Gregg Popovich tente sa spéciale contre les Kings : pétage de câble et expulsion mais une défaite au bout

Le 01 avr. 2019 à 10:53 par Benoît Carlier

Gregg Popovich
Source image : NBA League Pass

Une fois par an, parfois un peu plus, Gregg Popovich sort de ses gonds et termine la rencontre tout seul dans les vestiaires. C’est tombé sur les arbitres d’hier mais cette expulsion n’a pas eu l’effet escompté sur le résultat final.

Encore ému après la cérémonie de retrait du maillot de Manu Ginobili, Gregg Popovich était un peu à cran ce dimanche, au moment de recevoir les Kings. Lassé par le manque de cohérence des décisions arbitrales, il a fini par péter un plomb avec 9 minutes à jouer dans le troisième quart-temps et un score de parité au tableau d’affichage (65-65). En deux coups de sifflets, Tyler Ford a réussi à réveiller le volcan endormi en sanctionnant une faute offensive sévère à Derrick White sur un joli saute-mouton de De’Aaron Fox d’abord puis en sifflant une sortie de balle assez étrange sur le même sophomore texan à dix secondes d’intervalle. Les gouttes d’eau qui font déborder le vase pour Pop qui déboule comme un missile sur l’homme en gris avec sa grosse voix d’ours mal réveillé. Ses assistants et DeMar DeRozan essayeront comme ils peuvent de le calmer mais le troisième coach le plus victorieux de l’histoire de la NBA sait exactement ce qu’il fait. Une double technique synonyme d’expulsion, un grand classique dans la carrière du septuagénaire qui espère ainsi créer un électrochoc pour réveiller ses troupes et tétaniser les arbitres dans un AT&T Center en fusion. Malheureusement, l’effet sera de courte durée et après un 10-7 en faveur des Texans ce sont les Kings qui vont prendre l’avantage dans cette partie.

C’est une belle preuve de respect qu’a donné Coach Pop à Sacramento à sa manière. Déjà dithyrambique au sujet de gars de Dave Joerger après une défaite des Spurs en Californie au mois de novembre, il ne peut que s’incliner devant la seule équipe à avoir gagné trois fois contre San Antonio cette saison avec les Rockets. Désormais, Gregg Popovich a une grosse semaine pour préparer sa 22ème campagne de Playoffs consécutive. Autant dire que quelque soit l’adversaire il aura un avantage d’expérience au moment d’aborder le premier tour. Pourtant, les Spurs jouent gros sur leurs cinq derniers matchs de la régulière. Car si l’objectif principal de la saison est d’ores et déjà validé, un sweep contre les Warriors dès la fin du mois d’avril serait pris comme un bel échec à Fort Alamo. Les coéquipiers de LaMarcus Aldridge vont donc tout faire pour éviter les champions en titre dès le premier tour et il faudra pour cela faire mieux que le Thunder qui présent le même bilan de 44 victoires pour 33 défaites ce lundi matin. Si leur bête noire est évitée, tout est permis pour San Antonio qui peut faire déjouer n’importe quelle équipe sur une série en sept matchs avec l’expérience de ses joueurs et la capacité de Pop à out-coacher ses adversaires même si c’est un peu moins évident ces dernières années.

Gregg Popovich a 70 ans et devrait faire un peu attention à son cœur mais ses coups de gueule sont mythiques et même si cela n’a pas marché cette fois-ci, ils ont souvent été suivi d’une belle réaction de ses joueurs. Le genre de technique dont il ne faut pas abuser mais qu’il pourrait vite avoir envie de réutiliser, notamment en Playoffs, en espérant un meilleur résultat qu’hier soir.

Gregg Popovich gets his money’s worth before being ejected

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— USA TODAY NBA (@usatodaynba) 1 avril 2019

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Source texte : ESPN


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