Preview Lakers – Pacers : c’est le cirque à L.A., LeBron James attendu en mode cyborg
Le 29 nov. 2018 à 18:20 par Alexandre Taupin
Voilà des retrouvailles qui vont rappeler de bons souvenirs à certains et d’horribles à d’autres. LeBron retrouve Indiana ce soir, sept mois après les avoir sorti en Playoffs au terme d’une série irrespirable, achevée en sept matchs. Certes, BronBron ne porte plus le même jersey mais ce n’est pas ça qui empêchera les joueurs de l’Indiana de vouloir prendre leur revanche et d’enfoncer les Lakers. Match à suivre au Staples Center à partir de 4h30 du matin.
Ça aurait été trop facile… Après un début de saison en demi-teinte, les Lakers avaient enfin enclenché la seconde en enchaînant sept succès en huit matchs. Tout semblait aller pour le mieux pour eux jusqu’à deux prestations affligeantes ponctuées par deux défaites : le cirque est de retour à L.A. S’il fallait résumer la dernière défaite des angelinos, deux statistiques suffiraient : 39% au shoot dont 14% à 3-points… impossible de gagner un match dans ces conditions surtout lorsqu’on est résolu à ne pas défendre. LeBron ne pouvait d’ailleurs que confirmer cette impression, fataliste.
“Même en shootant mal en première mi-temps, nous avons réussi à rester à 8 points de Denver. En second mi-temps, nous ne rentrons aucun shoot, on est à 5/35 à 3-points. On ne peut pas gagner un match dans ces conditions c’est aussi simple que ça.”
On est ravi de constater que le King a des yeux et qu’il voit son équipe envoyer brique sur brique mais on aurait bien aimé qu’il nous abreuve de quelques conseils défensifs pour le match suivant. Parce que bon, vouloir jouer avec son fils à 39 ans, dépasser Kareem Abdul-Jabbar, c’est super, mais le Chosen One semble passer ses vacances dans le training camp défensif de James Harden et cela se voit de plus en plus. S’agissant de son match à 14 points, 7 rebonds et 2 passes, soit sa pire prestation depuis le début de saison, on a confiance dans le fait qu’il va rapidement rectifier le tir, lui qui tourne à 28/8/7 cette saison. Preuve que cette sortie catastrophique est plutôt rare pour un joueur tel que lui : il n’avait scoré qu’une fois en-dessous des 15 points l’an dernier… Il devra se remettre à l’endroit tout en impliquant plus ses coéquipiers, qui le regardent trop souvent jouer. Car c’est bien grâce à un effort collectif qu’ils réussiront à battre Indy, qui est loin de se présenter en victime expiatoire.
Les Pacers justement, sont à la place à laquelle on les attendait. Ayant misé sur la continuité de leur effectif, ils profitent aujourd’hui de l’instabilité de plusieurs de leurs concurrents pour pointer au quatrième rang à l’Est avec un bilan de 13W pour 8L, soit 62% de victoires. Un point important à valoriser cette année est le fait que cette équipe a su continuer à surprendre malgré une formule similaire, chose que n’a pas su faire le Jazz par exemple dans l’autre Conférence malgré une stratégie identique sur le marché des transferts. Ils n’ont certes que la 24ème attaque de la Ligue mais cela ne les handicape pas puisqu’ils ont également la deuxième défense du championnat (102,2 points encaissés par match). Le même constat s’applique aux Grizzlies qui sont eux sixièmes à l’Ouest juste devant les… Lakers. La clé pour gagner reste la défense et si LeBron et ses potes veulent battre les joueurs d’Indianapolis, ils devront aller les chercher. Darren Collison, Victor Oladipo (qui est incertain) et Thaddeus Young sont des leaders défensifs et ils contaminent le reste du groupe, qui par séquence, devient une véritable plaie pour les attaquants adverses. La forme du moment est en faveur des hommes de Nate McMillan, qui restent sur cinq succès en sept matchs. De plus, les Pacers aiment la route puisqu’ils ont remporté 7 de leurs 11 rencontres à l’extérieur : un adversaire à ne surtout pas prendre de haut.
Victoire obligatoire ce soir pour les Lakers pour éviter de replonger dans la crise. On attend une prestation XXL de LeBron, face à une équipe qui lui a toujours réussi. Attention toutefois à Indiana, excellente défense et qui aime bien voyager. L.A. enchaînera ensuite trois autres rencontres à domicile avec Dallas, Phoenix et San Antonio, trois adversaires à leur portée. Rien de mieux pour commencer une série.