Les Nuggets en patrons face aux Spurs : deux manches partout, pas de doute cette série sera bien tendax jusqu’au bout
Le 21 avr. 2019 à 06:20 par Gianni Mancini
Menés 2-1, les Nuggets se devaient de réagir dès cette nuit à San Antonio pour pouvoir rentrer dans le Colorado le plus sereinement possible. Mission réussie, avec une grosse victoire 117-103 qui se sera dessinée en deuxième mi-temps. Qui a dit “équipe de saison régulière” ? Non mais.
Pourtant, les craintes étaient légitimes au sortir du Game 3. Comme on pouvait l’appréhender, ce jeune roster de Denver semblait accuser le coup du manque d’expérience et avoir un temps de retard dans l’intensité, du coup, voilà que l’on commençait à se poser des questions. Il faut dire que quand Derrick White vous fait la chansonnette comme ce fut le cas jusque là, notamment ses 36 pions au match dernier, ça fait réfléchir quant à la capacité de l’équipe en face à se mettre au niveau Playoffs. Mike Malone l’a dit, il avait besoin de voir de l’émotion et de la passion, le coach témoignant son envie de changement en remplaçant un Will Barton en galère par Torrey Craig dans le cinq de départ, un choix qui s’avérera plus que payant. Mais le succès ne fut pas si facile à se dessiner, puisque les Nuggs sont d’abord tombés sur un LaMarcus Aldrige en mode goinfre. On n’arrêtait plus l’ailier-fort All-Star en première mi-temps, qui était en train de faire un sacré chantier dans une raquette alors impuissante. Pour vous donner une idée, LMA scora 13 de ses 24 points finaux dans le premier quart, c’est beaucoup non ? Oui oui, surtout quand on les accompagne de 9 rebonds. Sous son impulsion, les Spurs semblaient dans un premier temps maîtriser le match, et l’écart atteindra même les douze point d’avance en faveur des Texans. Sauf qu’on vous l’a dit, cette équipe des Nuggets n’était pas venue pour faire du tourisme, mais pour montrer qu’elle en avait.
C’est dans cette optique que la deuxième période fut d’un tout autre acabit, avec tout d’abord le réveil de Jamal Murray, le meneur canadien étant peut-être le joueur que l’on attendait le plus au tournant sur le parquet, compte tenu de sa maladresse depuis le début de cette série. Ce soir, le petiot peut avoir la conscience tranquille, puisqu’il peut se targuer d’avoir été le précurseur de la prise de contrôle de son équipe à partir du troisième quart à coup de banderilles bien inspirées, et le meneur finira avec une ligne de stats compilant 24 points et 6 passes, le tout à 8/14 au tir dont 3/5 à trois points. Merci pour la propreté Jamal, n’hésite pas à repasser. Ah, aussi, on vous parlait d’un match de colosse de LaMarcus Aldridge tout à l’heure, mais ce qu’on ne vous a pas dit, c’est que c’était gentil par rapport à son homologue d’en face. Et ça fait plaisir tiens, après avoir été peut-être trop neutre sur les trois premiers matchs, compte tenu de l’impact qu’il est censé avoir, Nikola Jokic nous a sorti une perf complète, ce genre de pur match auquel il nous a habitué en saison régulière tout au long de l’année. Au final ? 29 points, 12 rebonds et 8 caviars, comment on dit “merci bien” en serbe ? Notre bibendum préféré nous aura régalé, et il n’est pas le seul, car on peut aussi citer Torrey Craig qui, comme mentionné plus haut, a fait admirablement le taf pour son incorporation dans le starting five, claquant 18 points et 8 rebonds le tout à une adresse chirurgicale. 6/9 au shoot, 5/7 du parking, pistolero. Bon, en clair, tout roule pour Denver en deuxième période, les hommes de coach Malone accomplissant parfaitement leur mission de hausse de l’intensité, notamment défensive. Quand on arrive à contenir la meilleure équipe à 3-points de la saison écoulée à un maigrichon 29,4% en la matière, c’est effectivement que l’on fait quelque chose de bien. Au cas où tout n’allait déjà pas pour le mieux, voilà que DeMar DeRozan se fit expulser dans le dernier quart pour avoir jeter de frustration le ballon en direction de l’arbitre. Bon, là on a compris, rideau.
Grosse statement win pour les jeunes pouces des Rocheuses, qui sont donc allés taper San Antonio à l’extérieur, comme des grands. Cette série est vraiment aussi passionnante et indécise que l’on pensait, et on a déjà hâte de retrouver un Pepsi Center en ébullition mardi. 2/2, balle au centre.