La Division Sud-Est, ce réservoir à purin : tout le monde dans le négatif, elle est là la Ligue 2 de la NBA
Le 01 mars 2019 à 09:57 par Giovanni Marriette
Dans le sud-est des États-Unis il fait beau, on profite du soleil pour taffer son bronzage. Les everglades, le fief de Michael Jordan, Disneyland, l’Océan Atlantique, Horatio Caine… Les raisons de kiffer le bas-droite du pays sont nombreuses, mais cette saison le basket n’en est pas une. Alors on modère ça tout de suite pour calmer ceux qui commenceraient déjà à chauffer, ça reste moyen dans le jeu, pas complètement éclaté non plus. Sauf que quand on regarde les bilans…
Car dans l’histoire de la NBA, depuis que la Grande Ligue compte six divisions, jamais l’une de ces divisions n’avait proposé uniquement des franchises dans le négatif. On avait frôlé la cata en 2007, toujours au niveau de la Southeast, mais une ou deux teams s’était toujours débrouillées pour remonter un peu le niveau. C’est donc une grande première qui pourrait avoir lieu cette saison, compte tenu du classement actuel des cinq franchises situées les plus au sud-est des Stazounis :
- Orlando Magic : 29 – 34
- Charlotte Hornets : 28 – 33
- Miami Heat : 27 – 34
- Washington Wizards : 25 – 36
- Atlanta Hawks : 21 – 41
Voilà voilà. Si l’on peut déjà extraire une franchise comme les Hawks puisqu’il était prévu dans le Process de ne pas gagner trop de match (et encore, loin d’être ridicules les Pioupious), comment ne pas être déçu de la saison des quatre autres équipes de la division… Le Magic ? Peut-être les moins à blâmer, et puis si les mecs arrivent à chopper un spot en Playoffs on ne se plaindra pas du bilan et on sera juste heureux pour Vavane et ses potes, même si l’on reste sur une équipe middle qui se fera vraisemblablement saigner dès le premier tour quand Aaron Gordon devra défendre sur Giannis Antetokounmpo ou Kawhi Leonard. Les Hornets ? Il y avait probablement mieux à faire, et si l’académie de jeu amenée par James Borrego et portée en grande partie par un Tony Parker épatant à 36 piges est plutôt cool à suivre, on reste sur notre faim avec les Frelons. Un jeu intérieur inexistant (on te respecte Cody Zeller, mais tout de même), un Nico Batum qui aura attendu le All-Star Break pour se mettre à jouer à un poste qui lui correspond mieux aujourd’hui, et voilà comment on se retrouve hors du Top 8 et à la lutte pour aller jouer les victimes en postseason. Satisfactions individuelles (Zeller donc, Tony, Kemba, Lamb), jeu collectif intéressant, mais un ensemble trop faible pour lutter.
Un peu plus au sud, le Heat galère également à trouver son rythme alors qu’il sera déjà bientôt… trop tard pour le trouver. Blessures à répétition, le One Last Dance de Dwyane Wade qui prend peut-être un tout petit peu trop de place malgré un génie toujours présent dans le jeu de Flash, un Whiteside qui peine toujours autant à dominer de manière pérenne, et voilà comment le squad de Spoelstra se retrouve aujourd’hui dans la zone Intertoto de la Grande Ligue, phrase incompréhensible s’il en est si vous avez moins de 30 ans. Last but not the least, les Wizards, la classe mondiale, peut-être même les champions du monde. On retire Bradley Beal et Thomas Bryant de la liste car ils sont blancs comme des linges, ça c’est fait, et on envoie la sauce : Dwight Howard pris entre les blessures et surtout entre Jacquie et Michel, ça c’est dit. John Wall qui soigne ses blessures en se blessant encore plus fort, bon courage mais rendez-vous dans un an avec dix kilos de plus. Quelques éclats cette saison mais globalement un groupe défoncé et sans aucune ligne directrice, que le All-Star Bradley Beal ne peut sauver à lui tout seul. Dommage, le talent était presque là, mais alors dans la tête on n’y était pas du tout.
Le constat est terrible, car si le jeu en soit n’est pas non plus totalement à chier, on se dirige donc vers une quinte flush royale avec cinq franchises dans le négatif, une première historiquement moche. Le Magic, les Hornets et le Heat qui luttent pour être la moins moche de tes copines moches, les Wizards qui ne savent plus où ils habitent et on les comprend quand on sait qui vit dans le bureau ovale, et les Hawks qui continuent de muer mais en perdant à balle des matchs, voilà le quotidien de cette “insérer un adjectif type horrible” division Sud-Est. Allez, vivement la saison prochaine, en espérant surtout que ce ne soit pas pire, si tant est que ce soit possible.