Terry Rozier ne se prononce pas sur son avenir : quand on voit ce qu’il balance sur ses coéquipiers, c’est plutôt clair

Le 09 mai 2019 à 11:01 par Gianni Mancini

Terry Rozier
Source image : Youtube

Bon, on peut remballer là ? Rideau ? Pas tout de suite visiblement, et vous avez compris que Boston était en train de vivre une fin de saison cataclysmique. Nouvel épisode dans la saga de la lose, cette fois c’est Terry Rozier qui en rajoute une petite couche juste après l’échec cuisant de la nuit dernière à Milwaukee.

Qui peut se targuer d’avoir plus chié dans la colle que les Celtics lors de ces Playoffs ? Honnêtement, en prenant compte des attentes et des décla’ en préambule, peu de gens, voire personne. Se vautrer, c’est une chose, mais en y mettant les honneurs, ça rend quand même mieux, et les Verts ont apparemment oublié ce petit détail. Alors qu’on avait abordé la postseason à base de “personne ne peut nous battre sur une série en sept”, les aspirations de bague ont fini en poudre face aux Bucks, dressés par la puissance de Giannis Antetokounmpo. Sportivement donc à mille lieux d’être du basket champagne, mais plus une bouillabaisse collective, et on ne parle même pas de la gestion de l’échec depuis, chacun semblant pointer du doigt un tel ou un tel. Dernier exemple en date, celui de Terry Rozier au sortir du Game 5 fatal. Rozier qui, soit dit en passant, sort de Playoffs absolument infâmes. 6,4 points par match, à 32% au shoot et 24% du parking, est-ce bien raisonnable d’aller parler à la presse après ça ? Pour tenter d’expliquer la défaite, oui, mais pour balancer des petits pics bien sentis à ses collègues, ça passe tout de suite moins bien. Selon le meneur, la saison des Celtics peut se résumer à beaucoup d’individualités pensant chacune à sa gueule, pour faire simple. Quoi ?! Une guerre d’égos dans le vestiaire de Boston ? Mais noooon.

 “J’ai beaucoup appris. C’est juste que la situation était difficile, c’était difficile de devoir gérer tout les talents que nous avions et tout ceux qui voulaient être sous les projecteurs, ce genre de merde. Ça faisait beaucoup.”

Effectivement, ça commence à faire pas mal là, et on a un peu de peine pour la Celtic Nation, qui en prend plein la gueule depuis quelques jours, et on ne parle pas des claquettes du Greek Freak sur la tête de tout le Massachusetts. Les langues se délient, petit à petit, et confirment ce qu’on avait bien cru comprendre tout au long de la saison : ce roster était un joyeux bordel en interne. Maintenant, il va falloir se poser de sérieuses questions pour les acteurs concernés, dont certains seront free-agents cet été. Terry Rozier fait justement partie de cette liste, et ne s’est, pour l’instant, pas avancé en ce qui concerne son futur proche. Il faudra observer les options disponibles, mais ce dont on est à peu près sûr, c’est que Scary Terry aura nettement moins la cote que lors de la dernière intersaison, où il sortait d’une campagne de postseason qui avait bluffé tout le monde. Si Eric Bledsoe et sa clique se sont bien vengés de la PLS subit en 2018, 16,5 points, 5,3 prises et 5,7 caviars par match, le tout en ayant remplacé au pied levé un Kyrie Irving blessé, c’était validé propre de chez propre. Tout le contraire de la mixtape 2019, où Rozier était en énorme galère dans un rôle de back-up d’Uncle Drew, qui n’a pas fait mieux dans son registre. On ne sait pas exactement combien des suspects on retrouvera sous la tunique verte pour l’an prochain, mais Brad Stevens doit déjà s’arracher les cheveux. S’il lui en reste après la saison écoulée…

“J’ai le sentiment que nous avions encore tous cet objectif. Ce n’était pas facile pour le coach de gérer tous ces gars qui veulent être excellents en essayant d’atteindre leurs propres objectifs.”

Pour ce qui est de la prolongation de contrat, no comment, et tout ce qu’on peut faire à Boston, c’est faire le dos rond en attendant que la tempête ne passe. En espérant que l’intempérie soit aussi court que leur run en Playoffs.

Source texte : NBA