Défaite des Sixers pour le premier match de Jimmy Butler à Philadelphie : orgasme chez les Wolves
Le 15 nov. 2018 à 03:53 par Bastien Fontanieu
Transféré ce weekend à Philadelphie, Jimmy Butler jouait son premier match avec ses Sixers ce mercredi du côté d’Orlando. Malheureusement, la nouvelle aventure n’a pas aussi bien commencé qu’imaginer pour Monsieur Buckets.
On le sait, il en faudra du temps. Du temps pour trouver ses automatismes, s’habituer à un nouveau système, découvrir ses nouveaux coéquipiers, et mettre en place des bases solides pour retrouver son level All-Star de manière quotidienne avec les Sixers. Afin d’atteindre le potentiel max de cette équipe de Philadelphie, il faudra faire preuve de patience. Ce n’est donc pas au bout d’un seul match, en déplacement qui plus est, qu’on va se permettre des conclusions hâtives négatives. Du positif ? Il y en a eu pour Butler, intégré dans le cinq majeur contre Orlando et poussant ainsi Markelle Fultz vers le banc. Toujours aussi patient et capable de vivre sans le ballon, en attendant que le jeu vienne à lui, Jimmy a d’abord laissé ses copains trouver leurs aises avant d’attaquer l’arceau avec bonheur. Du bon cut back-door avec passe d’Embiid, du bon cut en pleine raquette avec passe de Simmons, dès ce premier match on a bien vu que les starlettes de Philly pouvaient bien s’entendre sur le parquet, ce qui pourrait donner lieu à des séquences collectives assez excitantes à venir dans la cité de l’amour fraternel. Même dans une fin de match totalement foirée, comme on va le développer ci-dessous, Butler avait l’air de capter assez naturellement les déplacements préférés de chacun, créant sur pick and roll en espérant provoquer une belle action. Que ce soit avec Embiid ou Redick en passant par Shamet et Simmons, Jimmy n’a pas semblé perdu, et il a d’abord été parfait au shoot avant de distribuer avec plus d’aisance. Il faudra lui trouver son bon ratio de shoots par match pour être sûr qu’il se régale, mais globalement c’était plutôt réussi.
En fait, la soirée aurait pu être parfaite, si les Sixers ne s’étaient pas littéralement chiés dessus en plein quatrième quart-temps. Philly qui choke ? Avec des finisseurs comme Redick, Butler et Embiid ? Oui, difficile à croire, mais tel est le triste mercredi soir que les visiteurs ont proposé à Orlando, menant de 16 points en début de quatrième quart-temps avant de s’effondrer sur un énorme run du Magic. Soulevé ensuite par Nikola Vucevic et un immense Terrence Ross, les hôtes ont totalement effacé les efforts adverses des 36 premières minutes pour reprendre l’avantage et ne plus jamais le lâcher. Dans un ping-pong haletant, c’est Ross qui envoie une ogive pour la gagner, à 10 secondes de la fin du match et environ 15 mètres du panier. L’arrière crucifie Jimmy Butler et sa bande, pas de victoire pour le néo-Sixer malgré trois premiers quarts-temps de haute qualité. Dans un certain univers au sein duquel le Mercredi Panzani n’existerait pas, Buckets aurait pu avoir la totale, avec une victoire, une bonne première performance et la ligne personnelle qui va avec. Mais le karma en a voulu autrement. Et du boulot, il y en aura évidemment pour le All-Star et ses coéquipiers, eux qui vont tout de suite devoir mettre en place une hiérarchie simple et carrée dans l’équipe. Le fait que la balle bouge déjà très bien entre Jimmy et ses copains est un très bon signe, maintenant il ne peut pas y avoir autant de talent sur un même terrain et craquer dans le money-time. Ce sera, en tout cas, bien moins acceptable maintenant que Philly possède une telle armada. Allez, on met ça sur le dos de l’inexpérience collective.
Jimmy Butler scores his 1st basket in a @sixers uniform!#HereTheyCome x #PureMagic
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— NBA (@NBA) 15 novembre 2018
Terrence Ross fires to put the @OrlandoMagic on top! #PureMagicpic.twitter.com/PbMjZIJMrf
— NBA (@NBA) 15 novembre 2018
Des points, oui (14). De la création, oui. Un peu de défense, du rebond et de l’aisance avec sa nouvelle team, oui Jimmy Butler en a montré. La base va bien au-delà du score final, elle est positive et doit donner espoir aux fans de Philly. Mais que cette équipe se mette vite au boulot, il y a une Conférence Est à dresser tout au long de l’année.