Les Rockets passent à 3-0 : y’a rien à faire, même avec un James Harden bourré… Houston est trop fort pour le Jazz
Le 21 avr. 2019 à 08:29 par Giovanni Marriette
C’était un peu – déjà – la dernière chance pour le Jazz de nous prouver que cette série pouvait prendre de l’intérêt après deux raclées initiales reçues au Toyota Center. Le coup ne sera pas passé loin mais cette année bien plus qu’en 2018, les Rockets sont à l’échelon supérieur en terme de niveau. Résultat des courses 3-0, et une série qui pourrait bien se terminer dès mardi soir. C’est dur, mais c’est comme ça.
Le Jazz avait pourtant pris le match par le bon bout, en forçant James Harden en faisant n’importe quoi et en laissant ce fieffé Donovan Mitchell s’occuper de tout en attaque. Le premier quart nous donnait ainsi l’impression que le sophomore du Jazz était un favori au trophée de MVP et que Ramesse n’était qu’un vieux barbu tout droit sorti de G League, mais déjà les fans de la Vivint SmartHome Arena remarquaient un détail non-négligeable : même avec un Harden bien tenu le score ne décollait pas en faveur de leurs joueurs… Mauvais signe, et surtout la preuve que même dans le rouge les Rockets trouvent toujours les ressources alors que les hommes de Quin Snyder arrivent à peine à dominer même quand le modjo semble les avoir choisi. La différence entre une franchise qui stagne depuis un an et une autre dont l’objectif assumé est le Larry O’Brien Trophy, et le match tout entier va ainsi être un long bouquin dont tout le monde ou presque connaissait malheureusement déjà la fin…
James Harden ? Dans l’un de ses très mauvais soirs, puisque le magicien des Rockets attendra son… seizième tir (!) pour enfin marquer dans le champ, attisant les moqueries des uns et des autres alors que Chris Paul et Austin Rivers se chargeaient de garder Houston dans le coup. Ramesse ratait absolument tout ce qu’il voulait mais se rattrapait tout de même sur la ligne (il finira à 14/16) et à la distribution, notamment pour le pivot suisse, lequel se sera encore bien gavé à la réception des alley-oops envoyés par son arrière. Un James Harden absolument dégueulasse donc (3/20 au final, dont 2/13 du parking), mais une équipe du Jazz qui ne parvenait pas à en tirer les avantages, Donovan Mitchell ratant lui aussi un paquet de tirs en deuxième mi-temps alors que Rudy Gobert devait se concentrer sur les tâches sombres (7 contres) et que Derrick Favors et… Georges Niang compensaient les galères offensives de leurs starters. Ce qui devait arriver arriva finalement avec deux buckets importants de James Harden au meilleur des moments et un ou deux coups de sifflets discutables mais tellement dans le vent de ce qui était en train de se passer, et les Rockets vont donc aller chercher une win au forceps, en ayant joué le rôle de la tortue durant tout le match, une tortue tellement plus talentueuse que le lièvre de Salt Lake City.
Score final 104-101 Rockets, un match de traînard mais qui servira sans doute beaucoup à Mike D’Antoni et son staff dans la catégorie Comment gagner sans James Harden pour les Nuls. Pour le Jazz le précipice est proche, et le besoin d’aller chercher un très gros free agent va bientôt commencer à se faire sentir. Bon courage pour vendre la vie dans l’Utah, mais c’est peut-être bien là le skill le plus important de la franchise dans les prochains mois. On a rien contre Joe Ingles hein, pour un barbecue entre potes c’est un grand oui, mais pour viser autre chose qu’un premier tour on repassera…