C’est l’heure de Reggie Jackson : bonne santé, bonnes performances, bonnes nouvelles pour Detroit ?
Le 19 févr. 2019 à 03:00 par Bastien Fontanieu
C’est un secret pour personne, les Pistons et Reggie Jackson, c’est pas le grand amour. Le meneur de Detroit déçoit depuis un bail, et pourtant les dernières rencontres ont montré du positif sur les parquets. De quoi aborder la suite avec optimisme ?
Ils connaissent la chanson depuis un bail, et on a appris à la chanter avec eux. Les fans de Motown sont clairement habitués aux montagnes russes avec Reggie Jackson, la mobylette ayant enchaîné les blessures puis les retours, les déclarations puis les déceptions, et tout ça sans permettre aux siens de rejoindre l’élite de la Conférence Est. Cette saison, pensait-on, Jax allait enfin se réveiller et laisser ses pépins physiques de côté, pour retrouver le niveau de jeu d’il y a plus de 2 ans où Detroit retrouvait les Playoffs et le meneur était dans la discussion pour le All-Star Game. Malheureusement, une fois de plus, c’est dans le domaine de la tristesse que Reggie a excellé, en finissant dans la discussion pour le All-Star Game péruvien. Près de 14 points et 4 passes de moyenne à 39% au shoot jusqu’à la mi-janvier, paye ton meneur titulaire de huitième division. En mélangeant ces statistiques avec le calendrier hardcore des Pistons et un nouveau management en place, on voyait bien le joueur être enfin transféré, ce que les décisionnaires de Detroit voulaient en étant fortement observés dans les rumeurs : Mike Conley, Markelle Fultz, Dennis Smith Jr, des dossiers intrigants et tous sur le poste de… Jackson. Sauf que depuis fin-janvier, Reggie semble avoir trouvé son rythme et les bonnes performances se sont alignées, de quoi offrir bon espoir aux habitants du Michigan. Et s’il était vraiment de retour, le meneur excitant du passé ? Simple période de chaud ou début d’une belle story, Jax s’en moque un peu. Car tout ce qu’il sait et qui le réjouit aujourd’hui, c’est ceci : il se sent bien dans ses pompes.
“Je me sens bien. Je sens que je suis dans une bonne phase, je me sens plus explosif. Donc je suis content, je remercie Dieu pour ma santé et j’essaye juste de progresser jour après jour. […] Je vais continuer à bosser aussi dur que possible. Et si j’ai encore un niveau qui m’attend, je serai aussi surpris qu’excité.”
Vous en voulez une bonne ? Jugez plutôt. Sur les 10 dernières rencontres avant le All-Star Break, Jackson tourne à près de 19 points et 6 passes de moyenne, à 50% au tir et 43% de loin. Une véritable résurrection qui se voit dans bien des aspects. Athlétiquement, le garçon peut enfin rejouer agressivement et donc dominer des matchups évidentes. Collectivement, ce sont 6 victoires sur ces 10 matchs qui ont été validées par les Pistons, de quoi bomber le torse. Du coup, Dwane Casey et le staff de Detroit abordent la reprise de ce jeudi avec confiance. Sachant que des équipes comme les Hornets vont vivre une difficile fin de saison du point de vue de leur calendrier, il y a un coup à jouer avec Reggie Jackson et ses boys. Les Pistons peuvent tout à fait effectuer un finish tout en puissance, Andre Drummond ayant lui aussi retrouvé la forme avant le break. Mais la peur reste la même, car trop de fois tombée sur les espoirs des pauvres fans de la franchise du Michigan. Est-ce qu’on peut croire en Jax et cette fois être respecté avec une montée en puissance du meneur ? Ou va-t-on encore soupirer en regardant l’intéressé enchaîner les performances irrégulières, forçant les Pistons à finir dans le ventre mou de l’Est ? S’il y a bien un signe qui va dans le sens de Reggie, c’est qu’il n’a pas été transféré à la deadline alors que tout allait dans cette direction. Peut-être est-il temps d’en profiter pour remonter sa cote, et celle de son équipe par la même occasion.
Incroyable mais vrai, Reggie Jackson a peut-être joué son meilleur basket en trois ans sur ces 10 derniers matchs. Peut-être était-ce le calendrier, peut-être était-ce la météo, peut-être était-ce la forme du bonhomme. Ou bien peut-être que Jax is back, une bonne fois pour toutes.
Source : Detroit Free Press