Les Golden State Warriors chutent au finish à Dallas (112 – 109) : si si on vous jure, tout va pour le mieux à Golden State !
Le 18 nov. 2018 à 11:38 par Victor Pourcher
Oubliées toutes les chamailleries, les Golden State Warriors ne cessaient de le répéter : le three-peat en ligne de mire, l’heure est à la relance et au fermage de bouche en montrant leur véritable niveau de jeu. En déplacement à Dallas, en reconstruction et avant-dernier de la Conférence Ouest, l’occasion semblait belle. Et plouf, pétard mouillé : une défaite dans le money-time 112 – 109 contre une équipe menée par des jeunots. C’est moche.
C’est sans le Chef Stephen Curry et sans le poète Draymond Green, tous deux blessés, que le double champion en titre que se présentaient les Warriors à l’American Airlines Center contre une équipe qui fait son petit bonhomme de chemin en NBA. On bosse et on progresse à Dallas si bien que ce sont 3 victoires qui venaient de s’enchaîner, emmené par un Luka Doncic qui se révèle en NBA et envoie du lourd dans les stats (19,5 points, 6,6 rebonds et 4.2 assists de moyenne). Pas de quoi, semblait-il, inquiéter l’armada des Warriors qui, s’ils étaient privés de deux piliers All-star, en conservaient deux dans le cinq majeur et non des moindres : Klay Thompson et Kevin Durant. Et en début de match, tout semblait se passer comme prévu : Golden State commençait doucement sans être distancé, remettant un coup d’accélérateur en deuxième quart-temps, bien aidé par son banc (15 points pour Quinn Cook, 12 pour Livingston et 13 pour Damion Lee), pour passer en tête avant la mi-temps. En effet, si Kevin finira à 32 points et Klay à 22, un vilain 4 sur 15 du parking à eux deux venait ternir leur prestation. Conséquence : jamais les Mavericks n’étaient décrochés. Et arrivé dans le money-time, c’est Luka Doncic qui, comme un patron, s’occupait de tout : balle en main, tout le monde s’écarte et je joue mes un-contre-un puis, sur un tir énième manqué de Klay Thompson, à une possession d’écart (110 – 108), c’est lui qui chopait le rebond et rentrait ses deux lancers. Une dernière faute sur Durant qui rentrait le premier lancer, ratait le deuxième, rebond Jerebko : remake du match contre Utah ?! Non, faut pas déconner : défaite des Golden State Warriors.
Luka Doncic comes up big late and finishes with 24 PTS, 9 REB, 4 AST in the @dallasmavs home win! #MFFL #NBARooks pic.twitter.com/y34yLbzuzq
— NBA (@NBA) 18 novembre 2018
Alors ils ont beau envoyer de beaux discours sur l’objectif sacré du three-peat, les tensions saines qui tireraient tout le monde vers le haut et s’afficher main dans la main publiquement pour calmer la tempête médiatique, il n’en reste pas moins que les Warriors ne gagnent plus en ce moment. Une stat inquiétante de 3 défaites sur les 4 derniers matchs, et bizarrement les dates coïncident parfaitement avec l’altercation Green / Durant. Pour être honnête, elle correspond aussi à l’absence du franchise player qu’est Curry qui, même si les Warriors devraient pouvoir s’en sortir avec leur effectif All-star, a un impact immense sur le jeu de cette équipe. Contre les Mavericks par exemple, il est très probable que la présence d’un des plus grands artilleurs à trois-point de tous les temps aurait permis à Golden State d’éviter ce catastrophique 27,3 % de réussite à longue distance. Dans une équipe qui base en grande partie son jeu sur cette réussite-là, autant se vider un chargeur entier dans le pied. Du côté de Dallas, on se prend pas la tête. Quatre victoires d’affilées avec un calendrier pourtant compliqué (OKC, Chicago, Utah et Golden State) pour des Mavericks sérieux, travailleurs et appliqués. Car, menés une bonne partie de la rencontre et, eux aussi, en délicatesse de loin (29,4 %), ils n’ont pas lâché et se sont concentrés sur les fondamentaux, en passant beaucoup plus par l’intérieur. Alors quand, en plus, un Slovène sort de sa boîte pour les délivrer…
Tout va bien, je vais bien… Les Warriors se sont tapés l’intégrale de Dany Boon et, étrangement, ça n’aide pas à gagner des matchs. Il va falloir arrêter le maroille dans le café et se remettre rapidement, car le road-trip continue avec les San Antonio Spurs ce soir. Pour les fans des Mavericks, c’est le moment de profiter, de screener et d’apprendre le slovène : histoire de pouvoir dire dans toutes les langues que vous avez terrassé le double champion en titre !