Objectifs de fin de saison – édition Minnesota Timberwolves : viser les Playoffs ou s’assurer une bonne place à la Draft ?
Le 20 févr. 2019 à 13:55 par Florian Benfaid
Avec un peu plus de 20 matchs à jouer et un All-Star Break bien mérité, les 30 franchises de la NBA vont devoir aborder la fin de la saison régulière avec des objectifs précis. Lesquels ? On se pose justement dessus pour chaque équipe, en tentant de dessiner la dernière ligne droite. Tout de suite : les Timberwolves du Minnesota.
- Bilan actuel : 27 victoires – 30 défaites
Onzièmes de la Conférence Ouest, les Timberwolves possèdent quatre matchs de retard sur les Clippers, huitièmes. Vu la concurrence (Sacramento, LeBron), il semble bien difficile d’imaginer les Loups se qualifier pour les Playoffs en avril prochain. Un exercice 2018-19 galère, qui avait débuté par le feuilleton Jimmy Butler. L’ailier ne voulait plus jouer dans le Minnesota et a réclamé son transfert. Son voeu a été exaucé après une dizaine de rencontres et il a été envoyé aux Sixers, en échange de Robert Covington et Dario Saric. Malheureusement, ces deux renforts n’ont pas réussi à redresser l’équipe, Ro-Co étant plus souvent à l’infirmerie que sur les terrains tandis que Dario ne trouve pas sa place dans le système de son coach. Un coach qui s’appelle aujourd’hui Ryan Saunders puisque le deuxième événement marquant de la campagne des Wolves est, une nouvelle fois, intervenu hors des parquets, Tom Thibodeau ayant été viré au bout de quarante matchs. Vous l’aurez compris, Minny est dans le pétrin et seul Karl-Anthony Towns surnage, l’intérieur All-Star compilant des statistiques de 23 points, 12 rebonds, 3 passes et 2 contres chaque soir, dans le marasme de Minneapolis. Pour poursuivre sur une note positive, saluons le come-back de Derrick Rose qui fait plaisir à voir. En sortie de banc et (plus ou moins) épargné par les blessures, le MVP 2011 tourne à 18 points, 3 rebonds et 5 passes de moyenne, s’imposant comme l’un des favoris au titre de Sixième homme de l’année et ayant d’ores et déjà remporté le trophée de plus belle histoire de la saison. Autre revenant passé par Chicago, Luol Deng. L’ailier de 33 ans revit ces derniers temps (11 points et 5 rebonds en février) et on n’aurait jamais imaginé un tel retour ni un tel niveau de jeu. Vivement les signatures de Nate Robinson et Carlos Boozer !
- Objectifs de la fin de saison
Comme dit précédemment, les Playoffs risquent d’être difficiles à aller chercher pour les Timberwolves. Ils se retrouvent dans une situation toujours très délicate à mi-saison puisqu’ils ne sont pas assez bons pour figurer dans le Top 8 à l’Ouest mais pas assez mauvais pour squatter les dernières places de leur conférence. Une question se pose logiquement : que faire ? Tanker pour espérer un des dix meilleurs picks de la prochaine Draft ou continuer à jouer et croire à la post-season ? Si vous demandez aux joueurs, ils choisiront évidemment la deuxième solution, mais les dirigeants ne doivent pas penser pareil. En l’état, les Loups vont droit dans le mur car leur roster est limité et ils ne disposent pas d’une marge de manœuvre suffisante pour signer un top player l’été prochain. De toute façon, bon courage pour convaincre quelqu’un de venir jouer à Minneapolis, surtout avec de tels résultats. Déjà que, de base, la région ne fait pas envie alors si en plus l’équipe n’est pas compétitive, rien ne sert d’espérer. L’intersaison des Wolves risque d’être bien mouvementée car il va falloir se pencher sur les cas Jeff Teague et Gorgui Dieng, deux contrats encombrants pour un apport limité. L’avantage c’est que tout n’est pas à jeter, la base étant intéressante avec Karl-Anthony Towns, Dario Saric, Robert Covington, Josh Okogie, Tyus Jones ou encore Andrew Wiggins. Mais il va falloir entourer cette petite meute.
- Le joueur à surveiller : Andrew Wiggins
Justement, si les Timberwolves souhaitent franchir un cap, cela passera forcément par un Andrew Wiggins au niveau et qui assume ses responsabilités. Avec le départ de Jimmy Butler, on attendait de lui qu’il retrouve son rôle de seconde option offensive et qu’il revienne au-dessus de la barre des 20 points par match. La réalité est toute autre et Wiggs réalise tout simplement sa pire saison aux pourcentages aux tirs (39,6%). Alors oui, il met ses points (17,7 en moyenne) et est capable de prendre feu à n’importe quel moment, en témoignent ses 40 unités inscrites à Oklahoma City début janvier, mais cela arrive bien trop rarement. On en attend plus du premier choix de la fameuse Draft 2014, qui était censée être l’une des meilleures de l’histoire, et ses dirigeants aussi. Il y a deux ans, ces derniers ne lui ont pas donné plus de 145 millions de dollars sur cinq ans pour un tel résultat. En 2018-19, l’ailier canadien est le 21ème joueur le mieux payé de NBA, touchant plus de 25 millions de dollars sur l’exercice, soit davantage que Giannis Antetokounmpo, Kawhi Leonard ou encore… Jimmy Buckets, à son poste. Niveau rapport qualité/prix, on est quand même bien bas. À 24 ans, il va donc falloir que Wiggo se retrousse les manches car les Wolves n’ont pas besoin de ce profil unidimensionnel dont il dispose mais bien d’un poste 3 capable de compléter du mieux possible Karl-Anthony Towns. Sans ça, son board risque de perdre patience en l’envoyant ailleurs car, les saisons galère, ils en ont leur claque.
- Le calendrier restant
Bouleversée par la demande de transfert de Jimmy Butler, la saison des Timberwolves a pris du plomb dans l’aile (ou plutôt dans la patte). La franchise du Minnesota est de retour hors des Playoffs et ne devrait pas les rejouer en avril prochain, le retard accumulé étant trop important. Désormais, à voir si l’équipe décide de se battre jusqu’au bout ou de laisser filer des matchs en vue de la prochaine Draft. Les Loups n’ont plus les crocs et ont perdu de leur mordant, un comble.