Les Raptors en collent une belle à Boston : 118-95 et un gros message, les joues sont rouges et encore, on reste poli

Le 27 févr. 2019 à 05:40 par Giovanni Marriette

Nick Nurse
Source image : NBA League Pass

Vous vous attendiez à un choc au sommet de la Conférence Est ? On vous arrête tout de suite, car c’est un choc entre l’une des toutes meilleures franchises de la Ligue et une autre qui balbutie son basket auquel on a eu droit. On le savait déjà un peu mais désormais on en est sûrs, les Celtics ne sont pas au point, mais alors pas du tout. Et peut-être que les Playoffs sont une toute autre affaire, mais ce que nous montre Boston la plupart du temps cette saison ? C’est non.

Le premier quart nous donnait pourtant l’espoir de passer une vraie soirée, quasiment une soirée de Playoffs. Pascal Siakam se prenait pour Ray Allen dans le corner, les défenses étaient à l’heure à la Scotiabank Arena et Jaylen Brown secouait la second unit des Celtics. 32-30 Boston après douze minutes, chouette un match serré. Le moment parfait pour passer cinq minutes aux toilettes histoire de ne plus bouger ensuite, et là c’est le drame.

Raptors Celtics

Kyrie Irving

Un retour monstrueux des hommes de Nick Nurse après la première pause, des Celtics complètement perdus, envoyez le 18-0 et un 36-13 fatal dès le deuxième quart. Les plus anciens connaissaient le 36-15 Ula, les petits jeunes ont donc découvert le 36-13 Powell, le slasher du banc de Toronto réveillant les siens avec deux bombes du parking avant que Marc Gasol ou Patrick McCaw n’y aillent également de leurs quelques rafales. Un Gazouze qui avait cette nuit laissé le poste de starter à son compatriote à Serge Ibaka, Nick Nurse continuant à faire jouer l’alternance entre les deux intérieurs. L’ancien Ourson ce soir ? Un délice à la distribution et plein de justesse, fitant parfaitement avec Sergio qui s’occupait pour sa part de dissuader en défense tout en ne ratant quasiment rien en attaque. Le genre d’équation parfaite entre les titulaires et les remplaçants, problème insoluble en tout cas pour des petits hommes verts dépassés sur tous les plans.

Kyrie Irving en premier lieu, Uncle Drew n’ayant jamais trouvé cette nuit la bonne mesure, dans un match où on l’attendait pourtant au niveau auquel il est censé être mais lors duquel il aura surtout goûté à la défense à la défense pot-de-colle d’un Kyle Lowry parfait dans les tâches de l’ombre. Pas besoin de toute manière d’en faire des tonnes en attaque quand vous possédez en vos rangs Kawhi Leonard et son jumeau désarticulé, The Klaw et Pascalou cumulant encore 46 points à 19/31 et dictant le tempo des Raptous tout au long du match et sans forcer le moins du monde.

Car elle est là la différence cette saison entre les Raptors et les Celtics. D’un coté ça gagne en donnant l’impression de ne jamais forcer, et de l’autre ça perd en forçant justement comme jamais, alors que la somme des individualités présente dans le roster de Brad Stevens devrait au contraire nous offrir un firework de facilité tous les soirs. Sauf que les matchs ne se jouent pas sur la feuille, et ça les C’s vont devoir très vite le comprendre sous peine de grosses désillusions en Playoffs. Muscle ton jeu Boston, si tu muscles pas ton jeu fais attention, je t’assure, tu vas voir, tu vas avoir des déconvenues parce que t’es trop gentil.

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