Défenseur de l’Année 2018-19 : même mis sur skate par Luka Doncic, Paul George continue de mener la danse

Le 01 janv. 2019 à 07:57 par David Carroz

Paul George Oklahoma City Thunder
Source image : NBA League Pass

Alors qu’on approche de la mi-saison, les joueurs ont déjà bien pris le rythme. Si rien n’est joué dans la course au meilleur défenseur de l’année, on commence à avoir un aperçu assez précis des mecs qui vont récupérer des voix pour le titre de DPOY. Maintenant que les chiens sont lâchés, il va falloir maintenir la pression ou monter dans les tours pour ceux qui veulent aller chercher un quatuor Paul George – Marc Gasol – Kawhi Leonard – Giannis Antetokounmpo impressionnant sur les deux premiers mois de compétition.

Bien entendu, d’autres lascars se sont aussi illustrés de ce côté du parquet, mais il fallait en retenir que dix. Alors si un mec brille en défense dans une franchise qui se fait tout de même trouer régulièrement car n’accordant que peu d’intérêt à cet aspect du jeu (coucou Anthony Davis et les Pelicans), on a dû le laisser de côté. D’autres souffrent aussi d’une qualité défensive collective qui répartie bien les rôles et évite peut-être que quelqu’un tire son épingle du jeu, ou alors sont des compléments à un candidat sérieux. On pense par exemple à Jaren jackson jr., Tad Young, Joe Ingles, l’ensemble des raptors, du Thunder et des Bucks. Enfin, on soulignera dans les mentions le taf fourni par Marcus Smart ainsi que Lonzo Ball et Josh Hart.

Statistiques arrêtées au 30 décembre 2018

10- Justise Winslow (Miami Heat)

Le Heat est une équipe chiante à jouer. Ce n’est pas une nouveauté, mais il faut souligner que la défense redevient solide à South Beach. Alors on aurait pu citer plusieurs joueurs, comme l’habituel Hassan Whiteside ou encore Josh Richardson, mais c’est la montée en puissance de l’ailier que nous avons voulu souligner, même si les stats ne sont pas forcément clinquantes.

Statistiques : 4,3 rebonds défensifs, 0,3 contre et 1,2 interception.

9- Joel Embiid (Philadephie Sixers) 

Les Sixers ne sont plus forcément aussi forts défensivement que l’an dernier, mais l’ensemble reste assez solide. Et comme tout tourne autour du phare Joel Embiid qui lui reste une arme de dissuasion majeure de la Ligue, difficile de passer outre le Camerounais.

Statistiques : 11 rebonds défensifs, 1,9 contre et 0,5 interception.

8- Paul Millsap (Denver Nuggets)

L’an dernier, les Nuggets avaient la vingt-troisième efficacité défensive de la Ligue. Cette saison ils se classent septièmes. Ben oui, quand Paulo est-là, c’est tout de suite plus solide, même si d’autres joueurs ont élevé leur intensité de ce côté du parquet dans le Colorado. Il n’empêche que Millsap est clairement le métronome de la défense des Pépites, et c’est un plaisir de le retrouver en forme – malgré encore une absence de quelques semaines – même avec un temps de jeu moins important. Son expérience est primordiale aux côtés d’un Jokic moins concerné dans la protection du cercle que son comparse de la raquette.

Statistiques : 4,7  rebonds défensifs, 1,1 contre et 1,3 interception.

7- Rudy Gobert (Utah Jazz)

Coucou, le Jazz repointe le bout de son nez au classement des meilleures équipes défensives. Comme par hasard cela coïncide avec la montée en puissance de Rudy Gobert qui lui aussi se montre plus efficace malgré quelques pétages de plomb. Alors on respire un coup, on reste concentré et on fait flipper les attaquants adverses à base de dissuasion massive. Le taf classique pour le frenchie en quelques sortes. Si en plus Utah recommence à gagner des matchs et retrouve un spot en Playoffs, le dossier sera encore plus consistant.

Statistiques : 8,8 rebonds défensifs, 2,1 contres et 0,9 interception.

6- Mike Conley (Memphis Grizzlies)

C’est marrant, quand Mike Conley n’est pas out pour la saison, les Grizzlies sont trop relous à jouer. Si bien sûr cela passe par le tempo qu’il dicte en attaque, c’est surtout en défense que les griffes sont de nouveau sorties et que Memphis retrouve son niveau. Bien entendu, le poseur de barbelé numéro un reste Marc gasol (voir plus bas). Evidemment que le rookie Jaren jackson Jr. apporte un vrai plus. Mais ne négligeons pas ce que fait Marc Conley. Le meilleur meneur défensif de la Ligue, c’est lui.

Statistiques : 2,8 rebonds défensifs, 0,5 contre et 1,3 interception.

5- Victor Oladipo (Indiana Pacers)

Il vient de passer quelques temps par la case infirmerie ce qui le pénalise forcément. Il n’a d’ailleurs pas encore complètement retrouvé le rythme en attaque. Par contre défensivement il reste un poison pour les lignes arrières adverses, bien qu’il ne soit plus au sommet des pickpocket contrairement à la saison dernière. Il n’empêche qu’Indiana dispose de la meilleure efficacité défensive de la Ligue, et Totor n’y est pas étranger, même s’il est bien aidé par Myles Turner et Thaddeus Young entre autres pour poser le verrou des Hoosiers.

Statistiques : 5,9 rebonds défensifs, 0,4 contre et 1,7 interception.

4- Kawhi Leonard (Toronto Raptors)

A travers Kawhi Leonard, c’est tout l’effort défensif des Raptors qui est mis en avant. Pascal Siakam, Serge Ibaka, Kyle Lowry… ils sont nombreux à hausser le ton et à faire de Toronto une place forte de la Ligue. Et dans ce collectif, on est obligé de ressortir celui qui a le plus beau pedigree de ce côté du parquet. Ancien lauréat, du trophée de DPOY, Kawhi est de retour logiquement dans les discussions et il ne sera pas loin de remettre sa grosse main sur la récompense.

Statistiques : 7 rebonds défensifs, 0,6 contre et 1,7 interception.

3- Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks)

Si le freak est dans la discussion pour le titre de MVP, il ne faut pas oublier qu’il cartonne des deux côtés du parquet et que son impact en défense est impressionnant. Capable de switcher entre les intérieurs et les extérieurs sans trembler, il est impossible de ne pas citer le Grec comme candidat crédible pour le DPOY. Entre les statistiques qui plaident en sa faveur, le classement des Bucks de manière générale ou en se concentrant sur la défense qui les place au sommet des power rankings, toutes les cases sont cochées.

Statistiques : 10,2 rebonds défensifs, 1,5 contre et 1,3 interception.

2- Marc Gasol (Memphis Grizzlies)

S’il n’est plus aussi vif que lors de son titre de meilleur défenseur de l’année, il reste le point d’ancrage des Grizzlies qui cartonnent de ce côté du parquet. Alors que la Ligue tend vers un jeu de plus en plus rapide, les Ours le ralentissent et ce style à contre-courant convient parfaitement au pivot espagnol qui reste une valeur sûre en défense. Et même plus, à tel point qu’il n’est pas interdit de l’imaginer remettre la main sur ce trophée, du moins si Memphis va chercher une place en Playoffs. .

Statistiques : 7,4 rebonds défensifs, 1,4 contre et 1,4 interception.

1- Paul George (Oklahoma City Thunder)

l’une des dernières images de 2018 que l’on gardera de Paul George est son petit souci d’adhérence face à Luka Doncic. Comme quoi, même les meilleurs peuvent être mis à rude épreuve. Mais en acceptant de relever – avec brio – le défi d’assurer le rôle de pitbull numéro un du Thunder pendant que Roberson préfère le calme de l’infirmerie, Paulo a rappelé à tout le monde qu’il est un défenseur d’élite. Si tout OKC brille cette saison de ce côté du parquet, l’atout principal de Billy Donovan pour ralentir les adversaires est bien PG 13.

Statistiques : 6,8 rebonds défensifs, 0,6 contre et 2,2 interceptions.

On termine donc l’année sur ce top 10 des prétendants au titre de meilleur défenseur de la Ligue. Paul George reste en tête,mais rien est fait temps Giannis Antetokounmpo, Kawhi Lenoard et Marc Gasol semblent en mesure de venir le titiller. Sans compter le réveil d’autres lascars qui pourraient bien appuyer sur l’accélérateur pour combler le retard des premiers mois.