Derrick Rose pense qu’il est “un meilleur joueur” que lors de sa saison MVP en 2011 : calmez-vous les groupies, on vous voit
Le 23 janv. 2019 à 15:04 par Enzo Ferretti
En cet exercice 2018-19 qui voit encore et toujours les Warriors dominer le game comme si chaque saison ressemblait à la précédente, un événement rend cette campagne un peu spéciale, surtout pour les nostalgiques du tout début des années 2010. En effet, Derrick Rose est bel et bien revenu à un bon niveau et ça, ça n’a pas de prix.
Impossible d’occulter le retour en grâce de D-Rose en NBA, qui plus est dans un contexte qui est loin d’être le plus facile en NBA. En effet, avec les multiples problèmes internes qu’ont vécu les Wolves depuis le début de la saison, on se disait que cette franchise n’était pas un environnement propice pour jouer sereinement au basket-ball. En effet, Derrick Rose a vécu comme tout le monde l’affaire Jimmy Butler qui est venue entacher la pré-saison des Wolves puis le licenciement houleux de Tom Thibodeau il y a deux semaines. Mais il a su passer outre, il a continué de bosser de son côté pour aider son équipe à progresser, et a enchaîné les belles performances. D’ailleurs, soit dit en passant, l’ex-coach des Wolves, bien qu’il soit critiquable sur de nombreux aspects, est tout de même l’homme qui a toujours cru en Derrick Rose et qui l’a donc relancé sous le maillot des Loups, et ça on ne pourra pas lui enlever. En tout cas, le meneur est aujourd’hui épanoui à Minny et semble retrouver ses jambes et ses sensations, la plupart du temps en tant que sixième homme même s’il a débuté quelques matchs dans le cinq de départ cette saison. Il est aujourd’hui un élément important de son équipe et apporte un vrai plus en terme de création et même de shooting, lui qui possède un pourcentage magnifique de 42 % du parking.
On se réjouissait déjà pas mal de la renaissance de ce joueur au début de la saison, mais le principal intéressé pense carrément que le nouveau D-Rose est encore meilleur que l’ancien, celui qui a remporté le MVP en 2011. C’est en tout ce qu’il a affirmé au micro de Ryne Nelson de SLAM.
“Pour être honnête, j’ai l’impression d’être encore meilleur. J’étais imprudent à l’époque, je ne connaissais pas le jeu. Regardez mon jeu actuel en comparaison avec mon jeu quand je jouais aux Bulls, c’était un jeu imprudent. Maintenant je suis plus posé. Je suis plus sous contrôle. Chaque fois que je vais au panier, je suis plus intelligent. Mon QI basket est beaucoup plus élevé. Je pense avoir la panoplie complète maintenant. Je peux driver, je prends les tirs qu’on me donne et je shoote assez bien en ce moment. Je pense donc être un meilleur joueur.”
Si cette déclaration peut paraître un peu too much quand on se souvient de la campagne 2011 de Derrick, où il était tout simplement inarrêtable derrière des qualités athlétiques exceptionnelles, elle soulève un point intéressant à savoir l’évolution et la maturation de Rose. Est-il intrinsèquement meilleur qu’en 2011 ? Contrairement à Derrick, on ne va pas aller jusque-là. Mais est-il plus complet et plus mature dans son jeu ? Vu ce qu’il propose cette année chez les Wolves, on a envie de répondre par un grand oui.
Après un épisode foiré à Cleveland et un passage éclair au Jazz qui n’a pas souhaité le conserver en le coupant directement, le meneur a donc aujourd’hui retrouvé chaussure à son pied dans le Minnesota. À l’heure actuelle, il est dans la discussion du meilleur sixième homme de l’année en NBA et a su ajouter des éléments à son jeu. Rose est tout simplement en train de passer de joueur quasiment cramé à gros joueur de banc susceptible d’intéresser n’importe quelle franchise qui aurait besoin d’un dynamiteur expérimenté dans sa second unit. Du coup, il risque d’attirer du monde l’été prochain. En effet, le joueur est au minimum vétéran cette saison et sera libre comme l’air pour la free agency 2019. Nul doute que pas mal de franchises iront toquer à sa porte pour s’attacher ses services s’il continue sur sa lancée. En tout cas pour l’instant, on ne va pas se priver pour profiter de ce retour en grâce du plus jeune MVP de l’histoire. Le joueur est apprécié par son coach, par ses coéquipiers et par la communauté NBA en général, donc le revoir évoluer au haut niveau après des années de galère est une bénédiction pour tous. Le 4 octobre dernier, il a soufflé ses 30 bougies, ce qui n’est pas vieux du tout pour un joueur NBA. Prions donc pour que son corps tienne et pour qu’il continue à exercer son talent sur les parquets NBA le plus longtemps possible, chez les Wolves ou ailleurs.
Derrick Rose l’affirme, il se sent être un meilleur joueur qu’à son époque Bulls, toute proportion gardée bien sûr. Rendez-vous donc l’été prochain pour le retour de l’enfant de Chicago à la maison avec un contrat max en poche.
Derrick Rose was asked about his 2011 MVP season:
“To be honest, I feel like I’m better.” 🔥 pic.twitter.com/odNwkv6tnP
— SLAM (@SLAMonline) January 23, 2019
Source texte : SLAM