Marcus Morris devient indispensable à Boston : et si c’était lui… le chaînon manquant des Celtics ?

Le 30 déc. 2018 à 16:08 par Alexandre Taupin

Marcus Morris Celtics
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Plus les semaines passent et plus un joueur semble indéboulonnable dans le cinq de Brad Stevens. On veut parler bien sûr de Marcus Morris, le pitbull préféré des fans des Celtics. Bonne chance à Gordon Hayward pour récupérer sa place. 

Membre de la jeune équipe de Boston qui a accroché la finale de conférence contre les Cavaliers, Marcus Morris s’était déjà montré très précieux la saison dernière, lorsqu’il avait endossé le rôle de grand frère du vestiaire avec Al Horford pour guider les jeunes celtes vers les sommets de la ligue. Bon défenseur, dur sur l’homme et capable de scorer de loin, le joueur avait tout pour percer sous les ordres de Brad Stevens et il n’a pas déçu. Sachant que le retour de Gordon Hayward le condamnait à une place de remplaçant pour la saison 2018-2019, il a ravalé sa fierté et repris son rôle de remplaçant, au même titre que Terry Rozier.

Sauf que cette saison ne se passe pas exactement comme prévu dans le Massachusetts et le supposé “cinq de la mort” façon Celtics ne fonctionne pas encore. Le coach vert a alors opté pour la solution la plus logique, on reprend ceux avec qui ça a marché et on recommence : exit Jaylen Brown et Gordon Hayward et bon retour dans le cinq à Marcus Smart et Marcus Morris. Depuis ? Boston a remporté 70,5% de ses matchs (12-5) contre 50% avant (9-9). Les Celtics ont surtout retrouvé une certaine cohérence dans leur jeu : ça défend de nouveau avec Smart à l’extérieur et le duo Morris-Horford à l’intérieur, mais ce sont surtout les rôles qui sont clairement établis. Kyrie Irving est l’option offensive numéro une, sans conteste, devant Jayson Tatum et… Marcus Morris ? Le vétéran des celtes joue sa carte à fond cette saison et c’est propre, archi-propre. Le meilleur shooteur de l’effectif, c’est lui, que ce soit de près, de loin et même sur la ligne (on ne compte pas Theis et Williams qui sont au bout du banc et on assume totalement). Momo tourne cette année à 15 points et 6 rebonds en seulement 27 minutes, à 50% au tir dont 43% à longue distance et 89% sur la ligne des lancers : autant dire que les amoureux des stats qui bavent sur le fameux 50-40-90 sont aux anges. Et puis Morris, c’est pas un joueur flashy mais ça fait le taf tous les soirs. La nuit dernière encore, avec le déplacement à Memphis : 22 points à 44% de loin, aucun ballon perdu ni lancer franc laissé de côté (4/4), et des énormes shoots quand ça transpirait dans le FedEx Forum. Tout ce qu’on lui demande quoi.

Si Brad Stevens veut la recette du succès pour son équipe, il lui suffit de laisser son intérieur le plus longtemps sur le parquet, tout simplement. La preuve ? On a comparé le bilan des verts en fonction du temps de jeu de Morris et le résultat semble criant sur le papier : 12-10 lorsque le joueur reste moins de trente minutes sur le terrain contre 8-2 lorsqu’il reste plus de trente minutes. Bon, on va pas commencer à dire que Boston serait premier en le faisant jouer plus à chaque fois, il y a des adversaires à prendre en compte, mais il est clair que l’alchimie est bien meilleure lorsque le twin est dispo et à 100%, ce qui n’a pas toujours été le cas (28 matchs manqués la saison dernière).

Marcus Morris a su trouver sa place cette année à Boston et elle se situe sur le terrain. Le barbu est désormais indispensable à son équipe et il ferait bien d’utiliser cet argument lorsqu’il ira réclamer son chèque à Danny Ainge en fin de saison. Ah oui, on vous l’avait pas dit, Momo retrouve son meilleur niveau alors qu’il est en fin de contrat, mais c’est une coïncidence hein…