Preview Sixers – Wolves : la météo annonce un méga-barfight cette nuit sur Philadelphie

Le 15 janv. 2019 à 18:16 par Alexandre Taupin

Wolves
Source image : @Timberwolves

C’est le grand jour des retrouvailles pour Jimmy Butler et les Wolves. Après des semaines de prises de tête et un transfert exigé de la pire des manières, l’ailier des Sixers va pouvoir régler ses comptes avec Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins, à moins que ce ne soit l’inverse. Début du barfight à partir de 1h du matin au Wells Fargo Center. 

On va commencer à s’habituer aux revenge games puisqu’après DeRozan et Griffin en l’espace de dix jours, c’est Jimmy Butler et les Wolves qui vont se foutre sur la gueule cette nuit. En revanche, dur de dire qui aura le plus les boules au moment d’arriver sur le parquet. On fait le point sur les raisons de chacun.

On l’oublierait presque mais il fut un temps où Jimmy Butler était satisfait d’être chez les Wolves. Recruté par son ancien mentor Tom Thibodeau et retrouvant plusieurs coéquipiers, le joueur avait de quoi espérer un beau parcours avec sa nouvelle équipe, un bon mélange entre jeunes stars et vieux briscards expérimentés. Tout se passe parfaitement bien pour une première année puisque la franchise du Minnesota retrouve les Playoffs après quatorze ans d’absence en accrochant le huitième spot à l’ouest. Malheureusement, James Harden et ses Rockets sont trop chauds pour les Wolves et l’aventure en postseason s’arrête rapidement. On se dit alors que le groupe a bien progressé et que l’année suivante peut être encore meilleur mais non… Jimmy Butler veut partir. Marre de se coltiner des gamins qui n’ont aucune éthique de travail et qui ne jouent pas dur, il est temps de se barrer. Après tout, si Kyrie Irving et Paul George ont pu obtenir un transfert, il n’y a pas de raison que lui non plus n’y arrive pas, n’est-il pas un multiple All-Star et un joueur de Team USA ? C’est décidé, il faut se faire un max de maille alors autant viser un très gros marché où il n’y a pas de star en place comme ça il y aura les camions de la Brinks et le statut qui va avec. Le choix s’impose de lui même : Nets, Clippers et Knicks se disputeront les faveurs du joueur sauf que… les Wolves ont encore le droit de choisir où envoyer JB et c’est finalement Philadelphie qui l’emporte. Pas vraiment ce qu’il avait prévu avec deux têtes d’affiches sur place dont Joel Embiid qui risque de lui faire de l’ombre. On comprend mieux pourquoi le joueur affiche déjà son mal-être, seulement deux mois après son arrivée : si le vestiaire des Wolves l’a supporté, celui des Sixers doit le pouvoir aussi non ?

En parlant du locker room des Wolves, il y a une photo de Jimmy Butler qui y est solidement accrochée et on connaît deux joueurs qui doivent sans doute passer devant très souvent. Leurs noms ? Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins. Qualifiés de joueurs “softs” et de gamins paresseux par des sources anonymes proches de Jimmy Butler, on se doute que les deux en ont gros sur la patate au moment de rendre visite à l’ailier. Il faut dire que le CV de conneries de Jimmy Buckets chez les Wolves est long comme le bras : demande de transfert juste avant la reprise pour forcer la main à son organisation, média day et premiers entraînements zappés pour éviter de perturber davantage l’équipe (trop tard), blessures plus ou moins imaginaires lorsqu’il n’avait pas envie de jouer un match, copinage avec le public adverse (ouais on a pas oublié le coup de la serviette avec les Warriors) et une communication parfaitement orchestrée pour faire passer les Timberwolves pour des cons. On ne retiendra pas l’histoire de la nana de KAT qui a vite disparu des radars ni le coup de l’entraînement où le joueur a clashé la moitié de l’organisation. Si les Wolves se sont entrainés avec Kevin Garnett, le trashtalking de Jimmy Butler doit ressembler aux mots doux d’une jeune fille. Le joueur est aussi coupable du départ de Thibodeau, pourtant un de ses amis, qui a été fragilisé par le foutoir créé par toutes les rumeurs et son incapacité à remettre l’ailier sur le droit chemin. C’est quand même dommage de foutre dehors un coach qui vient de vous renvoyer en Playoffs après quatorze ans d’attente, pour une simple histoire de caprice.

Qui va taper qui ce soir, c’est la grande question que l’on va se poser jusqu’à une heure du matin. Butler a peut-être envie de montrer qu’il était le vrai patron des Wolves mais il ne faudrait pas oublier qu’il a foutu une sacrée merde dans le groupe, de quoi motiver ses anciens coéquipiers qui voudront lui rendre la pareille.