Preview Kings – Thunder : ça va galoper dans tous les sens à Sacto, torticolis annoncé
Le 19 nov. 2018 à 18:47 par Clément Mathieu
Après un début de saison canon, les jeunes pousses des Kings ont absolument besoin d’une victoire pour rester dans le positif. En face d’eux se dresse l’équipe la plus en forme du moment, bien décidée à valider une onzième victoire en douze matchs, le Thunder. La team qui galope le plus en NBA, contre la team la plus athlétique de la Ligue. Match de tennis à 4 heures du mat, torticolis donc.
Les Kings sont la belle surprise de ce début d’année ! On peut enfin regarder l’équipe de Vlade Divac sur le League Pass sans prendre le risque d’alourdir considérablement nos paupières. Non content de nous avoir fait beaucoup rire, cela fait des lustres que la franchise s’enlise dans les bas-fonds de Ligue, et personne ne s’attendait à ce que cette saison soit celle de l’embellie. Alors certes, les jeunes rois n’ont pour l’instant disputé que 16 rencontres, mais ils nous montrent des choses que l’on pensait disparues à Sacramento. Du jeu, une identité et de l’avenir, ce qui donne un bilan dans le positif (8 succès pour 8 défaites… que ceux qui avaient prévu ça nous fasse une capture d’écran immédiatement), et des victoires références. Notamment contre les Spurs où ils ont impressionné maître Popovich. La cause de ce succès est peut-être l’identité trouvée par l’équipe de Dave Joerger. Les Kings vont vite, très vite. Le 7 seconds or less peut aller se rhabiller, on se demande même s’ils ont déjà placés du jeu une fois dans leurs vies. On exagère un peu, mais De’Aaron Fox n’est clairement pas là pour trottiner. Le dragster sophomore réalise pour l’instant un très bon début de saison à 19 points, 7 assists et 4,5 rebonds à 50% au tir et mène admirablement tous ses camarades. Pour les Playoffs, cela risque d’être un peu juste cette année dans une Conférence Ouest blindée. En revanche, l’éclosion de Bogdan Bogdanovic, Willie Cauley-Stein et Marvin Bagley pour ne citer qu’eux, permet de sourire en regardant l’horizon. Les jeunes princes ont tout l’avenir devant eux, et c’est peut-être déjà une victoire.
Cependant le Thunder ne se déplace pas en Californie pour se dorer la pilule. Avec ou sans Russell Westbrook, la franchise de l’Oklahoma marche très fort. Douze victoires sur les treize derniers matchs, cinquième bilan à l’Ouest. Après un début de saison très poussif, les hommes de Billy Donovan ont enfin trouvé leurs automatismes. Cette année, l’effectif est très complet. Il aurait été inimaginable il y a encore un an que le Thunder affiche un tel bilan avec autant de matchs loupés de leur meneur star. Mais ça c’était avant l’arrivé de Dennis Schröder notamment. Le meneur allemand a pour l’instant les stats d’un potentiel sixième homme de l’année (16,7 points, 4,5 rebonds et 5,7 assists). Il n’y avait pas eu un joueur de banc de ce calibre au Thunder depuis Reggie Jackson. L’équipe s’appuie également sur une défense de fer, troisième de la Ligue au rating défensif et première au nombre d’interceptions. L’attaque manque comme d’habitude de mouvement, mais elle est néanmoins efficace. Menée par Paul George qui réalise pour l’instant sa meilleur saison au scoring avec 24 points par match. Les Kings ont d’ailleurs du souci à se faire ce soir, car ils n’ont personne pour défendre sur un extérieur aussi talentueux. Nous aurons de plus l’occasion d’assister à un beau duel à l’intérieur. Willie Cauley-Stein s’attaquera au tronc d’arbre Steven Adams et il y a fort à parier que le mangeur d’enfants du Thunder domine physiquement cette rencontre, #TTFL pour ceux qui n’ont plus de joueurs dans leurs decks.
Préparez les compresses d’eau chaude et une minerve ce soir. Ça va courir de partout au Golden One Center. On voit mal le Thunder perdre ce match, eux qui sont dans une forme olympique. Mais les Kings vont jouer libérés et peuvent créer la surprise. Pour ceux qui ont l’habitude de voir une franchise de Sacramento faisant n’importe quoi, ne paniquez pas. Les dernières rumeurs annoncent que Dave Joerger seraient sur la sellette. Ouf, on a eu peur.