Jusuf Nurkic a sorti une perf all-time : 24 points, 23 rebonds, 7 passes, 5 contres, 5 interceptions…!
Le 02 janv. 2019 à 06:00 par Bastien Fontanieu
Ce n’est peut-être pas à lui qu’on pensait pour réaliser le nouveau 5-by-5, mais il est pourtant rentré dans ce club avec le sourire : Jusuf Nurkic a écoeuré les Kings pour démarrer l’année 2019. Un match de mammouth.
Et dire qu’il aurait pu finir aux oubliettes avec sa ligne de stat venue de Jupiter. Heureusement, les Blazers n’ont pas chié en prolongation et ont su finir le boulot, mais c’est peu dire si ce fût compliqué pour Damian Lillard et ses potes. D’abord confortablement installés, notamment grâce au travail du pivot de Portland, les visiteurs se voyaient bien dompter le Golden 1 Center dans lequel bon nombre d’équipes ont échoué. Seulement, c’était sans compter sur la fougue de ces jeunes Kings, inconscients et poussés par un Dave Joerger qui ne lâche rien. De Bogdanovic à Giles en passant par Fox et Hield, chacun va s’y mettre pour remettre l’équipe à égalité avec les Blazers, histoire de faire exploser une nouvelle fois le public en l’espace de quelques jours. En face, Lillard règle la montre et refuse de se laisser avoir comme un bleu, le All-Star enchaîne donc les paniers cruciaux et bien choisis : pas de conneries à distance, on punit sur pénétration. Et en égalisant pour forcer une prolongation, Damian pense avoir fait le plus dur. Ce qui va être confirmé par un shoot de la gagne loupé par De’Aaron Fox, le meneur ne trouvant que le fond d’arceau et donc 5 minutes de basket supplémentaires. Cinq minutes bonus qui vont se transformer en cauchemar pour les hôtes, incapables de scorer sur la défense resserrée de Portland, incapables de se défaire d’un géant venu de Bosnie et qui va tout faire pour aider les siens. Dans tous les compartiments du jeu, Jusuf Nurkic va donner sa transpiration et ses longs bras, assurant la victoire de sa franchise pour bien lancer la nouvelle année civile. La prolongation, notamment, sera sa zone de défense pour ne plus prendre le moindre panier. Et tout ça va mener l’intéressé vers un club all-time… de chez all-time.
S’en était-il rendu compte ? Probablement pas. Ou alors si, mais il a extrêmement bien joué le jeu. Il faut dire que son équipe était dans la merde, la victoire était donc plus importante que sa ligne individuelle, aussi sublime fût-elle. Le sourire était en tout cas des plus brillants, en interview d’après-match, lorsque Nurkic réalisait la beauté de sa feuille personnelle. Jugez plutôt. 24 points, 23 rebonds, 7 passes, 5 contres, 5 interceptions. Un 5-by-5… en 20-20 ! Le tout premier de l’histoire ! Personne n’avait réalisé une telle ligne, depuis que la NBA compte les statistiques défensives (1983). On en a pourtant eu, de la légende polyvalente qui sait tout faire sur un parquet. Mais un 5-by-5, ce qui est déjà rarissime, cumulé avec un 20-20 ? C’est all-time. Alors certes, on retiendra peut-être difficilement cette performance dans le sens où elle a eu lieu dans un match sans immense impact. Mais on ne peut sous-estimer l’effort de Jusuf et surtout son importance dans le système des Blazers, qui étaient bien contents de l’avoir en forme cette nuit sachant que les autres cadres n’étaient pas au top de leur forme. Sans le travail de mammouth de Nurkic, Portland aurait certainement craqué et laissé ces jeunes Kings se frotter les mains en réalisant un nouveau grand comeback en plein money-time. Et dans une saison où la Conférence Ouest ne fait aucun cadeau, c’est ce type de soir qui revient en tête quand tu te qualifies en avril. Jusuf a fait sa part du boulot cette nuit, et pas qu’un peu.
👀 the TOP PLAYS from @bosnianbeast27‘s (24 PTS, 23 REB, 7 AST, 5 STL, 5 BLK) massive game for the @trailblazers in Sacramento! #RipCity pic.twitter.com/4zUqedskaP
— NBA (@NBA) 2 janvier 2019
Seul Hakeem Olajuwon s’était rapproché d’une telle ligne, sur ces 35 dernières années (34 points, 22 rebonds, 7 contres, 5 passes et 4 interceptions). Alors on s’y connaît moyen en basket, mais quand tu es dans une catégorie statistique au-dessus de The Dream, tu peux bomber le torse : chapeau et bonne année, Jusuf Nurkic.