Draymond Green est clair, il “ne changera jamais” : ouaf-ouaf, il n’est pas encore né celui qui fera taire le pitbull des Warriors

Le 16 nov. 2018 à 16:13 par Victor Pourcher

Draymond Green
Source image : Youtube

Cœur, couilles, poumons et bouche en chef des Golden State Warriors, l’ailier-fort a basé toute sa carrière sur l’intensité. Quitte, parfois, à foutre un sacré bordel avec des punchlines loin, très loin, à des années-lumière de la subtilité. Et même après son envolée lyrique contre sa “salope” de coéquipier Kevin Durant qui lui a valu un match de suspension, Draymond Green l’assure : aucun problème, je resterai le même.

Période difficile pour des Warriors qui n’arrivent pas à enchaîner les victoires (trois défaites sur les cinq derniers matchs, contre les Bucks, les Clippers et les Rockets hier). La franchise d’Oakland rame pendant que le daron Stephen Curry squatte l’infirmerie. Pire encore, plus personne n’est là pour canaliser les deux grandes gueules que sont Draymond Green et Kevin Durant. Alors quand le Snake râle contre son partenaire pour une perte de balle sur une possession pour la gagne contre les Clippers, qui peut retenir le pitbull d’aboyer et de faire résonner ses plus beaux mots d’amour dans l’Oracle Arena ? Spoiler : personne. Le problème, c’est qu’à partir du moment où l’altercation et les paroles prononcées deviennent publiques, la franchise s’est trouvée forcer de sévir et résultat : un match de suspension pour Dray, contre les Hawks d’Atlanta. Après s’être rabiboché avec son teammate, Draymond Green est venu s’expliquer, ce jeudi, au micro d’ESPN :

“Kevin et moi avons parlé. On va de l’avant. Je pense que tout le monde sait que je suis un joueur sensible. Je ne cache pas mes émotions, je joue avec et parfois ça me pousse à donner le meilleur de moi-même, d’autres fois, ça joue en ma défaveur. Je vis avec ça parce que, vu mes performances et celles de l’équipe, ça joue plus en ma faveur que l’inverse. Donc je ne changerai jamais ce que je suis. J’aborderai les matchs comme je l’ai toujours fait.”

Au moins, ça a le mérite d’être clair : il n’est pas question de modifier sa manière d’être pour Draymond Green et on aura donc le plaisir d’entendre ses chefs d’œuvre littéraires pendant encore longtemps. Les suspensions ? Clairement, il s’en fout. Tant mieux pour nous, mais aussi tant mieux pour sa franchise qui, même si elle l’a sanctionnée, a besoin de son energizer, de son chien de garde dans un collectif réputé assez lisse. La question étant de savoir à quel point cet événement, les histoires d’égos et la free-agency à venir peuvent influer sur le jeu des Warriors, en quête d’un troisième titre d’affilé. Car l’altercation intervient tout de même, comme par hasard, dans une période creuse des champions NBA. Là encore, Draymond Green répond :

“J’ai lu beaucoup de trucs comme ‘Est-ce la fin ?’ ou ‘Ai-je tout gâché ?’ ou encore ‘Ai-je obligé Kevin à partir ?’. Au final, peu importe ce que Kevin décide, peu importe ce que Klay décide, peu importe ce que n’importe qui décide de faire, nous avons vécu de grandes années ensemble et je supporte tout le monde de tout mon cœur. Parce qu’en tant qu’homme, tu as le droit de faire tout ce que tu veux dans la vie. […] Personne dans cette organisation – ni moi, ni Kevin, ni qui que ce soit – ne nous battra. Donc l’une des vingt-neuf autres équipes de la Ligue devra nous battre. Car nous ne le ferons pas nous-même. […] Je suis désolé de ruiner toutes vos histoires. Cela nous rend tous plus forts. Vous pensiez avoir tout vu ? Bonne chance avec nous maintenant.”

Ok, message reçu : il n’a vraiment pas changé. On peut évidemment mettre en doute ces promesses et on a du mal à penser qu’une telle histoire n’aura absolument aucune répercussion sur la cohésion, et donc le jeu des Warriors. Mais si jamais Draymond Green disait vrai ? Si jamais Golden State, réveillé par tout ça, enclenchait à nouveau le beast mode pour fermer des bouches et se prouver des choses ? Préparez des bassines par dizaine, il faudra se mouiller la nuque chaque soir.

Bruyant, intense et complètement fou, c’est comme cela qu’est né le Draymond Green que l’on connait, et c’est bien comme ça qu’il finira. Pour peu que le vestiaire tienne le coup sous le poids des melons, que l’équipe s’en serve pour devenir encore meilleure, ils peuvent véritablement incendier la Ligue. Et on ne parle même plus uniquement du titre…

Source : ESPN


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