Ivica Zubac en lâche une sur les Lakers : c’est quand même bien mieux du côté des Clippers hein

Le 04 mars 2019 à 06:04 par Bastien Fontanieu

Ivica Zubac
Source image : NBA League Pass

S’il y a un homme qui peut parler précisément des Lakers sans être dans les vestiaires à l’heure actuelle, c’est Ivica Zubac. L’intérieur des Clippers compare et fait sourire, à quelques heures d’un énorme duel.

Car oui, c’est bien ça qui nous intéresse dans la récente déclaration du pivot au charme indescriptible. C’est le timing du propos, sachant que ce lundi soir les Clippers et Lakers s’affronteront au Staples Center, dans un match qui promet d’être aussi décisif qu’explosif. On parle de course aux Playoffs, on parle de régner sur la cité des anges, on parle du trône de Los Angeles, et le droit de charrier pendant des jours. Aujourd’hui, les deux franchises sont très proches au classement et la course est encore bien intense. En cas de victoire des Lakers, il y aura une vraie pression sur les voisins qui verront le grand-frère revenir dans le rétroviseur. Et en cas de victoire des Clippers, il y aura un énorme coup de chaud sur la franchise aux 16 titres qui verra les Playoffs s’éloigner définitivement. C’est pour cela que le discours tenu par Ivica Zubac ce dimanche était saisissant. Histoire de pimenter un peu la chose, sans vraiment faire exprès, mais en ayant quand même entouré le match sur son calendrier. Et comment ne pas le comprendre ? Transféré des Lakers aux Clippers lors de la trade deadline, Zubac aura certainement envie de montrer à son ancienne équipe qu’elle a eu tort d’agir ainsi. Bon, dans les faits, c’est déjà un peu le cas quand on voit le niveau de jeu présenté par les hommes de Luke Walton depuis un mois. Mais avec la puissance du rendez-vous de ce soir et les répercussions que ces performances auront sur le mood de Los Angeles, il faudra retrousser les manches et faire le taf. Médiatiquement, en tout cas, Ivica a déjà fait le boulot et pas qu’un peu. En sortie de branlée des Knicks ce dimanche (82-44 à la quasi-mi-temps), le géant a tenté la comparaison.

“Voilà comment on doit jouer. Quand j’étais chez les Lakers, on n’avait pas la possibilité de vivre des soirées comme celle-ci. Chaque match était un match tendu pour nous. Alors que maintenant avec les Clippers, cette équipe est vraiment concentrée, sur chaque possession, contre toutes les autres équipes.”

“J’ai regardé pratiquement tous les matchs des Lakers. Chaque fois que je les regarde jouer, je me dis que si j’étais encore là je pourrais les aider. Je ferais une vraie différence en étant sur le terrain, mais ce n’est plus mon équipe.”

Et hop, ça c’est cadeau. Merci Luke Walton, merci LeBron, merci tout le monde. Ivica se sent mieux dans une équipe moins médiatisée et visée ? C’est compréhensible. Mais il faut aussi capter ce que représente le fait de jouer avec ces Lakers. Il était évident que tout le monde allait donner son meilleur game sur la franchise de Los Angeles. Entre leur histoire, l’arrivée de LeBron, autant de fortes têtes et de déclarations dans les médias, il ne fallait pas s’attendre à ce que les adversaires se pointent en traînant des pieds. Taper les Lakers cette saison, c’est limite un trophée médiatique quand on voit l’impact que cela a sur les discussions quotidiennes de la planète basket. Il est donc normal de voir les Clippers être davantage laissés, moins harcelés de manière régulière. Mais il est clair, aussi, que le niveau de discipline entre le groupe de Doc Rivers et celui de Luke Walton n’a rien à voir. Jamais un type comme Montrezl Harrell se mettrait à jouer de manière blasée, jamais Pat Beverley agirait de la sorte. Les cadres des Clippers sont des soldats qui se défoncent tous les soirs, et c’est en cela que Zubac est épaté. Quand tu passes du groupe de Kyle Kuzma et Lance Stephenson à celui des gars mentionnés à l’instant, ça peut vite faire bizarre. Mais attention cependant au retour de flamme, car niveau talent il n’y a pas vraiment de débat : si les Lakers se ramènent concentrés ce soir pour prouver notamment à Zupac qu’il devrait la fermer publiquement, alors ce sera danger pour la bande à Danilo Gallinari.

Allez, cher Ivica, rendez-vous ce soir pour voir si les Lakers peuvent jouer avec le niveau de concentration de sa nouvelle équipe. Si vous avez du culot en TTFL, vous savez déjà qui prendre.

Source : L.A Times