Les Raptors braquent les Pacers dans le money time : 99-96, le lockdown défensif du quatrième quart est un modèle du genre
Le 20 déc. 2018 à 07:04 par Alexandre Taupin
La Scotiabank Arena accueillait cette nuit le choc de la Conférence Est avec la rencontre Toronto – Indiana, et le moins qu’on puisse dire c’est que l’on n’a pas été déçu. Très bien partis dans ce match, les Pacers se dirigeaient vers une victoire tranquille, avant que les Canadiens ne verrouillent leur panier et n’enclenchent un come-back monumental pour finalement s’imposer dans les derniers instants. Hallucinant.
S’il y avait bien un match qu’on avait coché c’était celui-là, enfin … dans l’optique où les blessés des Raptors revenaient dans l’équipe. Aussi, on a cru au pire en voyant que Kyle Lowry et Serge Ibaka ne figuraient pas dans le cinq, tout comme Jonas Valanciunas absent pour encore un moment. Le début de match allait d’ailleurs nous donner raison puisque les fermiers prenaient rapidement le large pour mener de dix points à la fin des douze minutes. Côté Canadiens, c’est Greg Monroe qui s’affirmait comme le leader offensif de son équipe, et en une phrase vous comprenez la détresse des locaux quant à leurs chances de victoire.
En voyant les Pacers gérer tranquillement leur avantage durant les trois quart du match, on a ressenti cette sensation de gâchis, à l’idée de voir une telle affiche être pourrie par les blessures. C’était sans compter sur le fighting spirit des gens du nord. Car les Raptors vont alors sortir le coffre-fort devant leur panier et limiter les Pacers à onze points sur le quatrième quart-temps, remontant par la même occasion un retard de treize points sur les dix dernières minutes du match pour finalement passer devant à 26 secondes du terme de la rencontre sur un panier à 3-points de Fred VanVleet, bien aidé par le rebond offensif obtenu par C.J. Miles. La Scotiabank Arena pouvait exulter, ses héros venaient de retourner un match que tout le monde pensait perdu, grâce à un quatrième quart-temps de psychopathes défensifs. On le redit parce qu’ils l’ont déjà montré cette saison mais cette équipe a un potentiel défensif létal et la performance du soir, en l’absence de trois joueurs clés, vient confirmer qu’il faudra un gros mental pour arracher quatre matchs à cette équipe au printemps prochain.
Côté perso, Kawhi Leonard a encore mis les petits plats dans les grands avec une performance dans la lignée de son début de saison (28 points, 10 rebonds, 6 passes et 4 interceptions). Il a été bien aidé par Pascal Siakam et Greg Monroe dans une moindre mesure. Le pivot n’a pas changé d’un pouce depuis son départ des Pistons, toujours très bon au rebond et tranchant en attaque, il ne protège néanmoins pas son cercle et cela s’est rapidement vu. Fred VanVleet a lui eu une nuit compliquée (11 points à 4/17) mais il inscrit le 3-points de la victoire et sort une très grosse défense sur la dernière possession d’Oladipo. Du côté d’Indiana, on ne pourra s’en prendre qu’à soi-même puisque les mecs avaient le match bien en main et qu’ils n’ont pas su fermer les vannes comme l’a fait Toronto en fin de match. Les Pacers ont perdu 23 ballons ce soir, dont 6 pour le seul Oladipo : insuffisant lorsqu’on veut l’emporter chez le leader de la ligue.
Grosse victoire au mental pour Toronto, qui a su se faire violence malgré les difficultés et les absences pour retourner Indiana et conforter sa première place à l’Est. Cette équipe a prouvé cette nuit qu’elle avait un cœur énorme et qu’elle ne lâcherait rien jusqu’au bout… le message est passé.