Objectifs de fin de saison – édition Chicago Bulls : opération tanking en cours, merci à Otto de ne pas tout gâcher

Avec un peu plus de 20 matchs à jouer et un All-Star Break bien mérité, les 30 franchises de la NBA vont devoir aborder la fin de la saison régulière avec des objectifs précis. Lesquels ? On se pose justement dessus pour chaque équipe, en tentant de dessiner la dernière ligne droite. Tout de suite : les Chicago Bulls.

• Bilan actuel : 14 victoires – 44 défaites

Jusque-là, on peut dire que le plan est respecté. Même si le bilan pourrait être encore un peu plus crade, avec quelques victoires qui font tâche contre Charlotte ou le Thunder, difficile de demander plus à l’équipe de Jim Boylen. Ah, on ne vous avait pas prévenu ? Le remarquable duo GarPax a encore frappé en se séparant de Fred Hoiberg après une nouvelle défaite face aux Rockets. Parce que visiblement, il y a perdre et perdre et la marionnette préférée de Jimmy Butler à son époque chicagoane ne perdait pas de la bonne manière. Du coup, autant partir à la guerre en moonwalk avec son ancien assistant pour tenter de faire progresser les jeunes en leur inculquant la culture de la défaite pour aller chercher le plus gros pick de draft possible à la fin de l’année. Zach LaVine fait un bon leader dans la lose, Lauri Markkanen arrive en Y dans le classement des meilleurs joueurs européens de la Grande Ligue et Jabari Parker s’est ressourcé en famille quelques mois avant de repartir en mission dans la capitale américaine. Bref, pas de surprise à Windy City.

• Objectifs de la fin de saison

Avec le 27ème bilan avant d’attaquer le dernier gros quart de la saison, les Bulls sont dans les clous pour aller gratter un joli prospect en juin. Mais à Chicago on aime les gars tough, athlétiques et un peu freaks sur les bords (ou pas que) et Zion Williamson fait rêver pas mal de monde du côté du United Center pour s’associer avec les deux noms cités précédemment et celui qui sera dévoilé juste en-dessous. Du coup, il va falloir perdre et encore perdre notamment chez les cancres contre qui les taureaux ont été trop corporate en allant logiquement s’imposer contre Atlanta, New York, Phoenix ou Cleveland (par deux fois) depuis le coup d’envoi de la saison 2018-19. Pour cela, il ne faudra pas hésiter à museler le Finlandais dans le money time et à jouer du full isolation pour ZLV. Sinon, les quelques W indésirables attrapées en route pourraient coûter cher à la Lottery. Jim Boylen est au courant, c’est uniquement à ce prix qu’il pourra espérer conserver sa gâche sur le banc pour encore quelques années de tanking supplémentaire. Allez, bourbon.

• Le joueur à surveiller : Otto Porter Jr.

Arrivé à la trade deadline en échange de Jabari Parker et Bobby Portis, le troisième choix de draft a pratiquement doublé son scoring et vient de taper son career-high au bout de son quatrième match sous ses nouvelles couleurs. Bien sûr, l’échantillon est encore beaucoup trop faible pour tirer de vraies conclusions sur le cas de l’ailier longiligne (il ne tournera pas à 58% du parking toute sa carrière) mais on part quand même sur une vraie transformation. Evidemment, il faudra le prévenir que les Bulls n’ont pas prévu de gagner des matchs cette année (2-2 depuis l’arrivée d’OPJ), mais cela pourrait être une vraie bonne pioche (enfin) de la part du tandem de managers de l’Illinois qui voient un ancien candidat au MIP se révéler loin du contexte compliqué des Wizards. Avec Zach LaVine et un gros prospect à ses côtés en plus du potentiel de Markkanen, les Bulls pourraient presque viser les Playoffs la saison prochaine. Et ça, c’est déjà énorme.

• Le calendrier restant

Pas de grosse surprise à Chicago où les fans s’attendaient à une saison compliquée. Heureusement, la transition pourrait être accélérée grâce au move intelligent des Bulls à la deadline et en attendant de connaître l’identité du prochain rookie. Allez, encore une vingtaine de défaites et on en saura un peu plus sur les plans de Windy City.