Trae Young est chaud-patate : troisième match à plus de 30 points depuis le break, le poignet brûle

Le 28 févr. 2019 à 09:14 par Bastien Fontanieu

trae young hawks
Source image : NBA League pass

Cette nuit, à Atlanta, Trae Young a encore une fois été au top pour ses Hawks afin de leur offrir la victoire. Un nouveau carton pour le meneur, qui a l’air de vouloir exploser cette deuxième partie de saison.

Mettons tout de suite les choses au clair, sur un sujet qui a été évoqué récemment par le rookie à la chevelure douteuse. Pourtant soutenu comme never par le rédacteur de ces quelques lignes, Young n’est pas en train de relancer la course au titre de Rookie de l’année. Ce dernier a affirmé cette semaine, avec toute la confiance qui le caractérise, que ce n’était pas encore verrouillé pour Luka Doncic et qu’il tenait à faire durer le suspense jusqu’au bout de la saison régulière. La réalité reste la suivante : le phénomène de Dallas a déjà son nom sur le trophée, et de manière plus que méritée. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faut balayer d’un revers de la main les autres rookies présents dans la cuvée de Draft 2018, et notamment Ice Trae dont les récentes performances font tourner plus d’une tête. Comme nous en parlions notamment à l’Apéro post-All-Star Break, suivre Young sur ce dernier virage allait être intéressant car deux voies étaient disponibles. Il y avait celle du rookie wall, de la fatigue, de la baisse de régime, du gros coup de barre attendu pour un joueur aussi frêle et inexpérimenté. Et puis il y avait celle de la montée en puissance, de la prise de confiance supplémentaire, du rythme trouvé en NBA et des cartons multipliables. Le chemin qui a été choisi, pour le moment, semble assez clair : Trae Young ne fait que préchauffer et commence à disséquer les défenses adverses avec la maestria que les managers d’Atlanta voulaient obtenir le plus tôt possible. Et le plus régulièrement possible, car voilà un des points qui faisait encore tâche sur le CV du meneur des Hawks, capable de prendre feu un soir pour retendre la main à ses détracteurs le lendemain. Sur ces 4 derniers matchs liés à la reprise de la saison et plus globalement sur ces dernières semaines de compétition, Young est en feu.

30-3-10.

23-2-8.

36-1-8.

36-8-10.

Voilà ce qu’a offert le nain de l’Oklahoma depuis jeudi dernier, sans s’arrêter. Le tout sur des pourcentages forcément variants, puisque le jeu du meneur reste basé sur des prises de risques assez folles (et tolérées par son coach) notamment au shoot. Pour les fans de records et autres accomplissements all-time, on remarquera que le dernier rookie à avoir claqué deux matchs de suite à plus de 35 points se nommait Allen Iverson, dans le genre chétif au handle incroyable et à la confiance démesurée. Mais si cette note est ici ajoutée au propos, c’est notamment pour souligner et cimenter un point qui va travailler et a travaillé le phénomène pendant longtemps : Trae Young est Trae Young, pas le nouveau Stephen Curry, pas le prochain Steve Nash, pas le joueur transféré tout seul contre Luka Doncic, pas un combo entre Isiah Thomas et Pete Maravich. L’attention générée par le rookie et le script dans lequel il a été intégré fait que les comparaisons sont permanentes, et il le sait. Ses prochains mois voire prochaines années seront constamment décorées par des tentatives ici ou là, de vouloir ranger Young dans une case précise. Mais ceux qui jouent en ce moment contre et avec Trae savent ce qu’il en est, et ce qui est en train de se développer à Atlanta. Mike D’Antoni, en sortie de victoire de justesse face aux Hawks, secouait sa tête avec un sourire en parlant de l’intéressé. Et il n’était pas le seul, récemment, à réagir de la sorte. Car de plus en plus nombreux sont ceux qui, depuis les doutes de juin dernier, ont décidé de changer d’avis.

Jusqu’où ira Trae Young sur cette fin de saison ? La réponse est entre les mains du meneur, et vu le handle qu’il a su développer, on peut dire que la suite devrait être excitante.


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