Gordon Hayward prêt à sortir du banc pour aider les Celtics : on remercie Melo pour avoir lancé une nouvelle mode

Le 14 nov. 2018 à 22:35 par Theophile Vincent

gordon hayward
Source image : Youtube

On ne vous apprend rien en vous disant que le début de saison des Celtics n’est pas à la hauteur des attentes, loin des standards d’un favori pour jouer les Finales NBA. Au milieu de tout cela, il y a Gordon Hayward qui a récemment fait son grand retour sur les parquets mais dont le niveau n’est évidemment toujours pas au rendez-vous. Au point de le voir s’asseoir sur le banc ?

Les Celtics reviennent d’un road-trip cauchemardesque et le faux-pas est interdit ce soir au TD Garden, face aux Chicago Bulls. On n’aurait jamais pensé écrire ça après un petit mois de compétition mais il va falloir redistribuer les cartes à Boston, qui retrouvait pourtant cette année un groupe au grand complet avec les retours de Kyrie Irving et de Gordon Hayward. Et la raison est peut-être toute trouvée. L’ailier revenant d’une blessure aussi gore que grave, on ne peut évidemment pas le blâmer de tarder à retrouver son niveau et de galérer sur les parquets, tournant ainsi à 9,9 points par match, à seulement 32% derrière l’arceau. C’est peu pour l’ancien du Jazz qui en a bien conscience et qui s’est confié à Gary Washburn, pour le Boston Globe, sur cette baisse de régime qui n’en finit plus depuis le début de la saison.

“Nous devons trouver la solution parce que pour une raison quelconque, nous ne pratiquons pas notre meilleur basket actuellement. Il y a évidemment un peu de rouille et parfois, il faut passer par cette phase. Vous passez par cette baisse de régime. Le tir paraît bien à l’entraînement et pour une certaine raison, lors du match, il est in and out. C’est parfois frustrant, mais pour moi, j’ai joué suffisamment longtemps dans la Ligue pour savoir qu’il faut juste s’acharner à l’entraînement et tirer avec confiance.”

Les Celtics galèrent et Gordon Hayward le premier avec son shoot, ce qui a poussé Brad Stevens à annoncer qu’il y aura du changement au sein de l’équipe. Va-t-il oser mettre sa star sur le banc pour le bien de l’équipe ? Ce n’est pas le principal intéressé qui fera la gueule si le coach était amené à prendre cette décision.

“Je suis heureux d’être sur le parquet, premièrement, plus que tout, et deuxièmement, je suis prêt à faire ce qu’il faut pour nous aider à gagner.  Je l’ai dit avant la saison, cela m’importe peu.”

On pourrait donc très prochainement voir Gordon Hayward prendre place sur le banc et soyons honnête, un tel changement pourrait lui permettre de tranquillement retrouver son niveau tout en filant un sacré coup de main à la second unit. Mais qui intégrerait le starting five à sa place ? Les options existent pour Brad Stevens.

# Marcus Morris : l’ailier-fort a lui débuté sa saison tel un boulet de canon en inscrivant 14,8 points en sortie de banc, à 48,4% du parking et sortant les C’s de la merde sur pas mal de matchs. Maurice a largement le niveau pour prétendre à une place de titulaire mais Stevens ne prendra peut-être pas le risque de priver ses remplaçants d’un des meilleurs sixième homme de la Ligue, à l’heure actuelle. La tendance étant au small ball, le coach sera peut-être bien inspiré de laisser Tatum au poste 4 et de garder son arme fatale au chaud.

# Marcus Smart : Jaylen Brown peut occuper la place laissée libre à l’aile, ainsi Marcus Smart pourrait s’installer dans le backcourt aux côtés de Kyrie Irving. On ne présente plus le pitbull de Boston qui a prouvé sa fidélité et son apport défensif lors de ses apparitions. Il n’est pas peut-être pas un talent offensif pur, mais sa hargne défensive et son goût pour les matchs physiques pourraient amener un surplus de motivation dans une équipe qui a justement tendance à se faire bousculer. Avec la force de frappe dont dispose Boston, Smart se concentrerait sur les tâches obscures et surtout, laisserait exclusivement le poste de meneur remplaçant à Terry Rozier, en manque de temps de jeu.

# Terry Rozier III : on parle de celui qui a pris le relais de Uncle Drew avec brio l’an dernier, que ce soit lors de la saison régulière ou des Playoffs, celui dont rêve encore toutes les nuits Eric Bledsoe. Scary Terry a prouvé qu’il était plus qu’un simple remplaçant et on craignait que son temps de jeu actuel ne lui suffirait pas, ça n’a pas raté. Le petiot se plaindrait déjà et ça a suffit pour alimenter une rumeur de transfert avant que le joueur ne devienne ingérable et pourrisse l’ambiance du groupe. Pourquoi ne pas tenter de l’installer au poste d’arrière ? Soyons honnêtes, cette solution semble être la moins probable mais si c’est bien Marcus Smart qui intègre le starting five, la route sera plus que dégagée sur le banc pour Rozier. D’une pierre deux coups.

# Semi Ojeleye : on vous voit déjà vous demander ce qu’on a fumé et on vous assure que c’était juste une clope. Semi n’a pas encore prouvé qu’il mérite une place de titulaire, certes, mais lorsqu’il a commencé contre les Bucks cette saison, sa prestation a été très honorable, sa défense et son tir de loin ayant bien rendu service. De tous les joueurs cités, il est le plus loin dans la hiérarchie mais le coach des verts serait bien capable d’un tel coup de poker.

On le savait bien avant le coup d’envoi de cette saison 2018-19, l’effectif de Boston regorge de talents purs et la profondeur du banc faisait peur bien avant leur premier match officiel. Gordon Hayward n’étant toujours pas à l’aise mais ne rechignant pas à l’idée d’aller sur le banc, le moment est idéal pour Brad Stevens afin de relancer une série de victoires dans le Massachusetts et d’effacer les dernières performances indignes d’une équipe comme les Celtics. La décision est évidemment délicate, ce n’est pas tous les jours qu’on verrait un gars payé 31 millions de dollars s’asseoir sur le banc, ce n’est pas le genre de la maison NBA qui reste un business. Mais vu le rendement très faible de l’ancien Jazzman et ses récentes déclarations, ça ne coûterait pas grand chose de privilégier le côté sportif au côté business et d’essayer de donner un nouveau rôle à Hayward : celui de roux de secours.

Gordon Hayward n’allait pas revenir à son niveau de All-Star après quatre petits semaines de compétition, voilà la triste vérité qu’il semble totalement accepter. Les Celtics sont pour l’instant incapables de s’installer sur la durée et Gordon en profite pour montrer qu’il a la mentalité d’un grand joueur. Prendre place sur le banc pour aider son équipe, merci Carmelo d’avoir lancé une nouvelle mode. 

Source texte : The Boston Globe


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