Igor Kokoskov ragequit face aux Bulls : encore un coup de Jim Boylen, vivement que la saison se termine
Le 19 mars 2019 à 09:31 par Benoît Carlier
Arrivé à Phoenix l’été dernier, Igor Kokoskov n’a pas vécu que des moments simples pour sa première saison en tant que head coach en NBA. Le dernier en date remonte à la nuit dernière avec une nouvelle défaite humiliante face aux Bulls dont il ne gardera pas beaucoup de souvenirs agréables.
Confortablement installés dans leur char d’assaut à la dernière place de la Conférence Ouest, les Suns n’ont plus qu’une seule équipe dans leur rétroviseur puisque les Knicks font encore mieux pire lorsqu’il s’agit de tanker cette année. La rencontre d’hier face à Chicago s’annonçait donc déjà soporifique en avance, à moins bien sûr que les Bulls ne se décidaient tout à coup à faire mieux que les quatre overtimes de leur match contre Atlanta un peu plus tôt dans la saison. A cette petite interrogation, la réponse est non. Mais il y avait quand même quelques petits moments succulents à se mettre sous la dent à la Talking Stick Resort Arena cette nuit, selon dans quel camp on se plaçait évidemment. Forts de leur treizième place à l’Est, les Taureaux ont donc fait respecter la logique en venant s’imposer 116 à 101 grâce à un Robin Lopez bien daleux et un duo Lauri Markkanen – Zach LaVine toujours partants pour lancer des ogives tant que le ballon revient entre leurs mains. Mais Igor Kokoskov n’a eu confirmation du résultat définitif qu’après tout le monde. Non, le coach serbe ne s’est pas fait expulser de la rencontre mais a tout simplement décidé d’abandonner ses joueurs avec une poignée de secondes restantes à jouer dans le quatrième quart-temps.
Dit comme ça, on pourrait croire à une simple indigestion de défaites de la part de celui qui a déjà grillé son bilan en NBA pour le reste de sa carrière mais c’est un peu plus complexe que ça. En demandant un temps-mort complet à moins d’une minute du buzzer final pour dessiner un système sur remise en jeu et habituer ses joueurs à ce genre de situation, Jim Boylen a déposé la petite goutte quitte a fait déborder le vase de son homologue de l’Arizona. Il faut dire qu’avec 14 points d’écart et ne voyant pas de Tracy McGrady dans les parages, tout comeback des Suns semblait très peu probable et cette demande est passée pour un fort manque de respect pour le coach de Phoenix. Impatient de rentrer chez lui, Gogor a donc réalisé ses changements et réclamé à ses joueurs de faire faute dès la remise en jeu pour annihiler le système adverse avant de quitter tout simplement son banc pour rejoindre les vestiaires. Rien d’extrêmement violent en soit, le match étant déjà joué, mais ça la fout mal pour le symbole car la traditionnelle poignée de main entre les deux techniciens n’a donc pas pu avoir lieu car celle de Kokoskov était probablement pleine de sel. Malgré sa surprise affichée au moment de réaliser que son vis-à-vis s’était tiré sans un mot, il n’est pas sûr que cela fera changer d’habitude Jim Boylen qui a déjà montré cette saison qu’il n’avait pas peur de se faire des ennemis malgré sa légitimité encore discutable à Chicago. Après s’être mis à dos une grande partie de son roster pour réaliser des entraînements intensifs en lendemain de défaite, il s’était déjà fait remarquer ce week-end en se faisant exclure du terrain suite à une altercation avec Doc Rivers. Au moins grâce à lui on ne s’ennuie pas devant les matchs des Bulls cette saison et c’est déjà un bel exploit si l’on regarde leurs résultats.
Igor Kokoskov commence à avoir du mal à cacher son agacement à moins d’un mois de la fin de la saison régulière. Mais même après cet incident, on n’ira pas jusqu’à parler de la naissance d’une rivalité car d’un côté comme de l’autre les entraîneurs n’ont aucune garantie de retrouver leur poste à la rentrée. Allez courage, c’est bientôt la fin.