Un weekend à Boston – Story #3 : Celtics vs Lakers, une rivalité

Le 25 mars 2019 à 20:44 par Bastien Fontanieu

lakers Celtics
Source image : NBA League Pass

Outre les sorties d’Adam Silver et de Paul Pierce, la dernière Sports Analytics Conference a permis un échange entre les propriétaires des franchises les plus titrées (33 en cumulé !) de l’histoire de la NBA : Wyc Grousbeck pour les Celtics, face à Jeanie Buss pour les Lakers… ambiance.

– Par Brieux Férot, à Boston –

Jackie MacMullan (journaliste, ESPN) : Quel souvenir gardez-vous de votre père au moment où il rachète les Lakers, en 1979 ?

Jeanie Buss : Mon père, Dr Jerry Buss, a décidé d’acheter les Lakers car il pensait qu’il y avait un grand biais à l’Est, en NBA. Les équipes qui comptaient étaient les Knicks, les 76ers, les Celtics…

Wyc Grousbeck : On avait déjà 11 trophées…

JB : C’était important pour lui de battre les Celtics, c’est comme ça qu’il a commencé. J’avais 17 ans à l’époque. Il y a eu beaucoup de grands moments, mais surtout en 85, quand les Lakers ont gagné à Boston. C’était un moment qui est le plus chéri de tous les titres depuis, car il validait ce que Dr Buss voulait faire. Un joueur comme Magic, qui est dans notre front office actuel, était déjà là lors de la finale 1984-85. Moi, à Boston, j’avais des sièges dans l’ancienne salle, derrière un mur de béton. On savait où mettre les fans des Lakers !

WG : Moi, à cette période, je regardais ce match de mon job d’été. Je suis né et j’ai grandi à Boston.

JMC : Rondo est aux Lakers désormais. Il vient parfois vous voir dans votre vestiaire ?

WG : On a jamais vu des joueurs venir, non, mais on reste en contact. Après avoir été tradé à Brooklyn, Paul Pierce et Kevin ont eu leur petite cérémonie. Des bras m’ont soudainement entouré. C’était KG. On ne se faisait pas de câlin mais on aura une connexion à vie.

JMG : En coulisses, Magic est à L.A, et Danny Ainge aux Celtics…

JB : Magic va partout avec un grand sourire mais il a le sang froid, il veut gagner, c’est un tueur, il fait tout ce qu’il faut pour qu’on revienne au plus haut niveau. Il discutait avec Danny il y a deux ans. Après, je me demandais si c’était une bonne idée de se fier à Danny pour les faire des transferts (rires).

WG : Danny pourrait mettre sa mère dans un transfert tellement il est à fond ! (rires)

JMG : Ainge a été très controversé. Tree Rollins des Hawks l’avait frappé, mais encore aujourd’hui, les fans dans la rue croient toujours que c’est Danny qui a attaqué…

WG : S’il avait pu le faire, il l’aurait fait, il serait fier de cela (rires) mais ce n’est pas le cas… Danny est le seul GM parfait pour les Celtics, la seule franchise où il pourrait le faire je crois. Magic a les Dodgers aussi. Je crois que Danny est revenu aux Celtics pour ramener la fierté des années 80, avec sa stature, il aide Brad (Stevens) à gérer l’équipe, il parle aux joueurs en tête-à-tête, il ramène l’esprit de champion qui est le sien…

JB : De mon côté, j’ai pris la décision de garder Kobe dans l’organisation du club. Quand on a un joueur comme lui, avec tout ce qu’il a fait pour la franchise, c’est important de l’avoir comme Laker pour la vie. Je ne sais pas si ce sera possible avec de nouveaux joueurs, c’est de plus en plus dur de les garder sur le long terme désormais. Partager les revenus ok, partager les joueurs, c’est affectif aussi… C’est cool pour les fans de penser aux transferts mais la rivalité, c’est aussi se définir à partir de ton adversaire. Plus les Celtics sont bons, plus on se remet en cause. Il y a ce respect qui conduit à faire le meilleur boulot possible. Kobe, on a eu cette opportunité de prolonger la rivalité qu’il a bien connu. Il a souffert d’une grosse blessure dans sa carrière, Vince Carter aussi. Moi, je pensais que Kobe pourrait jouer jusqu’à ses 40 ans, mais ça n’a pas été le cas…

JMC : Danny Ainge ne voulait pas non plus être comme Red Auerbach, laisser Larry Bird, Kevin McHale, Robert Parish disparaître…

WG : Allez, je vais sortir ma bague de champion de ma poche. Voilà. Jeanie a déjà la sienne. J’ai ramené Red Auerbach au club très tôt quand je suis arrivé, j’ai travaillé avec lui quatre ans. J’ai tout pris de lui. Il a échangé avec Ainge. Il a appris de ça. Red, m’a dit : « Garçon, je vais te backer mais tu doit te décider en fonction de ce qui est le mieux pour la fierté des Celtics, rien d’autre. » Avec tout le respect qu’on a pour les Lakers, en 2008, les stats avancées allaient dans le bon sens pour nous. Il faut regarder les choses ainsi. En 2008, avec notre équipe, on était à 66 victoires pour 16 défaites, et on a remporté le titre. En 2010, on finit en 50-32. Puis en 2013, 42-40. On a perdu face aux Knicks, au premier tour. Danny est venu, il a récupéré des premiers tours de Draft. On a échangé les tours de Draft contre Pierce et Garnett, on ne pensait pas que c’était ce qu’il y avait de mieux, mais un moyen de réduire notre retard. C’était dur. KG et Paul, on en a beaucoup parlé, on a décidé d’avancer, on voulait tous le faire, dont Brad Stevens.  

JMC : Ils ont vieilli vite ensuite, et Paul et KG ne venaient pas en MVP… KG avait une no-trade clause, Pierce a dû convaincre KG de le suivre.

WG : La relation avec les joueurs, avec le club, c’est fondamental. L’héritage des Lakers et des Celtics, c’est différent mais je crois qu’on y tient. Parfois, ça blesse les égos, mais on reste à notre place.

JMC : Les gens aiment bien quand vous perdez… Anthony Davis est un cas particulier, mais racontez-moi, Jeanie, ce sentiment que vous partagez peut-être et qui est une tradition : personne dans cette ligue ne veut aider les Lakers !

JB : On n’utilise pas cela comme une excuse. Les équipes ne veulent pas nous voir réussir, donc on doit s’occuper nous-mêmes de notre business. Ce qui m’énerve, c’est quand une équipe s’active en coulisses contre nous, mais ça n’arrive pas, je crois. Là, on en rigole, mais parfois, ce n’est pas simple, c’est sûr ! Mon père s’est battu quand il le fallait, il savait retirer sa casquette des Lakers et considérer ce qui servirait la ligue. Wic a le même leadership, il faut regarder les choses d’une manière générale, tenir compte des équipes les plus faibles. Il y a de la rivalité et de la jalousie, mais nous ne voulons pas que les gens pensent des choses fausses sur nous. Un jour, on avait dû trader Shaquille O’Neal pour des raisons financières. Il voulait un contrat que mon père ne voulait pas lui donner. Le jour où il a été transféré, j’ai passé du temps à construire ce pont avec lui, car il ferait toujours partie de la famille des Lakers. Il a été une partie de notre histoire.

WG : Quand il (Shaq) a été chez nous les Celtics, nos audiences sont passées de 2 à 10, et j’ai signé le contrat des droits TV juste après qu’il ait signé. On avait O’Neal et Rondo ensemble, et tout le monde les regardait. Toutes les grands-mères voulaient les voir jouer. Pour en revenir au board des gouverneurs de franchises, si vous les réunissez dans une pièce et demandez à Adam Silver qui est le plus respecté, je pense que ça doit être Jeanie Buss. Elle ne parle pas tout le temps, mais quand elle parle, tout le monde l’écoute.

JMC : Collaborer ensemble, c’est possible, vous le faites souvent malgré votre rivalité ? Quand Lebron James conduit les joueurs à se soucier de leur futur, Irving, lui, ne sait pas pour son avenir… Vous en parlez parfois, vous continuez à collaborer ?

JB : Je suis fière de notre ligue, de notre Commissioner, qui veut que nos joueurs restent des leaders de leurs communautés, parlent de choses qui leurs sont importantes. Ceux qui veulent être tradés au milieu de leur contrat peuvent. Au sein d’une équipe dans une position compliquée, on doit en parler, ça ne devrait pas se passer comme ça. Et puis ce n’est pas bon pour les joueurs, ce n’est pas bon pour leur image ! Il doit y avoir d’autres solutions. Un joueur qui quitte son équipe, il faut jouer sur la dimension humaine aussi, en parler, ce sont des gens avec des amitiés. Un joueur qui rejoint une autre équipe, il ne faut pas forcément s’arrêter de le suivre sur Instagram, on peut être heureux pour lui dans sa nouvelle carrière. Les accusations de tampering sont normales mais ça ne s’arrêtera pas, les amitiés existent : les connexions sont faites. C’est compliqué de légiférer cela, le eye contact à contrôler, etc… C’est ridicule.

JMC : C’est vrai. Moi, je croyais qu’Ariza (Wizards) allait quitter les Suns pour une bonne équipe….

WG : On les a battus, ça veut tout dire !

JB : Oui, il a joué aux Lakers aussi. Je ne pense pas que ce soit juste, on ne peut pas réguler une vraie amitié entre une organisation et un joueur. Si on fait ça, on retire le cœur de notre business. Cette ligue est spéciale car on fait tout pour donner aux joueurs du pouvoir, au sein de la ligue et dans leur communauté.

WG : Dans les années 60, les fans étaient locaux. Le basket était un sport mineur, puis Bird/Magic sont arrivés, puis la Dream Team en star mondiale puis Michael Jordan l’a amenée ailleurs. Depuis 2003, la Ligue a grossi 5 à 6 fois, elle est devenue globale. Ce n’est pas devenu global par nos efforts uniquement à nous, mais parce que les joueurs sont devenus des superstars mondiales, on aime gagner avec ces mecs là, ce sont des icônes mondiales. C’est notre but : gagner avec nos valeurs et être des stars mondiales. Ils peuvent choisir où ils veulent jouer, mais leur donner le pouvoir pour toucher les sommets, c’est beau. Quand vous trouvez une belle personne, vous voulez lui donner du pouvoir.

JMC : Votre équipe galère en ce moment ?

WG : Vous parliez à Jeanie ? (rires) On est encore dans le coup pour sortir à l’Est. Les joueurs que nous avons ont la possibilité d’arriver en Finales NBA. On peut aussi perdre au premier tour. On a des bons opposants à l’Est. De novembre à février, on avait un super bilan. On a connu ensuite le pire mois de février qu’on a jamais connu. Heureusement, on est en mars (rires). Mais les Playoffs, c’est différent. Indiana, Philadephie, ça va être fou. Je pense aussi que personne ne veut nous jouer en Playoffs. Donc on a une chance !

JMC : Si les Playoffs se jouaient aujourd’hui, vous joueriez les Sixers (au moment de l’entretiens) a priori… Vous voudriez jouer qui ?

WG : Je n’ai pas besoin de le dire publiquement. Ce ne serait de toute façon pas la honte de perdre contre les Sixers, mais je ne vais pas y répondre. Je suis déçu de la manière dont on joue depuis quelques matchs. Mais j’aime ces mecs-là…

JB : On va faire les Playoffs, car ça fait 5 ans que nous n’y sommes pas, et ce n’est pas notre standard. On a une chance. La bonne nouvelle, c’est qu’on aura un bon tour de Draft ! Si on ne les fait pas, on avancera de toute façon. On a beaucoup de jeunes joueurs. J’aimerais qu’ils aient de l’expérience de Playoffs, et pour l’instant on ne leur a pas donné. Ce serait aussi décevant, avec Lebron qui a raté 20 matchs sur blessure. Il y a eu un match en novembre, pour lequel Luke Walton avait la possibilité d’utiliser tous les joueurs de son effectif. Un match. Voilà. La Conférence Ouest est très dure. C’est aux joueurs de se saisir des circonstances pour aller en Playoffs.

JMC : Vous avez eu des joueurs célèbres et grands joueurs. Y a t-il eu des joueurs où vous étiez tous les deux dessus ?

WG : Doc Rivers… Il adore le golf et le basket, on n’aurait pas gagné sans Doc Rivers. Il voulait des trades de malade, il me faisait ressentir 3 attaques par tour de Playoffs… Le cas Kendrick Perkins, on s’est vus beaucoup, on en a vraiment beaucoup parlé… C’était dur de les voir partir. J’aime Perkins, j’aime Rondo… Comme Ariza pour les Lakers !

JB : La première chose que mon père a fait en mai 79, au moment où il avait le premier tour de Draft, c’est de se fier à son instinct, à son projet de club aussi. Jerry West lui avait conseillé de prendre Sidney Moncrief, mais mon père voyait plus de potentiel en Magic Johnson, en termes de personnalité et le « Showtime » qu’il voulait construire. Magic n’avait que 19 ans, donc il y avait un risque à prendre. Mon père savait ce qu’il voulait. Magic et mon père étaient proches, en affaires, mon père était son mentor dans les affaires. On travaille sur un documentaire en six parties sur sa vie, on se rend compte de plein de choses en fait… Capter Los Angeles à cette période, les 80’s, c’était une période folle. Le Forum d’Inglewood était au milieu de deux zones de gang, mais la zone était déclarée neutre quand il y avait des matchs. Le « Showtime » est venu du désir de Dr Buss : de l’entertainment !  Il ne voulait pas être qu’une franchise de basket mais une entité complexe. Si l’équipe avait un temps-mort, le show prenait la suite : les danseuses arrivaient, on pouvait donner à tous les publics dont les femmes une plateforme d’attention en termes de spectacles, les mettre au centre aussi. On a été la première équipe à avoir une équipe de cheerleaders professionnelle…

WG : Et nous, on a été les derniers ! Red Auerbach n’en voulait pas. Il avait son bureau à Washington DC, avec une photo du pape, des rideaux tirés, une photo du Magicien d’Oz. On s’approchait de son bureau pour lui demander l’autorisation d’avoir des cheerleaders. « Vous êtes les nouveaux propriétaires ? Ok. » Il n’était pas impressionné. Nous, on l’était. Il avait préparé une liste, on nous avait prévenu qu’il allait le faire. En 1, il avait mis « pas de danseuses ». Bon. A ce moment-là, on avait 10 000 spectateurs, dans une salle de 18 000 places. L’équipe se battait pour survivre, et c’est un euphémisme. On se disait qu’on voulait faire un « Showtime » façon Boston. Un an avant de mourir, j’ai remis le sujet sur le tapis. Lui était focalisé sur le fait qu’on paye plus les joueurs. Je vais le voir en lui disant qu’on a des sponsors pour les danseuses. Je lui dis que j’ai besoin de sa permission. Et là, il me dit : « Allez-vous gagner de l’argent avec cela ? »  – Oui, on a des sponsors. – Ok, allez-y !

JMC : Donc vous en avez parlé avec lui, alors qu’il était encore en vie ?

WG : Oui, tout à fait.

JB : Résultat, il en est mort ! (rires)

WG : Il m’a tant inspiré ! Quand on a pris Danny Ainge, il m’a juste dit : « Il est né chanceux, c’est bien ! ». Red Auerbach m’avait prévenu : il avait déjà frappé l’ancien propriétaire. Il voulait me prévenir, qu’avec lui, c’est comme ça que ça pouvait se passer.

JMC : Bill Sherman était venu pour lui dire que les arceaux n’étaient pas à la bonne hauteur, il avait failli se faire virer. Vous vous souvenez combien votre père a acheté les Lakers ?

JB : 60 millions de dollars.

WG : Nous, on a emprunté de l’argent, pour acheter les Celtics à 200 millions.

JM : Les deux franchises sont bien valorisées à plus de 2 milliards de dollars, c’est correct ? (silence) Ok !

WG : Je suis sûr que les Lakers n’ont pas été développés pour l’argent. Je connaissais Jerry et Jeanie, et nous, c’était pareil. On n’y est pas allé pour de l’argent. Les franchises qui gagnent sont souvent animées par des gens qui mettent plus que de l’argent dans le club.

JB : Il y a des nouvelles sources de revenus qui arrivent, et Adam Silver et très soucieux de cela. Les paris vont arriver par exemple, on va pouvoir parier sur les matchs, et alors là, ça devrait dépasser les revenus de droits de diffusion.

WG : Aujourd’hui, le match est vu dans le monde entier. On peut tout regarder. Les droits de diffusion peuvent être multipliés par 5. Le futur est formidable pour la NBA.

JM : Des questions du public, maintenant. Votre 5 majeur de rêve ?

WG : On a 42 joueurs au Hall of Fame.

JM : Question suivante : d’autres équipes auront-elles un jour la même rivalité que les deux vôtres ?

WG : On a 33 titres, en accumulant nos deux clubs.

JB : Nos fans créent cette rivalité. Au TD Garden hier, tout le monde était en vert, partout.

JM : Quelle a été la décision la plus dure à prendre ?

JB : Avoir dû virer mon frère. C’était le plus dur. C’était important pour mon père que les Lakers restent au top. Il m’a donné les clés, et le pouvoir pour le faire, la responsabilité. J’ai passé plusieurs années à ses côtés, il savait que je savais ce qui était important. Mon père a 6 enfants et le 7ème c’est la franchise. Il voulait que je m’en occupe.

WG : La plus dure, c’est d’avoir décidé d’acheter le club avec des partenaires, et d’être CEO au quotidien. Et j’ai des fans qui m’aident, tous les jours, en me donnant des conseils, par email, etc… (rires). La part la plus compliquée, c’était que tout peut arriver. Perdre pendant des années à été dur. Le plus dur aussi, c’est d’avoir continué.

JM : Comment construit-on une culture de la gagne ?

WG : On cherche toujours, nous, cette année ! (rires) Doc Rivers, avec notre version du Big 3, avait vu qu’il fallait qu’on gagne vite. « Winning as a village », c’est sa phrase. Ces 3 grands joueurs tournaient à 21/23 points minimum de moyenne, il a vu qu’il fallait que ça descende à 16 points, pour faire jouer les autres. On a fini à 66-16, au service de l’équipe et pas de soi-même.

JM : Une histoire pour terminer : Red Auerbach mettait 100$ pour chaque joueur dans une enveloppe, et la cachait dans le plafond des Lakers. Quand on lui demandait pourquoi, il répondait : « Le seul moyen de récupérer l’argent, c’est de revenir le chercher en finale. Il faut qu’on aille en finale… »

JB : Je croyais que c’était un conte pour enfant, donc c’est vraiment arrivé ! Nous, on a changé de coachs, de leadership, c’était dur de savoir où on allait. On avait des bons coachs, mais on changeait trop pour pouvoir changer l’équipe de manière à ce que ça fasse sens. Magic Johnson a remis l’équipe dans le bon ordre, chaque décision complète la décision prise avant. Il nous fallait 2 ou 3 free-agents pour prendre la suite de Kobe. Le plus gros challenge, ce sont les fake news qui voulaient qu’on échange carrément toute notre équipe contre certains joueurs, ce qui n’est absolument pas vrai. L’histoire est sortie, et nos jeunes joueurs ont été meurtris. Magic a dû être au milieu de tout cela.

JM : Earvin Johnson, la communication, ça a aussi été sa faiblesse parfois…

JB : Oui, ça nous a coûté 500 000$ cette histoire, il parle parfois trop en interviews mais il est comme ça, il évolue, il sait ce qu’il doit faire. On le veut avec nous, être lui même et un visage de la franchise. S’il n’y avait pas eu Magic, on n’aurait pas pu faire venir Lebron !


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