Les Mavs sont sur une sale dynamique : 11 défaites sur les 14 derniers matchs, qu’est-ce qui se passe ?

Le 08 janv. 2019 à 19:56 par Bastien Fontanieu

Luka Doncic
Source image : NBA League Pass

Alors qu’ils étaient en feu et pouvaient bomber le torse il y a un mois, les Mavs sont aujourd’hui dans un mauvais virage de leur saison, enchaînant les défaites à la con et donc les places perdues au classement : on fait le point sur la bande à Doncic.

Si Luka est le premier à assurer le show, en offrant régulièrement des performances et des gestes venus d’ailleurs pour un joueur de son âge, voilà bien un des seuls éléments de satisfaction à relever à Dallas en ce moment, tant le reste provoque des grimaces. Vers la mi-décembre, après avoir tapé Atlanta et donc monté leur bilan à 15 victoires pour seulement 11 défaites, on commençait à transpirer devant l’impact global de Doncic chez les Mavs dès sa première saison. Sérieusement, un rookie va faire la nique à la Conférence Ouest, en remettant sa franchise en Playoffs dès ses débuts ? Suite à ce succès, malheureusement, c’est une terrible passe qui va tomber sur Rick Carlisle et ses hommes, les défaites frustrantes s’accumulant à un rythme alarmant. Hormis New Orleans et le Thunder battus au finish, il n’y a qu’une victoire convaincante à se mettre sous la dent ces 5 dernières semaines. Et forcément, dans une conférence infernale, ça fait mal. Dallas est aujourd’hui avant-dernier de l’Ouest à égalité avec les Grizzlies, et on en vient à se poser plusieurs questions. D’où vient ce soudain changement de résultats ? Qui pointer du doigt, ou plutôt par ou commencer pour régler l’incendie en cours ? Est-ce un ou plusieurs éléments qu’il faut prendre au sérieux dès aujourd’hui ?

Première chose à se mettre sous la dent, et c’est là un des points les plus frustrants actuellement pour n’importe quel fan des Mavs, la différence de production entre les titulaires et les remplaçants. Plus d’une fois, ces derniers temps, nous avons observé les titu se faire dézinguer dans le premier quart, avant que Carlisle n’envoie sa troupe secondaire sur le parquet pour nettoyer le bordel. Les Harrison Barnes, Dennis Smith Jr, DeAndre Jordan et Wesley Matthews du Texas ne sont pas à la hauteur des attentes, imposant des rencontres marathons à Barea et compagnie, qui doivent courir après le score. Ce manque d’équilibre entre le premier et le second cinq pousse régulièrement les Mavs à devoir cravacher, en espérant qu’un exploit prenne place via le Slovène le plus adoré de la région. Ensuite, la qualité de jeu en déplacement. Impériaux à domicile (15-4), les potes de Dirk sont d’une rare faiblesse dès qu’ils quittent Dallas, puisque seuls les Cavs peuvent proposer un bilan aussi mauvais hors de leurs terres (3-18). Quand on sait que 9 des 14 derniers matchs des Mavs ont été joués on the road, ceci peut expliquer cela. Est-ce l’odeur de la salle, le bruit du parquet, l’ambiance ou la luminosité, difficile à dire. Tout ce qu’on sait, c’est qu’en ce moment, Dallas qui se déplace rime avec Dallas qui se ramasse. Alors forcément, quand on sait que DSJ et sa clique ont affronté du grand monde sur les quatre dernières semaines (2 équipes au bilan négatif), on est en droit de souffler un coup. Sauf que le programme ne va pas s’améliorer prochainement, avec des équipes sacrément blindées sur ce mois de janvier.

Golden State, San Antonio, Indiana, Milwaukee, les Clippers, les Raptors et deux fois les Pistons, ambiance ! Certes, il y aura Phoenix et Minnesota dans le lot, donc des matchs à remporter par les Mavs sur le papier, mais ce n’est clairement pas avec l’approche actuelle qu’un retournement soudain de situation va prendre place à Dallas. Ce qui nous mène au jeu, et à des automatismes assez troublants observés récemment. Défense capable, la muraille des Mavs a pris le bouillon plus d’une fois en ces périodes de fêtes, empêchant tout espoir de victoire à domicile comme en déplacement. Il y a, aussi, un début de dépendance créé qui n’est pas forcément le meilleur des signes, au moment où ces lignes sont écrites. Fabuleux sur le terrain, Luka Doncic peut débloquer un paquet de situations balle en main, mais Rick Carlisle a tendance à espérer que son prodige prenne la gonfle et sauve tout le monde, au lieu d’opter pour une attaque fluide et collective, comme elle a pu le montrer en tout début de saison. Et aussi exceptionnel que soit le Slovène, la NBA reste la NBA : des premiers signes de fatigue, de frustration et de leçons à apprendre viennent sur la route de Doncic. Quand on est à l’Ouest, sauf système méga-blindé comme celui du Jazz l’an dernier, il est trop difficile de voir un rookie débarquer et hisser une franchise à lui seul vers l’élite. Donovan Mitchell avait, par exemple, pu compter sur un effort collectif majeur, une défense monstre et un mouvement de balle limpide, pour exceller individuellement comme collectivement. Alors qu’à Dallas, aujourd’hui ? Luka surnage, mais ses copains peuvent avoir tendance… à le regarder jouer.

La bonne nouvelle pour les fans des Mavs, c’est que, comme chaque saison en NBA, leur programme s’allège considérablement à partir du All-Star Break. La mauvaise nouvelle, c’est que si cette chute continue ainsi, il sera trop tard pour se rattraper et retrouver la place découverte début-décembre. Premier à devoir bosser : Rick Carlisle. Viendra la suite, on l’espère, très vite.


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