Jim Boylen prolongé chez les Bulls : un crâne qui risque de scintiller encore longtemps à Chicago
Le 04 mai 2019 à 10:32 par Gianni Mancini
Le climat actuel est plutôt au changement en NBA en ce qui concerne les organigrammes de franchises. Monty Williams d’un côté, Gersson Rosas de l’autre, bref, un vrai remue-ménage. Néanmoins, aux Bulls, on pense avoir trouvé le crâne de la situation il y a déjà quelques mois.
Qu’on se le dise, les dernières saisons ont tout d’une galère dont on ne voit pas le bout pour les fans de Chi-Town. Est-ce que la franchise a réellement su rebondir après les espoirs déchus de la génération Derrick Rose et toute la clique ? Bonne question, et on peut facilement répondre au négatif tant Chicago n’a que très peu joué les premiers rôles depuis. Après une saison et demi bien moisie, le board n’a pas laissé le temps à Fred Hoiberg d’aller au bout de celle en cours, et le coach s’est vu indiquer la porte sans ménagement en décembre dernier. Derrière, il fallait assurer l’intérim, et les Bulls étaient sans doute bien contents de pouvoir compter sur Jim Boylen, bras droit de Hoiberg depuis la prise de poste de ce dernier. C’est que le Monsieur Propre made in NBA peut quand même se targuer d’avoir une belle expérience, lui valant trois titres de champion sur le CV en tant qu’assistant, deux avec Houston et un avec les Spurs. Restait maintenant à savoir si ses méthodes allaient prendre au sein d’un groupe encore bien trop tendre pour jouer autre chose que les bas-fonds de la Conférence Est.
Justement, si on en croit les propos de l’inusable Adrian Wojnarowski, relayés pour le compte d’ESPN, la réponse serait un grand oui, en tout cas au moins pour les décideurs chicagoans. Et c’est tout ce qui compte, finalement, puisque Jim Boylen vient de se mettre d’accord avec la franchise pour une prolongation de plusieurs années. Si c’est pas une marque de confiance ça. Il y est d’ailleurs ajouté que les exécutifs seraient totalement conquis par l’entraîneur, et estiment qu’il est le candidat parfait pour développer ce jeune roster pétri de potentiel. C’est vrai, Zach LaVine, Lauri Markkanen, Otto Porter Jr., franchement sur le papier, il y a pire. Surtout, il n’y a pas la pression du résultat immédiat, et ce qu’il faut par-dessus tout désormais, c’est de l’encadrement. Là encore une fois, c’est à priori un gros sans faute pour Boylen, puisqu’on vante également sa capacité à assurer sa fonction de formateur tout en sachant être ferme et mettre les joueurs face à leurs responsabilités si nécessaire. Tout cela aurait créé une belle cohésion au sein de l’effectif, et mis bout à bout, Chicago n’avait aucune raison de se séparer du nouveau papa poule de ces baby Bulls. Pour l’instant, ça semble être l’osmose parfaite, et vous connaissez le credo, “le groupe vit bien”.
Voyons maintenant ce que Jim Boylen arrive à réaliser l’an prochain dans son rôle assumé de mentor. Pour le moment, il semble y avoir une relation saine entre les dirigeants, les coachs et les joueurs, ce qui est un très bon point. Qui a dit que Bruce Willis avait le monopole du rôle du chauve qui sauve le monde ?
Source texte : Adrian Wojnarowski/ESPN