Markieff Morris sur le banc, Otto Porter décalé en ailier-fort : Washington veut poursuivre son test
Le 23 nov. 2018 à 10:02 par Bastien Fontanieu
S’il n’a pas forcément apprécier son décalage sur le banc des Wizards, Markieff Morris n’a pas grand chose à dire puisque Washington a remporté son dernier match dans cette nouvelle configuration. On cimente dans la capitale.
Et on ne dit pas ça pour tacler Dwight au niveau des genoux, ce serait petit jeu. Non, si on parle de ciment, c’est parce que Scott Brooks attendait désespérément qu’une victoire tombe dans son camp pour construire un début de muret. Quelque chose, une base, un plan de travail, une soirée suffisamment intéressante pour tirer des leçons et avancer dans le bon sens. Lors de la dernière rencontre jouée par les Wizards, ce sont les Clippers qui étaient en ville et partaient en grands favoris. Il faut dire qu’avec le bordel actuel à Washington et la bonne forme de la clique entourant Lou Williams, c’était compréhensible. Et en menant de plus de 20 points à la pause, les visiteurs étaient prêts à quitter le Capital One Center avec le sourire. Sauf qu’en seconde période, Otto Porter et ses amis vont retrousser leurs manches pour effectuer un grand comeback et l’emporter enfin devant leur public. Soulagement total dans les rues de D.C., enfin une nuit qui se termine avec autre chose qu’une déclaration piquante, une rumeur de transfert, un résultat honteux ou des zooms sur des joueurs qui soupirent. Coup de chance ou pas, coup de chaud ou pas, l’entraîneur des Wizards était aux premières loges pour assister à la soudaine transformation de son équipe sur le terrain, et il a noté ce qui a très bien marché. On garde donc le modèle le plus récent pour construire dessus.
“Actuellement, j’aime la façon dont nous avons joué ce dernier match, tout particulièrement en seconde mi-temps. Markieff va obtenir plein d’opportunités, mais c’est un pur joueur d’équipe et je crois que cela va rester comme ça pour le moment.”
Ce dont parle Scott Brooks, ce n’est pas la liste de médicaments à envoyer à Morris chaque lundi mais plutôt l’ensemble des rotations mises en place lors de la dernière rencontre. Habituellement stationné au poste d’ailier, Otto Porter a été décalé d’un spot plus bas pour jouer ailier-fort, ce qui a notamment permis à Kelly Oubre d’intégrer le cinq majeur et offrir autant de spacing que de qualités athlétiques. Pendant ce temps, Kieff est allé poser son cul sur le banc et a apporté ses points tout comme son intensité au poste bas. En soit, c’est le vétéran qui a gardé le plus gros temps de jeu entre lui et Oubre, mais sur un pur point de vue de fluidité, il est vrai que la récente modification a été payante. Trop mobile pour les intérieurs adverses, suffisamment long et musclé pour tenir, Porter a pu faire son boulot quotidien et marqueur sa dizaine de points sans forcer, tout en utilisant son intelligence de jeu pour poser de bons écrans sur les joueurs des Clippers. Et grâce à sa qualité de shooteur, Otto n’a eu qu’à se présenter sur le terrain pour offrir des lignes de pénétrations à un John Wall plus agressif que jamais. Cela a marché un soir, maintenant il faudra reproduire la même chose sur cette fin de semaine. Car s’il y a bien une équipe qui peut tout changer du jour au lendemain en fonction de ses résultats, c’est celle de Washington.
Otto Porter en ailier-fort, pourquoi pas, attention cependant à Markieff Morris, qui pourrait vite ronchonner s’il sent qu’il n’a pas assez de responsabilités en sortie de banc. Un autre baril de TNT, s’il-vous-plaît…