Les Celtics giflent les Warriors à Golden State : 128-95, alors comme ça y’a des soucis à Boston ?

Le 06 mars 2019 à 07:16 par Bastien Fontanieu

Source image : NBA League Pass

Quel timing parfait. En déplacement à Golden State cette nuit, les Celtics se sont offert une très large victoire et en ont profité pour calmer l’ambiance sur ce qui se dit autour de leur équipe : la team maboule apprécie.

Si cette victoire n’est pas le symbole même de la saison de Boston, on se demande ce qu’il peut y avoir de plus puissant. Honnêtement, il est extrêmement difficile de demander meilleur alignement des astres, meilleure combinaison des scénarios, pour tomber sur un résultat pareil. Replaçons le contexte, histoire de comprendre à quel point le résultat de cette nuit a de quoi donner un drôle de sourire. Explosés par Houston ce dimanche, et ce juste après avoir perdu 4 matchs sur les 5 précédents, l’atmosphère était dégueulasse dans les rues de Beantown. Jaylen Brown qui nous parle d’ambiance toxique, encore du blabla sur Kyrie Irving (détaché ou pas du groupe, chacun sa came), Brad Stevens qui soupire, les médias locaux qui sortent le bidon d’essence, c’était un peu le sommet de ce que cette saison était pour Boston, c’est-à-dire une immense montagne de frustration sans avoir la possibilité de prendre de grande décision. Virer qui que ce soit ? Beh non. Chambouler l’effectif ? Pareil. Il fallait serrer les dents, partir sur un petit roadtrip fort sympathique dans une des arènes les plus chaudes de toute la NBA, et espérer que la roue allait tourner. Que la campagne houleuse des verts allait continuer et donc basculer de l’autre côté, vers le positif de la force en quelque sorte. Et bien, en toute logique et en parfaite adéquation avec les résultats récents (sic), Boston s’est pointé à l’Oracle Arena et a accompli ce que personne n’a fait dans l’ère Steve Kerr : humilier les Warriors de plus de 30 points devant leur propre public. Jamais une équipe s’était ramenée dans la salle californienne pour repartir avec la tête des Dubs sous le bras, sur un tel écart.

Et comme par hasard, y’avait du Celtics basketball dans la recette, avec suffisamment d’éléments pour suivre les propos tout frais de Kyrie Irving. Personne ne peut battre Boston en 7 matchs ? Quand ça joue comme ce soir, tu m’étonnes. Gordon Hayward en mode All-Star, Jayson Tatum qui fait le boulot, Kyrie Irving dans un pur rôle balle en main et Jaylen Brown parfait en sortie de banc, que demander de plus ? De la défense à gogo, 38 passes décisives, plus de 40% de réussite au tir derrière l’arc, la totale. C’était ce qu’il pouvait y avoir de plus Celtics cette saison, ce qui pouvait nous maintenir dans cette spirale infernale de l’imprévisibilité quotidienne. Quelle équipe va se ramener tel ou tel soir ? Impossible à dire. Comment prévoir une débâcle aussi frustrante un dimanche, pour ensuite jouer aussi bien le mardi ? Certes, la NBA est une ligue où les compétiteurs les plus féroces existent, donc au bout d’un certain moment l’énervement peut générer un niveau d’excellence et d’application assez rare, collectivement parlant. Mais peut-on se baser sur ce type de réaction pour aller loin dans une saison ? N’est-ce pas là un peu trop à chaud comme type de performance, un grand majeur réalisé par plusieurs joueurs afin d’imposer le calme autour de la franchise… avant qu’on retrouve les mêmes emmerdes et le même circuit de culpabilité dès la prochaine défaite pointée ? Voilà où nous emmènent ces Celtics. Des Celtics qui auraient pu jouer comme cette nuit tout au long de la saison. Des Celtics qui nous font passer en l’espace de 48h de Kyrie a totalement raison à Boston ça passe Indiana au premier tour…? Foutue maboulerie.

Isolé, ce match est une référence pour les Celtics, qui ont eu la gueule de l’équipe qu’on imaginait en octobre dernier. Mais du coup, chacun sa vision de la suite. Prendre cette base pour se poser dessus et aborder la fin de la régulière avec confiance, ou crier au one shot avant de voir Boston retomber soit chez les Lakers soit chez les Clippers cette semaine, à vous de nous le dire. Quelle que soit votre réponse, cette équipe restera incroyablement imprévisible.


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