Orlando fait bader : battre les Warriors, Raptors et Pacers, perdre contre les Cavs, Bulls et Knicks

Le 04 mars 2019 à 05:40 par Bastien Fontanieu

schizo
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Faut-il lancer une prévention médicale spécialement dédiée aux fans d’Orlando, quand on voit ce que le Magic propose dernièrement ? Encore victime d’un gros changement de personnalité, le groupe de Floride fait vraiment bader.

Alors là, pour le coup, on ne sait plus quoi dire. Est-ce qu’il s’agit d’une blague, d’un running gag, d’un peu d’humour poussé trop loin, impossible d’affirmer quoi que ce soit. Est-ce qu’il y a un blocage particulier, une double-personnalité cachée ou un peu de sado-masochisme non-assumé, même réponse. Quand on voit le Magic jouer en ce moment, il n’y a pas de milieu. Même pas la place pour un peu de gris, comme la franchise nous a habitué pendant des années. Soit c’est tout blanc, soit c’est tout noir, mais il n’y aura pas d’autre alternative. Et c’est très franchement déprimant, quand on sait que les fans attendent désespérément un retour en Playoffs, et chaque victoire est suivie par une défaite totalement absurde. Jugez plutôt la tête des trophées récupérés à la chasse, depuis la reprise du All-Star Break : taper les Warriors à domicile, gagner à Toronto et l’emporter dans l’Indiana. Rien que ce trio, si tu le valides, tu fais clairement partie de l’élite de la NBA. Très peu de monde peut dire que son équipe a réalisé ce triplé, même en prenant en compte les back-to-back et autres joyeusetés du calendrier. Du coup, si on voit ce genre de victoire s’enchaîner, il est impossible de concevoir un bilan tout juste équilibré, avec des revers incompréhensibles et montrant un tout autre visage appartenant pourtant à la même équipe. Malheureusement, c’est bien ce qu’Evan Fournier et sa clique nous montrent entre chaque exploit, et ce dimanche n’a fait que confirmer cette schizo-bipolarité en voyant Orlando s’incliner très nettement sur le parquet… des Cavs.

New York, Cleveland et Chicago, tous vainqueurs face au Magic. Alors certes, on veut bien entendre le fait que les Knicks ont eu un coup de chaud et les Bulls ont eux aussi eu droit à leur semaine de gloire. Mais sérieusement ? Comment affirmer qu’on souhaite les Playoffs plus que tout, si on n’est pas capable de remporter les matchs dans lesquels on est nettement favoris ? Les plus calmes parmi les fans de Mickey nous diront que, de toute façon, le bilan revient au même si Orlando avait tapé ces faibles équipes et perdu contre les gros du circuit. Certes, sauf qu’il y a le mental, la manière et la régularité à prendre en compte. Et dans un dernier virage qui s’annonce périlleux, ce n’est pas en faisant preuve d’autant de dispersions que le Magic va pouvoir aborder le 13 avril sereinement. Actuellement d’un poil de Vavane devant les Hornets et le Heat au classement, la franchise de Floride va devoir faire gaffe car ces deux équipes n’ont pas prévu de ralentir la cadence. Charlotte a un calendrier compliqué, Miami va beaucoup jouer à domicile, attention aux mauvaises surprises. Car c’est de ça, surtout, dont on veut parler. C’est de cette perspective exténuante, qui se positionne vers la fin-avril. Dans le cas où le Magic foire son finish et ne se qualifie pas en Playoffs, comment ne pourrons-nous pas revenir sur cette terrible série de fin-février et début-mars, durant laquelle tous les petits ont bouffé Dingo ? Ce sera évidemment le premier regard qui sera envoyé dans le rétro. Du coup, on ne sait pas trop quoi dire à Steve Clifford et ses hommes, quand on voit leur programme à venir. Belle victoire à Philly ? Dommage d’avoir perdu contre Dallas puis Memphis ? Washington, Cleveland, Atlanta, New Orleans et encore les Grizzlies, il y a une énorme opportunité à saisir.

Si le Magic veut continuer à nous faire le coup de la double-personnalité, soit. Mais il ne faudra pas se plaindre en cas de Playoffs à nouveau matés devant la télévision. Tabasser les petits quand on est favoris, c’est le début du bonheur.


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