Les Spurs bouclent leur saison de la pire des manières : match et money time complètement pétés, grosse remise en question attendue
Le 28 avr. 2019 à 08:06 par Giovanni Marriette
On pourrait se dire que le Game 7 d’une série de Playoffs représente l’apothéose d’une saison, dans le cas des Spurs pleine de 88 matchs en à peine six mois. Une série de Playoffs jusque-là disputée toutes armes dehors face à une bien belle équipe de Denver, et un Game 7 qui devait donc venir mettre le couvercle sur la saison de l’une de ces deux franchises. Pour mettre le couvercle les Spurs ont mis le couvercle, mais de la pire des manières. Messieurs, on attend des explications, et une sacrée remise en question.
C’est qu’il en vu d’autres Gregg Popovich. Des séries en sept il en a gagné, il en perdu, bref le mec connaît. Évidemment, le pauvre homme n’est pas sur le terrain pour shooter à la place de ses joueurs et c’est donc bien impuissant qu’il a du assister à l’un des débuts de match les plus moches de l’histoire récente de sa franchise. Vous avez déjà vu un match de DM4 le dimanche matin, entre deux équipes de six mecs complètement bourrés ? Eh bien cette nuit c’était pire côté San Antonio. Cling, bang, bing, paf, ce sont quasiment les vingt premiers tirs des Texans qui s’échoueront comme de vraies briques sur les planches courageuses du Pepsi Center, et fort heureusement les Nuggets auront également juste ce qu’il faut de mal pour ne pas voir San Antonio à moins vingt au bout de dix minutes. Le cinq de départ de Gregg Popovich est affligeant de nullité et débute par un 2/23 au tir, sauvé in extremis de la relégation en G League par un Rudy Gay en mode sauveur en sortie de banc. Les Spurs n’y sont pas en attaque mais n’y sont pas non plus en défense, enchainant les oublis de box-out et les backdoors concédés bêtement. C’est officiel, le staff de Denver a placé du chloroforme dans les vestiaires visiteurs, aucune autre explication. La chance des Spurs cette nuit ? Leur adversaire aura tout fait pour leur offrir le match mais il y a des jours comme ça où on est chafouins, et DeMar DeRozan et ses abandonnistes de collègues ne vont même pas daigner se saisir du paquet offert par les Nuggets.
Grand saut dans le temps puisque rien dans ce match ne mérite que l’on s’y attarde, les Spurs sont donc revenus on ne sait comment de – 17 à – 2, et ont donc l’occasion de réaliser l’un des braquages les plus sales du troisième millénaire. Mais c’était écrit dans le scénario du drame de la nuit, cette victoire San Antonio n’en voulait pas. A moins quatre et avec des Nuggets balle en main à vingt-sept secondes de la fin… LaMarcus Aldridge va nous offrir la passivité la plus chelou de la saison et la défense texane tout entière va regarder ses adversaires dans le blanc de yeux jusqu’à ce qu’un tir soit déclenché en fin de possession donc… à quatre secondes du buzzer. Gregg Popovich avait beau s’égosiller et gesticuler sur son banc à tel point que même en France on l’entendait, parait-il maintenant que les joueurs ne l’auraient pas entendu. Cinq joueurs de basket professionnel issus de la Ligue la plus puissante au monde qui pensent que le score et de 89-86 alors qu’il est en réalité de 90-86 ? Are you fuc**ng serious ? J.R. Smith aurait donc fait des émules ? Les réponses à nos questions arriveront sans doute très vite mais toujours est-il que, comble du j’m’enfoutisme, les Spurs ont donc laissé couler vingt secondes avant de ne même pas tenter un tir desperado au buzzer. On sait que ce genre de tir ne rentre jamais hein, que le défenseur ne fait évidemment jamais faute, mais ne même pas essayer relève presque de la faute professionnelle, mais on laissera évidemment le soin aux instances texanes d’en juger.
Pour notre part, fans des Spurs ou non, on reste évidemment sur notre faim et cette saison aurait clairement pu se terminer autrement pour ces gars-là. Choke terrible des leaders, dans les mains et dans la tête, au pire des moments. C’en est presque choquant tiens, et on en connait pour qui les vacances vont faire terriblement de bien, vu qu’apparemment ils n’avaient plus envie de jouer au basket.