Pau Gasol sera absent pendant un mois : la peine est immense à Milwaukee, mais comment vont-ils survivre ?
Le 24 mars 2019 à 09:28 par Giovanni Marriette
Après Malcolm Brogdon et Nikola Mirotic, c’est désormais au tour de Pau Gasol de déclarer forfait pour les prochaines semaines. On descend petit à petit dans la hiérarchie du groupe de Mike Budenholzer mais quand même, ça commence à faire pas mal du côté de l’infirmerie des Bucks. Heureusement qu’un cyborg est là pour gérer les affaires courantes, ça aide quand même pas mal.
On ne peut pas dire que Pau Gasol ait clairement révolutionné le jeu des Bucks depuis son arrivée à Milwaukee. 30 minutes au total en trois petits matchs, le bruit de sa vieille carcasse rouillée qui dérange ses camarades et on imagine du coup un rôle bien discret pour lui en Playoffs, même si l’expérience d’un double-champion NBA et sextuple All-Star ne peut être zappée quand le printemps montre le bout de son nez. Le printemps Pau Gasol n’en verra en tout cas pas la couleur et ce jusqu’à mi-avril à peu près, la faute à une blessure à la cheville gauche qui arrive quand même au pire des moments pour un joueur NBA.
On imagine tout de même que Coach Bud palliera sans trop de problèmes à cette nouvelle blessure dans son roster, lui qui doit déjà se passer de Nikola Mirotic (la fragilité espagnole, ce fléau) et, beaucoup plus dérangeant, de Malcolm Brogdon à la mène. Aujourd’hui les Bucks restent en tête de la Conférence Est, ils restent même en tête… de toute la Ligue, merci Giannis Antetokounmpo et ses skills de MVP, merci Rico Bledsoe, Khris Middleton et Brook Lopez qui envoient le pâté quasiment tous les soirs. Pour Pau Gasol ça sent en tout cas clairement la fin, lui qui fêtera ses 39 ans en juillet et qui semble accuser le coup cette saison. Stats en berne, physique de Papy Mougeot, plus aucun impact sur son équipe, de quoi commencer à penser sérieusement à prendre ses sneakers, à les ranger dans une armoire, à fermer à clé cette armoire et à jeter les clés au fond d’un lac du Wisconsin. La carrière est folle, les trophées en tout genre blindent son salon depuis un bail, le Hall Of Fame lui tend les bras, alors merci de faire de la figuration en postseason et de nous écrire une belle lettre au mois de juin, histoire qu’on se pose tranquillement sur le dossier Gasol avec tous les hommages et les bravos qu’il mérite.
Pour l’heure c’est un Gasol boiteux et ridé qui squatte l’infirmerie des Bucks, à des années lumières du joueur qu’il était encore il y a moins d’un an à San Antonio. Et si ça c’est pas une fin de carrière, ça y ressemble en tout cas étrangement.