Les Bucks et Giannis n’ont besoin que d’une mi-temps pour gagner un match : 71-36 après la pause et tout Miami en PLS
Le 16 mars 2019 à 04:41 par Giovanni Marriette
Le réveil était activé pour 2h du matin, histoire de prendre quelques affiches en cours et de se faire la fin de nuit pépère. Hormis un bug lié au score TTFL de Blake Griffin donnant des envies de se recoucher ? Un score nous interpellait. 62-42 pour le Heat à la mi-temps, face aux Bucks, wow. Pas si illogique finalement, Milwaukee filant tranquillement vers l’une des deux premières places en fin de saison alors que le Heat se bat encore pour arracher une place en Playoffs. Le genre de résultat habituel au mois de mars, bah oui mais non.
Parce qu’à tout moment cette équipe des Bucks peut se mettre à jouer, et quand cette équipe des Bucks se met à jouer… et bien pas grand monde ne peut y résister. Les Justise Winslow et consorts bien en vue en première mi-temps ont donc laissé place à la bande de bestioles la plus violente vue depuis celle qui a piétiné Mufasa, et le bilan est effroyable. 37-18 au troisième quart pour refaire – déjà – le retard accumulé avant la pause, 34-18 au quatrième round et donc, pour les matheux, une deuxième mi-temps ponctuée sur le score de 71-36, pour une victoire finale 113-98 qui ne souffre finalement d’aucune contestation tant l’écart entre les deux équipes est criant une fois tout le monde échauffé. Hassan Whiteside aura eu beau faire un peu de résistance, c’est bel et bien le squad du futur Coach Of the Year qui a une fois de plus impressionné, histoire de lancer à la NBA ce message : non, pas de repos pour les vrais. Y’a une première place à assurer avec un calendrier plus corsé que les concurrents de Toronto, alors chaque victoire compte en vue d’une éventuelle finale de conf et d’un avantage du terrain qui s’avèrera peut-être déterminant. Et quand les Bucks termineront avec une petite victoire d’avance le 11 avril et se verront offrir la chance de disputer un Game 7 à domicile face à Kawhi, ils repenseront peut-être à ce match que pas mal d’équipes auraient pu décider de squeezer avec un retard de vingt points à la pause.
Le symbole de la réaction des Daims ? Giannis Antetokounmpo, évidemment. Plutôt bien défendu en première mi-temps, spécialité floridienne cette saison, le Greek Freak a desserré son frein à main en deuxième et a pris le jeu à son compte pour bien faire comprendre à Erik Spoelstra que ni lui ni personne n’était capable de l’arrêter quand il avait la dalle. Alors c’est pas toujours très beau à voir, ça ressemble à un mec qui fonce dans un mur et qui arrive à le déplacer, mais au bout du compte c’est très souvent deux points ou deux lancers. Du Giannis dans le texte, un peu moins aérien mais tellement puissant, du Giannis qui termine une nouvelle fois avec des stats à faire rougir un code-barres chez Auchan. 33 points, 16 rebonds, 9 passes, 2 steals et 3 contres, à 12/19 au tir, 8/11 aux lancers et même un dernier tir du parking inscrit pour mettre le couvercle sur une cocotte bien pleine. Another day at the office pour celui qui sera peut-être le deuxième MVP européen de l’histoire, tellement facile que ça en devient presque gênant.
Les Bucks continuent donc leur ascension alors que le Heat voit là une belle occasion ratée de prendre un petit matelas d’avance à la huitième place. Là aussi on reparlera peut-être de ce match, de cette avance explosée en moins de dix minutes, quand Dwyane Wade terminera son One Last Dance Tour devant le League Pass pour regarder jouer les Hornets au premier tour.