Les Bucks haussent le ton : victoire 123-116 au TD Garden, il faudra des Celtics héroïques pour résister dans cette série
Le 04 mai 2019 à 05:55 par Giovanni Marriette
On connaît l’importance des Game 3 en Playoffs, d’autant plus lorsqu’une série n’a pas encore choisi vers quel côté de la balance tourner. Défaits lors du Game 1 et donc très vite sous pression, les Bucks avaient réagi au Game 2 pour s’éviter un match de la peur très tôt dans la série. Deuxième effet Kiss-cool cette nuit : Milwaukee a désormais récupéré son avantage du terrain et a surtout envoyé un sacré message.
Dieu qu’il sera dur de stopper cette équipe des Bucks, surtout si le roster tout entier prend l’habitude de se mettre au diapason de sa star grecque. Ce Game 3 n’avait pourtant pas si mal commencé pour les C’s, Al Horford jouant les hommes à tout faire face à Giannis et l’attaque des Verts répondant à celle flamboyante du collectif de Mike Budenholzer. En défense on reste sur le même schéma pour Boston, à savoir envoyer un maximum le Greek Freak sur la ligne, pas de panier facile mamène. Le – peut-être – futur MVP domine mais transpire, et l’on se dit alors dans le Massachusetts qu’on aura la bête à l’usure. Brad Stevens tente le pari Ojeleye, tiens tiens, tous les moyens sont bons pour laisser des traces sur le corps du cyborg du Wisconsin. La première mi-temps est magnifique, offensive, et si Marcus Morris, Jaylen Brown et Kyrie Irving régalent côté C’s, pour les Bucks c’est un invité surprise qui montre le boute de sa vieille crête : Pat Connaughton, vous l’aurez reconnu, fraîchement sorti du banc pour envoyer de la grosse ficelle du parking et confirmer sa belle forme du moment mais aussi le nez de Coach Bud. La mi-temps est atteinte sur le score de 56-55 en faveur des locaux, avec un Giannis efficace mais limité et un plan de jeu qui semble alors tenir la route côté Boston.
On se souvient que lors des deux premiers matchs c’est dans le troisième quart que la différence s’était faite et, ô surprise, on va finalement avoir un début de ter repetita pour ce Game 3. Les C’s ne sont cette fois-ci pas complètement largués mais alors en face paye ta furia… Ersan Ilyasova, Patoche Connaughton encore lui et surtout George Hill font exploser les compteurs en attaque, Giannis Antetokounmpo commence à trouver quelques espaces, Khris Middleton rappelle aux fans de Boston que leur franchise reste sa victime préférée, et voilà comment la meilleure équipe de la régulière en colle 40 à Boston au troisième quart-temps pour entamer la dernière ligne droite avec huit points d’avance. Un écart qui va d’ailleurs grandir aussi vite que le nez d’un Pinocchio lâchant des grands Westbrook MVP, un écart qui sera finalement définitif grâce à un dernier quart-temps de bonhomme de Giannis et à une défense de Milwaukee étouffante au meilleur des moments. Brook Lopez, Eric Bledsoe (nul à chier en attaque mais alors quel verrou…) et Giannis Antetokounmpo, trident défensif de premier choix pendant que le taf est fait de l’autre côté du terrain, une équation qui deviendra rapidement insoluble pour des C’s en grande difficulté dans cette série dès lors que ça accélère un minimum chez les Daims… Kyrie Irving aura beau valider sa débauche d’énergie sur la ligne et Marcus Morris continuer à faire croire aux C’s à une victoire de plus en plus improbable mais c’est bien la profondeur du roster des Bucks qui aura une nouvelle fois le dernier mot malgré une mini-frayeur sur la fin.
Un Giannis au four, au moulin et aux lancers, un effectif qui répond présent du sol au plafond et globalement cette capacité à élever le niveau à n’importe quel moment, voilà ce qui fait pour le moment la différence entre Boston et Milwaukee dans cette série. Game 4 lundi soir, toujours à Boston, et cette fois-ci les hommes de Brad Stevens n’auront d’autre option que de l’emporter au TD Garden, faute de quoi la mission deviendra quasiment impossible. Et si les C’s étaient tout simplement… moins forts ?