Rassurez vous, Chase Budinger va bien : l’ancien joueur des Rockets s’éclate… sur les terrains de beach-volley !

Il existe des gars, des fous furieux plutôt, qui sont si dominants athlétiquement qu’ils peuvent tranquillement se vanter de pouvoir évoluer au plus haut niveau non pas dans un seul, mais bien dans plusieurs sports. Hallucinant. Chase Budinger, ça vous dit quelque chose ? Mais si, vous savez, le grand blond qui a dunké par dessus P.Diddy en 2012. Si ce bon vieux Chase a foulé les parquets NBA pendant sept saisons, figurez vous que c’est désormais sur les terrains de beach-volley qu’il étale l’ensemble de son bagage athlétique. 

Reconversion étonnante ? Finalement, pas tant que ça. Le basket et le volley font partie de la vie du blondinet depuis toujours, à tel point que de nombreuses universités lui ont offert la possibilité de jouer à la fois pour leur équipe de basket et pour leur équipe de volley. Plutôt talentueux comme garçon donc, mais aussi très réfléchi. Il était forcément difficile de se projeter sur les bases d’une carrière saine et prospère en ne privilégiant pas un sport à l’autre. Malin, Chase Budinger était également bien conscient de la sécurité dont il pourrait bénéficier grâce aux contrats garantis et plus généreux de la NBA. Toutes ces petites choses, qui peuvent avoir de grandes conséquences sur la carrière d’un sportif de l’autre côté de l’Atlantique ont donc poussé le bondissant Budinger à rejoindre l’Université d’Arizona pour pleinement se consacrer à la balle orange. Cette décision lui donnera quelque peu raison. Après trois années universitaires dédiées au basket, Chase Budinger est récompensé lorsque David Stern prononce son nom au soir de la Draft 2009. Sélectionné en 44ème position par les Houston Rockets, le natif d’Encinitas en Californie foulera les parquets américains pendant sept saisons. Une carrière certes assez courte et en-dessous des attentes, mais il n’en reste pas moins que Chase a pu s’assurer un avenir tranquille. Être joueur NBA, quand on sait la pression que cela peut engendrer, ne l’a pas pour autant empêché de s’adonner à quelques parties de volley. En bon amoureux de ce sport, il ne pouvait s’empêcher claquer quelques smashs entre deux matchs de saison régulière ou bien l’été, pour garder la forme sans risquer de se blesser comme il l’a souvent expliqué. C’est clair, l’expression “choisir, c’est renoncé” ne fait pas partie du langage du blondinet. Renoncer, il n’aura pourtant pas le choix. Les blessures s’accumulent et le temps passé sur les parquets devient de plus en plus faible. C’est dans un premier temps la NBA qui s’éloigne, puis, après un bref passage en Europe, Chase Budinger  se retire définitivement des parquets alors qu’il n’a même pas 30 ans.

Prendre cette décision d’arrêter le sport qu’il avait toujours pratiqué aura été plus que compliqué, d’autant plus que cette décision devait être prise à cause d’une succession de blessures. Mais devinez quoi ? Ce n’est rien d’autre que le volley qui a permis à Budinger de surmonter cette terrible épreuve. Alors que les sneakers n’étaient pas rangées au placard depuis bien longtemps, il s’est vu être approché par le double champion olympique de beach-volley Sean Rosenthal, rien que ça. Ni une ni deux, Sean proposait à l’ancien Rocket de le prendre en main et d’aller smasher deux trois ballons sur une plage. Apprendre de ce qui se fait de mieux, ce n’est pas le pied pour un compétiteur comme Budinger ? Mais plus qu’un entraîneur, Rosenthal a également joué un rôle psychologique très important dans la reconstruction de Budinger. Il n’a en effet pas hésité à se servir de toute la frustration qu’avait pu accumuler le produit des Wilcats pour le motiver et le faire progresser. Et vous savez quoi ? Le retraité de 30 piges n’a rien perdu de son talent pour le volley. Tournoi d’Huffington Beach, 2018, Bud participe à son premier tournoi officiel de beach-volley. Aux côtés de son coéquipier Patterson, Budinger enchaîne les compétitions et les résultats arrivent petit à petit. Après seulement un an sur le circuit, Budinger a déjà les Jeux Olympiques dans le viseur ? Si si, après avoir échoué en finale du tournoi d’Huffington Beach pour fêter leur un an de compétition, la paire Budinger/Patterson a désormais pour seul objectif une participation aux JO de Tokyo. Compétiteur à souhait, la vie de sportif de haut niveau semble donc loin d’être finie pour Chase Budinger, c’est en tout cas tout ce que nous pouvons souhaiter à ce joueur plus qu’attachant et persévérant.

Chase Budinger, c’est l’histoire d’une carrière atypique pour un athlète pas comme les autres. Attachant au possible, il aura finalement réussi à faire de ses deux grands amours, le basket et le volley, deux carrières plus que correctes. Une belle histoire comme nous en offre beaucoup la Grande Ligue, en attendant de pouvoir vous parler des reconversions de Jared Dudley et Raymond Felton en tant que sumotoris.