Les Warriors remettent les pendules à l’heure : grosse taule infligée aux Clippers, pas de miracle cette fois-ci
Le 19 avr. 2019 à 07:39 par Nicolas Meichel
Après l’énorme craquage du Game 2, dans lequel les Warriors ont laissé filer un avantage de 31 points en l’espace de 20 minutes, on attendait une réaction du double champion en titre lors de la troisième manche à Los Angeles. Elle est arrivée, et les Clippers ont pris très cher avec une défaite 132-105.
Encore une fois, comme lors du deuxième match, il y avait +31 pour Golden State avec un peu plus de sept minutes à jouer dans le troisième quart-temps. Sauf que cette fois-ci, il n’y a pas eu de remontada pour les Clippers, dépassés pendant toute la rencontre par une équipe des Warriors tout simplement trop forte pour eux. Dès les premières minutes, on a senti que ça allait être une longue soirée pour les hommes de Doc Rivers. Quand les Dubs sont focus en défense, en exerçant une pression constante sur leur adversaire avec une intensité de tous les instants, et qu’en attaque vous avez un Kevin Durant en mission, ça devient vite compliqué pour l’équipe d’en face. Pris à la gorge d’entrée, les Clippers n’ont jamais pu surfer sur la vague de leur incroyable come-back du Game 2. Le Staples Center a été réduit au silence très rapidement à travers l’exécution défensive et offensive des Warriors. Dans leur camp, les Dubs ont étouffé Los Angeles, que ce soit en défense individuelle ou collective. Les Clips ont galéré comme pas possible pour trouver des bons shoots et ils n’ont pas vraiment réussi à faire circuler le ballon. Et puis de l’autre côté du terrain, c’était du Warriors basketball. La gonfle qui bouge, les joueurs qui bougent, grosse réussite au tir, Kevin Durant et Stephen Curry qui combinent plus de points que toute l’équipe adverse lors des douze premières minutes, apport du banc… bref, un véritable rouleau compresseur, une machine de guerre. Le premier quart-temps, remporté 41-24 par Golden State, fut à sens unique et a donné le ton pour le reste de la soirée.
On ne va pas vous faire le film complet de la rencontre, vous avez compris le délire. Par contre, on se doit de souligner la grosse réponse de Kevin Durant après deux premiers matchs dans lesquels il s’est montré plutôt discret et agacé par le pitbull nommé Pat Beverley. Cette nuit, à l’image de son équipe, KD a remis les pendules à l’heure et les Clippers n’y ont vu que du feu. 38 points au compteur, dont 27 en première mi-temps, à 14/23 au tir, dont 3/10 du parking et 7/8 aux lancers francs, le tout avec sept caviars en prime. Bonjour le festival offensif. On n’a pas vraiment vu de duel entre Durant et Beverley cette fois-ci, ce dernier étant en foul trouble pendant une bonne partie du match. Et puis quand Mr. Zone de Confort joue comme ça, il n’y a de toute façon pas grand chose à faire. Mention également pour les vétérans Andre Iguodala et Andrew Bogut, qui ont réalisé un super taf pour limiter le duo Lou Williams – Montrezl Harrell, juste énorme lors des deux premières rencontres de la série du côté de l’Oracle Arena. Iggy a assuré en défense indiv sur Lou et a même apporté une belle contribution offensive avec une superbe réussite au shoot. Quant à l’Australien, titularisé en l’absence de DeMarcus Cousins blessé, il a bien pesé dans la raquette. Face à tout ça, les Clippers n’ont jamais vu la lumière du jour et se sont finalement inclinés lourdement 132-105. Les rookies Shai Gilgeous-Alexander et Landry Shamet sont revenus sur terre et Danilo Gallinari a réalisé une performance horrible, qui symbolise bien la branlée reçue par Los Angeles. Au rayon des faibles satisfactions, on peut mettre en avant la nouvelle bonne prestation de JaMychal Green et le gros double-double d’Ivica Zubac, même s’il n’a pas servi à grand chose.
Finies les conneries, Golden State a repris les choses en main de façon claire, nette et précise. Le Game 2, c’était un accident, et ça a réveillé le monstre d’Oakland. Les Clippers vont devoir montrer un bien meilleur visage pour espérer rivaliser un peu avec les Dubs, sinon ça va tourner au massacre.