Bucks – Celtics, nous voilà : la demi-finale est déjà prête, ça sent la série épique entre deux franchises vertes
Le 23 avr. 2019 à 12:17 par Bastien Fontanieu
Avant de réaliser la preview complète de cette série qui va nous attendre entre Bucks et Celtics, petit amuse-bouche entre futurs observateurs. Car il y a de nombreux éléments à décortiquer, avant de passer dignement à table dans les jours à venir.
Repos, repos, repos, voilà à quoi ressemblera le programme de Kyrie Irving, Giannis Antetokounmpo et leurs coéquipiers cette semaine. En ayant sweepé leur adversaire au premier tour des Playoffs, Indiana d’un côté et Detroit de l’autre, les deux franchises aux couleurs vertes se sont offert un sacré luxe, celui de pouvoir recharger les batteries pendant quasiment une semaine. Car oui, qui dit sweep dit patience, les demi-finales ne pouvant commencer avant ce weekend. On aura donc peu d’infos venant des deux camps, si ce n’est l’arrivée des copains du Massachusetts à Milwaukee, puisque les deux premiers matchs auront lieu chez les Bucks. Mais ce n’est pas plus mal ainsi. Comme on l’a notamment vu pour Boston sur le round 1, moins d’attention médiatique il y a, mieux cela semble être pour les hommes de Brad Stevens. Attendus au tournant après avoir été propulsés en Finales NBA à l’automne dernier puis trompeurs tout au long de la régulière, les Celtics auront à la fois un grand avantage et un grand inconvénient dès le premier entre-deux de cette série. L’avantage ? C’est le fait d’être l’équipe la moins forte sur le papier. Malgré un effectif talentueux, les gars de Boston n’ont pas proposé le niveau de jeu des Bucks cette saison, ils arrivent donc dans cette demi-finale en tant que 4ème de l’Est. C’est très loin de ce qu’on projetait avant le début de cette campagne, et c’est bien là un coup de jus qui pourrait booster Jaylen Brown et sa clique. Les Celtics peuvent perdre, ce sera triste pour eux mais prévisible compte-tenu de la dynamique des derniers mois. S’ils gagnent cependant, c’est tout bénef. Malheureusement, et c’est là que l’inconvénient intervient, l’armée d’Al Horford va affronter l’équipe la plus stable de la saison, avec un très probable MVP à sa tête et qui a fait un chantier sur la raquette locale cette année : 3 matchs, 30 points, 11 rebonds et 5 passes de moyenne. C’est donc une montagne que Boston va devoir attaquer, mais on sait aussi ce qu’il y a au bout. En cas de qualification en finale de conférence, les Celtics auront dans leur sacoche la tête du leader de l’Est, un message d’une rare puissance, qui pourrait permettre à cette équipe de valider les pronostics généraux de début de saison.
Ce côté non-favori pour les Celtics apporte, évidemment, une balance qui sera très intéressante à observer pour les Bucks. En effet, s’ils ont été merveilleux tout au long de la saison régulière, s’ils ont été sans pitié pour les Pistons et s’ils ont un groupe qui semble capable de s’ajuster à n’importe quelle situation, les potes d’Eric Bledsoe savent aussi qu’ils sont pointés du doigt pour leur manque d’expérience. Quelle est l’ancienneté de ce groupe ? Est-ce que cette équipe peut rouler ainsi sur la concurrence, sans buter sur le moindre obstacle ? Quand on regarde le basket et les résultats proposés par Milwaukee depuis octobre dernier, on devrait penser que ce sera une balade sous contrôle pour ces Bucks face aux Celtics. Sauf que c’est bien là, ce test, qui définira l’excellence de ce vestiaire et de ce projet ambitieusement lancé autour de Mike Budenholzer et Giannis Antetokounmpo. La franchise du Wisconsin va devoir assumer son statut de leader, de favori, de patron attendu à la caisse pour régler les comptes. Ce qui n’est pas mince affaire, quand on découvre ce tout nouveau siège. Les deux premiers matchs à domicile seront ainsi d’une importance cruciale, car le Freak et sa bande n’auront pas le droit à trop d’erreurs. Ces Bucks le savent, la mission première de Boston sera de voler une rencontre en déplacement, afin de rentrer dans le Massachusetts avec un sacré avantage. Il faudra ainsi se préparer physiquement, mentalement, collectivement, individuellement, pour que les doutes émis ces derniers temps soient écartés d’un revers de la main de Brook Lopez. Oui, nous sommes nouveaux et en pleine découverte, mais non, ce n’est pas une raison pour croire qu’on va soudainement paniquer. Si ces Bucks sont en effet la meilleure équipe de toute la NBA cette saison, donc dans la régularité et l’efficacité des deux côtés du terrain, voilà le genre de série durant laquelle il faudra le montrer. Surtout que si l’équipe de Khris Middleton écarte les Celtics, il y aura là un gain d’XP incalculable pour tout ce groupe. Taper Detroit c’est bien, mais taper Boston c’est le vrai challenge de ces Playoffs pour Milwaukee.
Sortez les tongs, les lunettes de soleil et la console de jeu, Bucks et Celtics seront au repos pendant quelques jours avant de se retrouver à Milwaukee pour un Game 1 des plus attendus. On est déjà impatients, les conséquences pour chaque vainqueur ou perdant vont être énormes.