Fin de saison pour les Pacers : une campagne bien démarrée, mal terminée, vers un été pas facile à aborder

Le 22 avr. 2019 à 01:19 par Bastien Fontanieu

thaddeus Young
Source image : NBA League Pass

C’est officiel, les Pacers sont désormais en vacances. L’équipe dirigée par Nate McMillan s’est battue jusqu’au bout, a tenté de faire de son mieux en ajustement permanent, mais va maintenant devoir se pencher sur une intersaison des plus intrigantes.

Il est souvent trop tôt pour parler de la free agency, quand on vient de se faire sweeper il y a moins de 6h, et pourtant le cas d’Indiana est un peu à part. Il faut dire que, depuis janvier dernier, l’année de Thaddeus Young et ses coéquipiers a clairement basculé dans une autre dimension. Après une saison 2017-18 excitante, notamment marquée par la détermination d’un groupe soudé et l’explosion d’un Victor Oladipo All-Star, on attendait les Pacers dans le haut du panier. Ils nous avaient surpris, en grande majorité, donc cette fois on changeait de disque. Laissons-nous surprendre par cette équipe, qui s’est renforcée pendant l’été et veut faire la peau aux équipes plus hype de l’Est. Cette approche durera trois mois, et malheureusement pas plus. La triste blessure d’Oladipo va tout changer dans l’Indiana, menant à une fin de campagne forcément décevante compte-tenu des projets initiaux. On précise, car c’est important de le faire dès que l’occasion se présente, l’utilisation du mot décevant n’a que lieu d’être lorsqu’on revoit ces ambitions de début de saison. Une fois que Totor va quitter les siens ? Ce n’est clairement pas le mot décevant qui va nous être imposé. Après une courte période de difficultés, les Pacers vont se réunir autour de leur force collective et proposer un exemplaire redressement, les anciens de la région refusant de laisser la franchise sombrer au classement. Non, on ne dépend pas que d’une star, désolé. Et là aussi, l’approche durera peu de temps. Car en tournant à plein régime et en voyant le plan de jeu préparé pendant des mois tomber à l’eau, Myles Turner et ses potes vont cramer leurs batteries et terminer la saison régulière sur les rotules. Huit défaites sur les douze derniers matchs, manque de rythme, de soutien, sorte de fatalisme aussi en voyant l’inévitable panneau arriver en pleine poire, les Pacers vont se farcir les Celtics au premier tour des Playoffs et se faire sweeper. Pas méchamment, pas brutalement, mais de manière totalement compréhensible.

La déception vient donc de là, de ce qui était projeté à l’automne comparé à ce qu’on voit aujourd’hui. Mais il n’y a pas de regrets à avoir, ces Pacers auraient pu faire nettement mieux avec leur groupe au complet, avec leur star aux commandes du navire. Le nouveau sentiment qui prendra place prochainement et a pu s’installer déjà dans la tête de certains suivants la franchise d’Indianapolis tout au long de la saison, c’est celui de l’incertitude. En effet, quand on voit le finish de cette campagne 2018-19 et le nombre d’agents libres présents dans l’effectif de Nate McMillan, on est en droit de se poser la question suivante : est-ce que les gars accepteront de revenir pour redonner une chance à ce groupe, qui aurait pu et dû aller plus loin en compagnie d’Oladipo ? L’an dernier, l’effet surprise avait permis à un garçon comme Thaddeus Young de rempiler, entre autres raisons. Mais le vétéran, qui sera très demandé en juillet prochain, pourrait avoir une différente attitude concernant ses Pacers et la suite de sa carrière en NBA.

Agents libres chez les Pacers cet été :
– Thaddeus Young
– Bojan Bogdanovic
– Cory Joseph
– Tyreke Evans
– Kyle O’Quinn
– Darren Collison

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 21 avril 2019

On ne compte pas vraiment Wes Matthews, qui a certes été serviable pendant ses quelques semaines passées dans l’Indiana mais était surtout signé en CDD plutôt qu’en CDI à la mi-saison, pour le reste c’est une autre prise de tête. Young, Bogdanovic et Collison, voilà déjà trois titulaires qui seront sur le market et jouiront de la belle image des Pacers ces derniers mois pour aller chercher un potentiel gros chèque. On sait notamment que le dernier, qui représente un profil de meneur-vétéran capable de diriger des jeunes et de rentrer ses tirs à distance, intéressera un paquet de franchises en pleine reconstruction et voulant un daron pour orienter tout le cirque. Collison qui, par ailleurs, a proposé une paire sacrément solide avec Joseph en back-up, lui qui avait déjà régalé à Toronto derrière Kyle Lowry. Tyreke Evans n’aura pas été aussi impactant qu’envisagé à l’été dernier, et Kyle O’Quinn également. La bonne nouvelle, c’est qu’Indiana n’a que 58 millions de dollars engagés en salaire pour la saison prochaine, donc il y a de la place dans la banque locale. La mauvaise, c’est que comme dit plus haut, tout le monde ne va pas faire un geste afin de continuer l’aventure. Surtout s’il reste des incertitudes concernant le retour d’Oladipo à l’automne prochain, et en croisant les doigts.

Victor, Turner, McDermott, Sabonis et les junes Leaf-Holiday, voilà sur qui les fans des Pacers peuvent compter pour la saison 2019-20. Qui sera encore là dans six mois ? Difficile à dire, mais l’été sera particulièrement chaud dans l’Indiana, ça c’est une autre garantie.


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