Les Nets ont fait le boulot à Philadelphie : un match en poche, un public prêt, Brooklyn doit rugir cette semaine

Le 16 avr. 2019 à 05:59 par Bastien Fontanieu

Nets
Source image : NBA League Pass

Battus sur ce Game 2 de manière assez prévisible, les Nets n’ont pas à se sentir mal pour autant. L’objectif principal a été rempli, il fallait idéalement retourner à la maison avec un match de gagné : c’est à Brooklyn de rugir, désormais.

Combien de personnes, honnêtement, auraient pu prévoir un tel merdier sur les deux premiers match de la série entre Nets et Sixers ? Peu annonçaient un sweep, mais il y en avait qui se le permettaient en voyant la différence de talent entre les deux franchises. Et de manière assez compréhensible d’ailleurs. Sauf que, contre toute attente, D’Angelo Russell et ses copains ont assuré dès leur premier match de Playoffs, et c’est donc Brooklyn qui a été la darling du weekend avec Orlando, en montrant que l’inexpérience n’était pas une si mauvaise chose. Game 1 remporté, le Game 2 était un peu connu d’avance. On savait que les Sixers allaient se réveiller, qu’ils allaient tout donner dans la bataille, et que cela ressemblerait très probablement à une leçon du daron plus qu’autre chose lundi soir. Et bien comme prévu, Philadelphie a sorti le fouet et a joué comme l’équipe qu’on attendait, c’est-à-dire la mieux classée, la plus offensive, la plus expérimentée tout simplement. Un bon petit beatdown qui ne doit pas travailler le mental des Nets pour autant. En effet, si on se refait le match, Caris LeVert et sa bande étaient à quasi-égalité à la mi-temps. C’est ce foutu troisième quart-temps qui a ruiné les espoirs des visiteurs, les Sixers réalisant une période all-time pendant que Brooklyn retournait sur Terre. Mais sans cette soudaine bascule, que se serait-il passé ? Avec des si, on refait le monde, mais la réalité reste celle-ci : les homes de Kenny Atkinson ne se sont pas fait botter le cul pendant 48 minutes par des adversaires survoltés. Ils ont lâché un terrible quart-temps et n’ont pas pu se relever, après avoir tenu le regard sur les 24 premières dans une ambiance qui était pourtant bien réchauffée. Une vision optimiste et prometteuse de la soirée certes, mais plus proche du réel que d’un simple coup d’oeil sur le score final en se disant que Brooklyn a pris une fessée tout au long de la partie. Sans Jared Dudley, avec un demi Ed Davis et une défense qui n’a pas pu tenir, les Nets ont abdiqué.

Ce qui doit mener à un autre type de comportement cette semaine, lorsque D’Angelo Russell et ses coéquipiers vont rentrer au bercail. Lorsqu’on est l’équipe la moins bien placée et qu’on retrouve les Playoffs pour la première fois depuis un bail, le niveau de pression est quasi-nul. Cela ne veut pas dire que le coeur ne bat pas à 1000 à l’heure, évidemment que c’est le cas, mais ce sont plutôt les Sixers qui ont la pression, de ne pas chier en étant le grand favori de la série. Cette absence d’anxiété côté Brooklyn a notamment servi pour ce Game 1 inoubliable. Jouant librement, sans attente de résultat, sans pression, les Nets ont offert un pur basket et n’ont pas surjoué. Ils ont pris leurs shoots ouverts et ont défendu durement quand il le fallait. Sauf que maintenant qu’il y a 1-1, Brooklyn va devoir changer de siège, et désormais s’asseoir dans celui de l’équipe qui a la possibilité de faire un gros coup. Et c’est là que la pression va monter d’un cran. Car oui, Russell et ses potes peuvent perdre 4-1 qu’on n’en fera pas une caisse. Mais si les Nets remportent le prochain match par exemple…? Qu’en sera-t-il de la sérénité des Sixers ? Et de l’ambiance qu’il y aura au Barclays pour un Game 4 épique ? Inexpérimentés, jeunes mais solidaires, les soldats de Brooklyn doivent saisir l’opportunité qui leur est donnée. Oui, c’est trop tôt sur le papier pour aller en demi-finale. Et c’est trop tôt dans la série pour se voir éliminer Philadelphie. Mais il n’est jamais trop tôt pour rêver, ou tout simplement pour apprendre des leçons de Playoffs. Que ces Games 3 et 4 servent de tremplin, défaite ou victoire, pour un projet qui cherche à exciter tout le monde avant cet été. La victoire médiatique du weekend a été actée en Pennsylvanie, à eux de faire exploser le baromètre de la hype en faisant chuter une nouvelle fois les Sixers, mais cette fois à Brooklyn. Là, on pourra dire que les Nets auront fait tout ce qu’ils avaient à faire en Playoffs cette année.

C’est ce jeudi soir que Jarrett Allen et ses coéquipiers seront attendus de pied ferme. Qui sont vraiment ces Nets ? Est-ce une équipe qui a fait peur aux Sixers un soir et va désormais jouer comme un 6ème de l’Est, ou est-ce une équipe qui va choquer la planète basket et faire trembler Philadelphie cette semaine ? La réponse est entre leurs petites mains.


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