Patrick Ewing représentera les Knicks à la Lottery : il fait quoi David Stern ce soir-là sinon ?

Le 15 avr. 2019 à 18:48 par Gianni Mancini

Patrick Ewing
Source image : YouTube

Après avoir été sélectionné en première position de la Draft par les Knicks en 1985, Patrick Ewing reviendra sur les lieux du crime à l’occasion de la Lottery de cette année. Pour la légende des Knicks et tout le board new-yorkais, l’objectif est clair et pourrait même être chanté par Vegedream : ramenez Zion à la maison. 

On ne le dira jamais assez, l’Histoire n’est qu’un éternel recommencement. Nous sommes au soir de la Draft, il y a 34 ans, une véritable éternité pour la constellation NBA, mais le contexte est drôlement à s’y méprendre avec l’actuel. A ce moment-là, les Knicks sont en galère totale, compilant 24 petites victoires pour 58 défaites lors de l’exercice précédent, et comptent sur la tradition annuelle pour les remettre sur le chemin de leur gloire passée. Et quand on force le destin, ça aide forcément un peu, surtout quand David Stern, mythique commissionnaire de longue durée entre dans l’équation. Alors, on ne dira pas qu’il y avait magouille, mais simplement que c’est Stern, d’une main tout à fait innocente (?), qui piocha l’enveloppe permettant aux Knicks, son équipe de cœur, de s’adjuger, comme par hasard, le premier choix, donc de revenir tout en haut de la Conférence Est et même d’être candidats au titre suprême lors des saisons qui suivirent. On vous le donne dans le mille, New York a justement annoncé il y a quelques jours que la franchise serait représentée à la Lottery 2019 par… ce bon vieux Pat Ewing, tiens. Mettez les enveloppes au frigo.

Bon, après, relativisons quand même, étant donné que Dave Fizdale et ses hommes ont plus que largement fait le taf cette année pour s’assurer un choix royal à la Draft. Pas besoin de repartir dans des théories du complot, a priori… Simplement, avec le système de Lottery en place, les Knicks  n’ont “que” 14% de chances d’obtenir le first pick, et ce même avec leur bilan de 17 victoires pour 65 défaites, le pire de toute la NBA et égalant au passage le pire de leur histoire. En concurrence avec les autres cancres de la Ligue, il fallait donc un porte-bonheur, et quelqu’un symbolisant le succès made in New York, même si on a oublié l’existence d’une telle notion. Histoire de boucler la boucle, mais surtout d’une nouvelle fois repartir sur un nouveau cycle à succès, et on ne va pas vous faire un dessin de celui qui dunk de partout dans les rêves de tous les dirigeants et fans des Knicks depuis des mois. Après avoir tapé des actions de Monstar toute l’année sur les parquets NCAA, Zion Williamson pourrait donc faire la même chose la saison prochaine au Madison Square Garden. Le plus gros crack annoncé de la dernière décennie, drafté en première position dans une franchise emblématique à l’agonie, qui se trouve également être la ville qui ne dort jamais et l’un des plus gros marchés NBA ? Ça pourrait presque être un scénario de fiction, et on comprend pourquoi on fait tout pour le concrétiser du côté des Knicks.

Le rendez-vous est pris pour le 14 mai prochain à Chicago, dans ce qui sera l’un des ces moments cruciaux dans l’histoire d’une franchise. New York attend son sauveur, on ne sait juste pas si en disant ça on parle de Zion ou de Pat Ewing par contre.

Source texte : AP