Preview Nets – Sixers, Game 4 : balle de break pour Philly, une victoire ce soir et on pose un jeu blanc juste derrière ?
Le 20 avr. 2019 à 17:22 par Gianni Mancini
Après l’upset des Nets lors du premier match, les Sixers ont à priori rectifié le tir et assumé leur statut d’épouvantail de l’Est. Ce soir, à partir de 21h, il va falloir continuer en ce sens et ne plus se faire surprendre par une équipe de Brooklyn intrinsèquement inférieure mais toujours aussi espiègle.
Objectif break. La mission de Philly est aussi simple que ça, et le match de ce soir constitue véritablement le moment charnière de la série. Si victoire il y a, la mauvaise surprise de la première confrontation au Wells Fargo Center sera définitivement dans le rétroviseur, ou presque en tout cas. Le déplacement au Barclays Center pourrait par contre s’effectuer une nouvelle fois sans Joel Embiid… Alors, angoisse chez les Sixers ? Pas si on continue sur les bases du dernier match, où nous avons assisté à une grosse démonstration de la profondeur de l’effectif de Brett Brown. Ben Simmons moyen sur demi-terrain ? Prend 31 points dans la face, Jared. JoJo n’est pas là pour claquer un double-double de mutant ? No panic, Tobias Harris débarque pour poser sur la table un gros 29 points et 16 rebonds. Ajoutez à ça un J.J. Redick qui prend enfin feu à trois points, et vous obtenez l’équipe de Monstars au sommet de son potentiel. Qui sait, c’est peut-être l’absence du Camerounais, et le fait de devoir se détourner d’une certaine Embiid-dépendance, qui permet d’obtenir un ensemble aussi solide. Le statut du pivot pour ce soir n’a pas encore été communiqué, mais si on reste sur une telle implication et cohésion, il pourrait ne finalement pas être indispensable dans cette série, et ce pourrait être une idée pas dégueu’ que de reposer son genou fragile en vue des demi-finales de Conférence.
Mais ne tirons pas trop vite des plans sur la comète, car assurément, cette valeureuse équipe des Nets n’a pas dit son dernier mot. L’écart au niveau des individualités est large, très large même, mais ils ont montré lors du Game 1 qu’ils seront à l’affût jusqu’au bout, prêts à exploiter le moindre faux pas, ce qu’ils ont fait à merveille lorsque Jimmy Butler était tout seul à poser sa mixtape pendant que toute sa team se déchirait. Le potentiel est là, et ce soir, on attendra notamment un D’Angelo Russell qui retrouve son jeu léché qui nous a tous charmé lors de la saison régulière. Bien sûr, on comprend, le meneur sort d’une career-season et a à cœur d’en faire énormément pour son équipe. Simplement, si on est à peu près dans les clous niveau points, pour le reste, il y a des ajustements à faire. Déjà, on ne sait pas si c’est le syndrome Playoffs ou pas, mais D-Lo est lui aussi en train de développer une fâcheuse tendance à arroser à 3-points lors de cette série, avec même pas 32% d’adresse pour un peu plus de sept banderilles tentées, quand même. Deuxième point, et peut-être celui qui fait le plus tâche, Russell ne tourne qu’à trois petites passes dé’ sur les trois premiers matchs, ce qui est famélique quand on sait qu’il a occupé le rôle de maestro dépositaire du jeu des Nets tout au long de la saison, en attestent ses sept caviars de moyenne sur l’exercice. C’est avant tout en passant par un Russell tiré à quatre épingles que Brooklyn pourra s’imposer jusqu’au bout comme l’une des énormes surprises de cette année, et aller au-delà de leur statut de “seulement” sixième de Conférence Est.
On commence à radoter, mais c’est encore du pur match qui nous attend ce soir entre les Nets et les Sixers, qui déterminera sans aucun doute la physionomie de la la suite de la série. Si Brooklyn n’arrive pas à rester dedans, on peut s’attendre à ce que ça déroule derrière… Et tout ça, ça se passe à l’heure très correcte de 21h, donc vous n’avez aucune excuse.