Joakim Noah revient sur son foirage aux Knicks : “J’étais trop allumé pour jouer à New York”
Le 15 déc. 2018 à 12:10 par Alexandre Taupin
Neuf mois après avoir joué son dernier match sous la tunique new-yorkaise, Joakim Noah accepte de revenir sur son échec aux New York Knicks. Entre blessures, dopage, prises de tête et sorties, le joueur se confie sur la période la plus sombre de sa carrière.
Lorsqu’en 2016, Joakim Noah signe aux New York Knicks, tout le monde semble penser que le fit est idéal pour tout le monde : Jooks est originaire de New York, l’équipe a besoin d’un profil comme le sien et les fans vont adorer son caractère de battant. Son père lui-même l’imaginait devenir un héros pour les fans des Knicks.
“Il connaît la ville. Il est né ici. Ce n’est pas comme s’il passait de la campagne à New York, il a vécu ici pendant très longtemps. Bien sûr, cela peut être dangereux pour un athlète mais il le sait, il est motivé. C’est une grande opportunité pour lui, il va tout donner pour cette ville.”
Il faut dire que la NBA et les fans sont toujours friands de ces retours au pays : l’enfant prodigue qui revient près de chez lui pour faire gagner sa franchise, sa ville. On a pu le voir avec LeBron James lors de son retour à Cleveland, avec Dwyane Wade à Miami, Oladipo à Indianapolis ou Kevin Garnett chez les Wolves, il y a une love story qui s’écrit inévitablement entre les fans et le joueur et les attentes sont toujours plus grandes.
Mais la pression des résultats, ce n’est pas ce qui a coulé la carrière new-yorkaise de Joakim Noah mais plutôt un penchant de plus en plus prononcé pour la fête, comme il l’a avoué dans le Chris Vernon Show.
“Je pourrais regarder en arrière et dire que j’étais prêt pour New York, mais je ne l’étais pas. Ce n’est pas juste la pression. Je me souviens, après mon premier match, j’avais quelque chose comme 60 personnes chez moi. Je suis trop allumé. Je suis trop allumé pour jouer à New York. Memphis est parfait pour moi.” […]
“[Interrogé sur la différence entre sa période Bulls et Knicks, ndlr] On était aussi allumés quand on était à Chicago mais j’étais jeune et je récupérais plus vite.”
Il est clair que si Noah fréquentait les mêmes clubs que Gérard, on ne risquait pas de le voir transcendant en match. Et puis son hygiène de vie a probablement facilité l’arrivée des blessures et peut-être même du dopage. Et comme cela ne suffisait pas, le joueur a cru bon de se prendre la tête avec son coach, Jeff Hornacek, finissant sa descente aux enfers.
Finalement le club le coupera en début de saison, ayant échoué à refourguer son contrat pourri à qui que ce soit, et le joueur finira aux Memphis Grizzlies, en back-up de Marc Gasol. Mais il est intéressant de voir que le club des Knicks avait recommandé aux jeunes joueurs de l’effectif, dont Frank Ntilikina, de rester éloigné de Noah et de sa vie nocturne. Au moins, à Memphis, le joueur ne risque pas grand chose niveau vie nocturne : le seul bar qui tient debout date de l’époque d’Elvis.
Joakim Noah a manqué ses retrouvailles new-yorkaises mais pour le moment il ne manque pas ses retrouvailles avec les parquets NBA. 6 points et 4 rebonds en 15 minutes pour Jooks : on en redemande.
Source texte : Chris Vernon Show