Le verdict de la course au tanking : les Knicks en pole position, mais la Lottery nous réserve peut-être des surprises !
Le 11 avr. 2019 à 16:02 par Benoît Carlier
Pendant que certains rêvaient de bague ou de Playoffs, certaines franchises étaient concentrées sur un autre objectif un peu moins fun mais qui peut pourtant s’avérer si déterminant dans l’histoire d’une franchise : le first pick de la prochaine Draft NBA. Petit bilan de cette course au tanking qui a encore donné lieu à de sacrées séries de l’angoisse cette saison.
Durant 167 jours et 82 matchs de saison régulière, ils n’avaient que ce mot là à la bouche. Dans un peu plus d’un mois, le 14 mai pour être précis, les boules trancheront pour déterminer le sort de ces quatorze franchises qui sont déjà en vacances depuis quelques heures lors de la grande loterie de Draft. Mais contrairement au Bingo du dimanche après-midi à la salle communale, les lots sont autrement moins pétés qu’un rice cooker ou un aiguiseur à couteau USB. Nous restons sur deux cuvées de rookies extrêmement prometteuses et la prochaine n’a pas l’air mal non plus. Entre Zion Williamson, R.J. Barrett, Ja Morant et Cam Reddish, il y a de quoi se faire plaisir et mettre sa franchise entre de bonnes mains pou un bon paquet d’années. Mais avant de réfléchir à qui sélectionner le soir de la grand-messe du Barclays Center, le 20 juin prochain, encore faut-il savoir en quelle position chaque équipe va pouvoir faire son choix dans ce marché aux prospects. Et à ce petit jeu-là, ce sont les Knicks qui ont le plus de chances d’être les premiers à désigner leur pick dans un peu plus de deux mois.
New York a été l’équipe la plus régulière dans la médiocrité cette saison, allant jusqu’à enchaîner 18 défaites de suite entre le 7 janvier et le 13 février. Il faut dire que David Fizdale a tout fait pour optimiser les chances de son équipe de repartir avec le gros lot à la fin de la saison. Enes Kanter a ainsi été placé sur le banc en début de saison alors que des combinaisons improbables étaient testées notamment dans le backcourt tout au long de l’année avec des rookies sur-responsabilisés pour leur première saison dans l’élite. Derrière, les Cavs et les Suns n’ont pas réussi à se départager, enregistrant 63 défaites chacun sur l’ensemble de la régulière. On parle ici de professionnels de la Draft, les premiers ayant déjà obtenus trois first picks en l’espace de quatre ans au début de la décennie alors que les Cactus ont eu la chance de prendre Deandre Ayton avec le tout premier choix en 2018. Il faudrait donc que tous ces efforts arrivent à porter leurs fruits même si Chicago, Atlanta et Washington sont en embuscade juste derrière. On pourrait même avoir quelques surprises alors que cette année marquera le début des nouvelles règles concernant la Draft. En effet, la NBA a imaginé une nouvelle répartition des probabilités qui incite moins à tanker dès le début de la saison. Les Wolves ont donc 3% de chances d’obtenir le first pick malgré le 19ème bilan de la Ligue, c’était beaucoup moins auparavant. La loterie va donc être d’autant plus attendue qu’il pourrait y avoir quelques beaux retournements de situation et donc de sacrées discussions avant la Draft pour savoir si une équipe a plus intérêt à trade down son pick pour obtenir un All-Star déjà installé dans la Ligue ou inversement par exemple.
Quand les Pelicans vont apprendre qu’ils obtiennent le first pick et qu’Anthony Davis préfère rester en Louisiane pour jouer avec lui on va tous voir flou. Alors buvez un gros verre d’eau et on se retrouve pour la loterie le 14 mai parce qu’il n’y a plus de basket après le 11 avril, c’est bien connu.
Source texte : Tankathon