Preview Spurs – Grizzlies : la muraille du Tennessee tombe mal pour des cow-boys en panne de réveil

Le 21 nov. 2018 à 18:51 par Alexandre Taupin

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Source Image : Youtube

Généralement, lorsqu’on reste sur quatre défaites sur les cinq derniers matchs et que l’on revient à la maison, on a besoin soit d’un bon remontant, soit d’une équipe facile à plier. Pas de chance pour les Spurs, ils tombent sur l’épouvantail du moment et la meilleure défense de la Ligue, les Memphis Grizzlies. Le début des festivités est prévu à 2h30 du matin.

Il va falloir que le grand Pop trouve les mots pour remobiliser ses éperons et vite. Au sortir d’une mauvaise série de quatre revers en cinq matchs, toutes concédées à l’extérieur, il est grand temps de revenir dans le Texas pour les Spurs. Si on pousse encore plus loin, c’est six défaites sur les huit derniers matchs pour les cow-boys. Popovich est à deux doigts de perdre son job… On y croit. Plus sérieusement, San Antonio a brillé par son irrégularité depuis le début de saison. Tantôt capable de battre Golden State et Houston, tantôt loser à Phoenix, à Sacramento et contre Orlando à la maison. L’absence de la diva Leonard n’y est pour rien cette fois, mais sans doute que le coach des Spurs aurait aimé pouvoir compter sur un effectif avec un peu moins de blessés. Le départ de cadres comme Parker ou Ginobili, capables de gérer le vestiaire et de sortir les bonnes actions au bon moment, pèse encore sur le groupe. Mais rien n’est encore perdu pour les Spurs qui sont malgré tout toujours dans le positif malgré leurs mauvaises performances du moment – onzièmes à 50%, c’est-à-dire septièmes ex-æquo à l’Est mais la Ligue est équilibrée hein…

Sauf que, voilà que débarquent à l’AT&T Center, les Grizzlies. L’équipe que tout le monde annonçait entre la douzième et quinzième place et qui, contre toute-attente, squatte le deuxième spot à l’Ouest. Vous savez, la Conférence qui fait flipper tout le monde. La recette de ce retour en forme ? On dirait bien J.B. Bickerstaff mais en fait non… Le retour de Mike Conley a tout changé pour la franchise du Tennessee. Pour info, Memphis avait remporté 22 victoires l’an dernier, ils en sont déjà à 11… en 16 matchs. Comment on appelle ça un joueur qui, par sa présence, fait gagner des matchs à son équipe ? Un MV.. on vous laisse finir. Le Grint and Grind est de retour cette saison et même si Tony Allen est parti depuis belle lurette, que Zach Randolph traîne sa peine à Sacramento et que Marc Gasol s’approche lentement mais sûrement d’une vitesse de pointe proche de celle de Popovich, ça marche et ça gagne. Pas en faisant la même chose que tout le monde, en s’excitant autour du tir à trois points mais en défendant dur (100 points encaissés de moyenne tout pile, meilleure défense de la Ligue s’il vous plait), en faisant bien tourner le ballon, en se foutant des stats personnelles. Voilà le problème que vont devoir gérer les Spurs. Combien de joueurs offensifs se sont cassés les dents sur la défense des Grizzlies ? Vous vous souvenez de “Mr Unreliable” alias Kevin Durant ? C’était Memphis en face. Le défenseur qui a le plus embêté Kobe, c’était Tony Allen et les Grizzlies encore. A voir comment DeMar DeRozan va faire pour se libérer face à une telle défense. Et sans doute que le staff des Spurs se serait passé de ce vieil ennemi alors que les choses ne vont pas bien. Si vous ne connaissez pas vos classiques niveau rivalité, n’hésitez pas à demander des cours du soir.

Parce que oui, Memphis – San Antonio, ça fait pas parler, ça envoie pas du rêve mais ce sont deux équipes qui se sont fait un plaisir de se retrouver plusieurs fois ces dernières années en Playoffs. En 2011, les Spurs sont premiers à l’Ouest et tout va bien pour le Big Three. Au premier tour, patatras, le rêve s’effondre et les Grizz réalisent l’upset en six manches. Deux ans plus tard, les cow-boys prennent leur revanche en sweepant Memphis en FDC. Et rebelote en 2016, nouveau sweep des Spurs face à des Oursons décimés par les chasseurs et les blessures. En 2017 enfin, les Spurs confirment leur deuxième place à l’Ouest et se défont des Grizzou. Une victoire 4-2 avec une grande série de Celui-dont-on-ne doit pas prononcer le nom Leonard. C’est dire si les fans des deux équipes ont appris à se connaître depuis le temps. Alors oui, le staff des Eperons est meilleur, oui l’effectif des Texans est plus riche et sans doute plus talentueux mais les Grizzlies n’aiment pas les paillettes, ils préfèrent la boue et le combat. Et si les Spurs ne se remettent pas vite de leurs émotions, ils risquent de se faire manger. Demandez donc aux Sixers, aux Bucks, au Jazz, ils y sont tous passés.

Spurs – Grizzlies : le réveil ou la crise pour Greg Popovich et ses ouailles. Il serait temps de s’activer, ceux devant n’attendront pas.


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