Quand Mike Conley va bien, les Grizzlies vont bien : retour sur les grandes perfs du meneur de Memphis
Le 15 nov. 2018 à 18:04 par Bastien Fontanieu
Discrètement, sans faire de bruit, les Grizzlies enchaînent les petits succès qui font du bien. Et si l’effort de Memphis est généralement souligné d’un point de vue collectif, la montée en puissance d’un homme fait la différence en ce moment : welcome back, Mike Conley.
Quel bonheur de le retrouver sur les parquets. Et quel malheur, de se rappeler que le gaucher du Tennessee n’a jamais été All-Star dans toute sa carrière. Comme on le sait, cette absence d’étoile sur son palmarès s’explique par de nombreuses choses, que ce soit l’équipe dans laquelle il joue, la présence de Marc Gasol pour représenter les Grizzlies lors du cirque de février, la concurrence impitoyable au sein de la Conférence Ouest et tant d’autres facteurs. Mais sans broncher, sans se justifier, Conley continue à faire le job et mène son équipe de Memphis vers un chouette bilan en ce début de saison. Treize matchs, huit victoires, des succès très intéressants notamment contre Milwaukee ce mercredi, Philadelphie, Denver et Utah, et surtout une forme étincelante qui permet aux habitants de la région de dormir paisiblement. Car oui, le retour de Mike Conley au maximum de ses capacités, c’est la garantie de Grizzlies compétitifs en NBA. On l’a bien vu l’an dernier, dans le marasme tenu par David Fizdale puis J.B Bickerstaff, quand le patron de l’attaque et également de la défense n’est pas là, c’est tout une cylindrée qui déraille. Marc Gasol ? Fondamental lui aussi, comme beaucoup d’autres joueurs de l’effectif actuel, mais vieillissant l’intérieur espagnol est moins percutant qu’un Conley en sérénité totale. Le meneur de 31 ans avait participé à 12 matchs seulement l’an dernier, il en est déjà à 13 cette saison, et la différence se ressent immédiatement.
Il suffisait de le voir d’ailleurs, hier soir, dans le Wisconsin. Avec des Bucks tentant un ultime comeback, et un Giannis enchaînant les tentatives avec Khris Middleton, c’est bien Mike qui frigorifiait la salle du Freak en plantant les derniers points importants. Ceux de la gagne, ceux du boss, ceux du type qui connaît les situations à forte pression et va donc permettre aux siens de s’imposer en terrain hostile. Et encore, là on parle d’un seul match. Mais si on regarde l’ensemble des performances délivrées par Conley sur ce début de saison, l’irrégularité frappe tout autant que la valuabilité (invention instantanée) du meneur. Six matchs avec 20 points minimum, 4 victoires pour 2 petites défaites, et en ayant presque fait le nécessaire pour gagner à Sacramento. On le sait et on le voit depuis des années, quand le joueur formé dans l’Ohio est agressif, c’est toute une équipe qui le suit et qui peut du coup respecter son rôle. Ainsi, Shelvin Mack et Garrett Temple n’ont pas à surjouer. Ainsi, Gasol peut former Jaren Jackson Jr et prendre ses éventuels coups de chaud comme face aux Bucks. Dans chaque grande équipe qui performe de manière régulière, il faut qu’un joueur soit un minimum régulier et stable pour que tout le reste du groupe suive son plan collectif comme individuel. Et à Memphis ? C’est Conley qui est en tête de la chenille. Maintenant va venir le plus intéressant, pour un vétéran qui a constamment participé aux Playoffs lorsqu’il était sur deux jambes. Avec un début de saison plutôt réussi, Mike a une fin de mois sérieuse à gérer et un bilan à cimenter. Kings, Wolves, Mavs, Spurs, Clippers, Knicks et Raptors, 7 rencontres à boucler en positif pour définitivement placer les Grizzlies dans le bon tableau de l’Ouest. La clé ? On la sait, ce sera à Conley de rester agressif en scorant notamment tel le patron qu’il est.
Aurait-on oublié à quel point Mike Conley est valuable dans l’état de santé global des Grizzlies ? Pas tellement, mais les fans sont eux en extase après un an de break et de larmes. Le boss est de retour, attention à Memphis qui – selon certains – voudrait aller chercher ses 50 victoires…