Bilan de saison 2019, version Pistons : une saison à l’image de la ville de Detroit

Année très compliquée dans le Michigan pour les Pistons de Detroit. Un objectif rempli avec une première qualification en Playoffs depuis 2016 et pourtant l’impression d’une saison ratée.

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ :

Le titre de notre preview de début de saison des Pistons était le suivant : objectifs Playoffs, et sans coup de balai s’il vous plaît. C’est assez révélateur de l’arrière goût amer qu’on a en bouche lorsque l’on évoque la saison de Detroit une fois celle-ci terminée. Nous pronostiquions un bilan de 43 victoires pour 39 défaites en début d’année, une qualification en postseason plutôt aisée et une équipe qui de par sa construction différente avec ses deux big-men pouvait surprendre les grosses écuries de l’Est et les gêers lors d’une éventuelle série de Playoffs.

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ :

On est presque obligés de prendre la saison des pensionnaires de la Littles Caesars Arena mois par mois pour pouvoir la décrypter tant elle a été semblable à des montagnes russes. Un début de saison sous forme de boulet de canon grâce au coaching nouveau de Dwane Casey et à un calendrier favorable. S’en suivent deux mois catastrophiques en décembre et en janvier avant un mois de février fabuleux et une fin de saison moyenne, extrêmement tendue même, qui a permis à Detroit de prendre l’ultime spot de Playoffs le dernier soir de régulière grâce à une victoire face aux Knicks. Finalement, ils s’en sortent avec un bilan de 41 victoires pour 41 défaites et avec de nombreuses réponses à leurs questions. Blake Griffin est un monstre, il a réalisé une saison sensationnelle, sa meilleure en carrière, 24,5 points et 7,5 rebonds. Andre Drummond est très solide également mais voilà, avoir des Twin Towers de qualité ne suffit pas du tout dans la NBA actuelle. Les lignes extérieures de Motor City sont trop faiblardes pour permettre à la franchise de briller et ont amené à un jeu stérile et terriblement ennuyeux à regarder. Tout repose sur le rouquin, ça passe ou ça casse avec lui et puis c’est tout. Les Playoffs se sont joués à moitié sans le bonhomme du fait d’une blessure au genou et donc forcément… se sont soldés par un sweep subi face aux Bucks, net et sans bavure.

L’IMAGE DE LA SAISON :

Une saison extraordinaire donc de Blake marquée par une performance folle face aux Sixers. Contemplez la ligne statistique et dîtes vous qu’en plus il y a un buzzer-beater pour mettre le couvercle sur la rencontre.

ON NE L’ATTENDAIT PAS ET IL A CARTONNÉ : WAYNE ELLINGTON

L’ancien sniper de Miami est arrivé à la trade deadline à Detroit après avoir été envoyé à Phoenix avec Tyler Johnson contre Ryan Anderson puis coupé par la franchise de l’Arizona. C’est dire à quel point sa côte était basse en arrivant et pourtant, il a considérablement renforcé les ailes terriblement faibles des Pistons. Dans une fin de saison où il fallait assurer, souvent sans le franchise player Blake Griffin, Wayne a fait le taff et est l’un des principaux artisans de la qualification en Playoffs. Il a livré ses meilleures statistiques en carrière avec 12 points de moyenne à plus de 37% du parking, une qualité sur les tirs de loin qui manquait considérablement dans le roster de Casey. Il a même réalisé cinq matchs à 23 points ou plus sur ses 28 apparitions avec le maillot de Motor City, franche réussite après un début de saison compliquée.

ON L’ATTENDAIT AU TAQUET ET IL A ABUSÉ : STANLEY JOHNSON

On attendait une progression de Stanley lors de sa cinquième saison en NBA pour solidifier les ailes de Detroit. Il n’en a rien été. 20 minutes de moyennes par match pour 7,5 points, 3,6 rebonds et 1,3 passe à 38% au tir et à 28% de loin. Des statistiques assez terrifiantes qui ne sont pas nuancées par des performances d’extraterrestres de l’autre côté du parquet bien au contraire. Le management des Pistons en a même eu assez et l’a envoyé à Milwaukee contre Thon Maker alors qu’ils n’avaient pas spécialement besoin d’intérieurs… Il a finalement été coupé par les Bucks et envoyé chez de faibles Pelicans où il est passé loin derrière… Kenrich Williams dans le rotation

LA VIDÉO DE LA SAISON :

Bienvenue dans ce nouveau jeu, le “Kikécon?” !

Aujourd’hui, kikécon entre Reggie Jackson qui ne joue pas son 1c1/ne tire pas ou Blake Griffin qui ne joue pas le postup contre Harrison Barnes ? pic.twitter.com/3Mtx3FsQff

— Val – What If ? (@ValWhatif) 1 février 2019

Comment ça jouait à Detroit cette saison ?

CE QU’IL VA BIENTÔT SE PASSER : 

Normalement, pas grand chose. Tous les joueurs de l’effectif ou presque sont signés pour la saison prochaine, il ne devrait pas y avoir de bouleversement dans le roster. On peut simplement souhaiter à la franchise du Michigan de faire un bon choix de milieu de Draft et d’avoir du nez pour dénicher des free-agents pas chers sur les postes extérieures et notamment des shooteurs pour avoir une équipe plus complète et plus made in 2k19 la saison prochaine.

On risque de repartir sur une saison prochaine du même acabit à Detroit. Alors le titre de la preview pour la saison 2019-20 sera probablement semblable à : objectif Playoffs, et sans coup de balai s’il vous plaît. Il s’agirait cette fois d’y arriver, merci.