Les Hornets de retour dans le Top 8 à l’Est : dernière bouffée d’oxygène avant une fin de saison en apnée
Le 02 mars 2019 à 12:50 par Benoît Carlier
Ils n’ont plus de bilan à l’équilibre depuis le début du mois de février mais la victoire obtenue la nuit dernière chez les Nets a permis à Charlotte de réintégrer le Top 8 de la Conférence Est. De bon augure pour la team la plus française de la NBA avant le sprint final.
Depuis quelques jours, nous avons repris un suivi quotidien de la course aux Playoffs. Déjà parce que la fin de la régulière se rapproche, mais aussi parce qu’il va y avoir une belle bagarre des deux côtés du pays. Et si à l’Ouest il faudra plutôt viser les 55% de victoires pour prolonger sa saison après la mi-avril, un bilan négatif pourrait carrément suffire du côté de l’Océan Atlantique. En effet, derrière le quintet de tête formé par Milwaukee, Toronto, Indianapolis, Philadelphie et Boston, tout reste très ouvert avec une poignée d’équipes qui pourraient profiter de la relative faiblesse de leur Conférence pour s’offrir un peu de rab et sortir un peu la tête de l’eau. Il y a déjà plus de six matchs d’écart entre les Nets, sixièmes, et les Celtics, cinquièmes, et cela ne devrait pas s’améliorer dans les semaines à venir. Un rapide calcul mathématique permet donc d’arriver à la conclusion qu’il reste encore trois spots pour cinq franchises qui n’ont rien à perdre cette saison (Brooklyn, Detroit, Charlotte, Orlando et Miami). Les Hornets avaient fait le pari de se séparer de Steve Clifford cet été et de miser sur Bismack Biyombo pour succéder à Dwight Howard dans la raquette afin de viser une première campagne de Playoffs en trois ans. Sur le papier, il n’y avait pas beaucoup de raisons de s’emballer pour cette équipe dont le principal intérêt concernait peut-être les premiers (et les derniers) pas de Tony Parker loin de San Antonio et aux côtés de son pote Nico. Cinq mois plus tard, la saison des Hornets est loin d’être all-time mais il y a quand même quelques raisons d’y croire à Queen City.
On peut reprocher bien des choses aux protégés de James Borrego, mais il faut avouer qu’ils ne sont pas trop du genre à faire les montagnes russes. Cette année, l’écart entre le nombre de victoires et de défaites n’a pas dépassé les cinq unités, se stabilisant très longtemps autour d’un bilan équilibré de 50% de succès. Mais au mois de février, les Hornets étaient tellement occupés à préparer la fête du All-Star Game qu’ils ont un peu craqué jusqu’à se retrouver hors du Top 8 en sortie de break. Finalement, les choses semblent tranquillement rentrer dans l’ordre avec la win recensée au Barclays Center hier soir. Car l’enjeu était de taille pour Charlotte qui pouvait reprendre sa place au Magic et se rapprocher à deux victoires de Brooklyn en cas de succès cette nuit. C’est ce qu’il s’est passé grâce à une prestation collective solide et des individualités qui ont répondu présent pour ce match important. Kemba assurait au scoring sans trop de déchets tout comme… notre Nico Batum national qui a retrouvé son agressivité et qui tourne à 16,4 points de moyenne depuis cinq rencontres – il n’est pas descendu sous les 14 points sur cette période. Sur le banc, Jeremy Lamb (22 points) et TP ont encore pesé sur les défenses en nous montrant leur compatibilité pour se défaire du profond roster de Kenny Atkinson (123-112). On est loin de l’exploit, mais la victoire est toujours bonne à prendre pour Charlotte qui aura sûrement l’un des calendriers les plus compliqués de la NBA lors de cette fin de saison.
James Borrego va avoir besoin de tout le monde pour se rapprocher de l’équilibre qui avait été tenu jusqu’au mois de janvier. Car avec 11 rencontres à l’extérieur et surtout 11 oppositions contre des équipes playoffables ainsi que six duels face à des concurrents directs au sein de la Conférence Est, le programme s’annonce tendu. Les deux doubles confrontations avec le Heat et les Wizards seront sûrement décisives, mais tout pourrait se jouer dans la dernière semaine avec un déplacement à Detroit suivi de la réception du Magic quatre jours plus tard. Pour ne pas se faire peur jusqu’au bout, Nicolas Batum va devoir poursuivre sur sa bonne lancée individuelle tout en comptant sur un gros Kemba Walker qui va devoir justifier son statut de All-Star au moment le plus important de la saison. Pour cela, l’expérience de Tony Parker sera évidemment la bienvenue, lui qui n’a jamais raté une campagne de Playoffs depuis son arrivée en NBA. Il sait ce qui lui reste à faire pour que la belle série se poursuive.
La victoire de cette nuit fait du bien au moral pour les Hornets qui vont devoir batailler jusqu’au bout de la régulière pour obtenir le droit d’affronter les Bucks l’un des favoris à l’Est sur une série en sept matchs. Le calendrier ne joue pas en leur faveur mais le groupe a l’air d’être dans le bon état d’esprit et la bonne forme des cadres a de quoi donner confiance à Michael Jordan. Ils se débrouillent comme ils veulent, mais on veut notre French Connexion en live pour une soirée de Playoffs cette saison.