Monstrueux Ben Simmons pour mener les Sixers : victoire à Brooklyn, no Joel Embiid, no jumpshot, no problem

Le 19 avr. 2019 à 04:59 par Bastien Fontanieu

Ben Simmons
Source image : NBA League Pass

En mission à Brooklyn ce jeudi, les Sixers devaient se rattraper après la bourde du Game 1, et ainsi récupérer l’avantage du terrain obtenu pendant la saison régulière. Et sans Joel Embiid ? C’est Ben Simmons, notamment, qui a mené Philly vers une importante victoire. 

Grosses montagnes russes pour les habitants de la Pennsylvanie cette nuit. Il faut dire que la soirée commençait mal. Quelques minutes avant la rencontre, les médias présents au Barclays Center pour le match nous apprenaient qu’Embiid serait absent pour la rencontre. On le savait depuis le début de la série, Joel n’était pas à 100% et son management voulait le reposer à un moment donné… mais le Game 3 ? Mettre le pivot de côté alors que les Sixers ont la pression de devoir l’emporter à Brooklyn ? Voilà un pari qui était culotté. Catapultant Greg Monroe dans le cinq majeur, les visiteurs se tapaient d’abord une ambiance extrêmement chaude et un Caris LeVert de la même température. Le genre de piège qui peut faire mal, surtout que les Sixers ne pouvaient compter sur la défense du duo Monroe – Marjanovic pour protéger l’arceau local. Heureusement pour Philly, l’adresse extérieure des Nets était affreuse tout au long de la rencontre, et la magie de Kenny Atkinson observée au Game 1 disparaissait sous nos yeux sur ce Game 3. Là, devant eux, les Sixers avaient la possibilité de réaliser un sacré combo : l’emporter chez les Nets, sans Embiid, avec d’autres cadres responsabilisés et après avoir pas mal parlé. Une fois la mi-temps atteinte, le duel restait engagé et la micro-distance créée par les visiteurs devait être augmentée. Ce à quoi JJ Redick s’engageait, le sniper de Philadelphie prenant merveilleusement le relais d’un gros Tobias Harris pour punir la triste défense des hôtes. Joe Harris, Spencer Dinwiddie ou qui que ce soit d’autre, Gégé faisait courir ses défenseurs dans tous les sens et enchaînait les flèches au meilleur moment. Un écart de quasiment 20 points atteint dans le troisième quart, malgré les efforts de LeVert pour recoller les siens au score et un début de money-time assuré par D’Angelo Russell le comeback était trop tardif. La montagne trop haute à grimper. Et puis un homme était au centre de cette victoire des Sixers, un garçon dominant et au coeur de l’actualité.

Monsieur Ben Simmons. Pour le coup, il était difficile de l’éviter ces derniers temps. Game 1 ? Raté. Mais ensuite, le meneur demandait à ses fans de choisir leur camp, et le monstre nous claquait un triple-double pour calmer les humeurs de tout le monde. Game 2 ? Réussi donc, avec la manière et le blabla qui va avec, puis ponctué avec quelques échanges amicaux avec Jared Dudley. Game 3 ? Chef d’oeuvre. Suivant ses paroles avec de gros actes, Ben Simmons a été dominant, polyvalent, agressif, leader, bref tout ce que les Sixers pouvaient espérer avec un Embiid en costard sur le banc. Au rebond, à la passe, dans le rythme, dans l’abus de la défense adverse, dans le trashtalking avec Dudley ou le public de Brooklyn, le bonhomme formé à LSU était sensationnel. Et chaque fois que les Nets tentaient un comeback, c’est Ben qui était le barrage humain repoussant les intentions adverses. Pour mettre Redick dans de bons spots, que ce soit à la passe ou derrière de lourds écrans. Pour nourrir Harris, ou en duo avec Mike Scott. Les habitants de Brooklyn pouvaient en vouloir autant qu’ils le voulaient à Simmons, ce dernier était difficilement critiquable sur l’ensemble de la soirée. Dans la performance, la méthode, le début et la fin, Ben a régalé. Et cette victoire, qui reste l’élément le plus important au final, est un énorme coup de boost pour ces Sixers. Une équipe qu’on a souvent observée et déclarée quasi-dépendante de son pivot. La preuve que non, le temps d’un soir. Quand il a fallu se démerder sans Embiid, la franchise de Philadelphie a su responsabiliser ses leaders et l’emporter dans une arène hostile, avec un sacré enjeu au bout. Difficile de demander meilleure combinaison.

31 points. 4 rebonds. 9 passes. 11/13 au tir. 39 minutes. No Embiid, no problem. Je parle ? J’assume. Bien aidé par un gros duo Redick – Harris, Ben Simmons a été à la hauteur de l’événement. En attendait des news concernant Joel, le Game 4 aura lieu ce samedi. Brooklyn doit se rattraper, Philly doit appuyer sur l’accélérateur. Immanquable.


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