Houston enchaîne bien : 3ème victoire de suite, et celle-ci plutôt défensive chez les Pacers

Le 06 nov. 2018 à 09:11 par Bastien Fontanieu

oladipo harden
Source image : NBA League Pass

Après avoir géré ses deux derniers déplacements à l’Est, Houston décollait pour Indianapolis et devait calmer des Pacers bien inspirés ces derniers temps : les Rockets ont assuré le job en s’imposant chez Victor Oladipo et sa clique.

Et beh voilà, là on parle des Rockets. Là, on commence à retrouver une base qui nous rappelle celle de l’an dernier. Il y en a encore, du chemin à parcourir, et les automatismes ne sont pas tous encore en place. Mais quand on voit le début de saison des hommes de Mike D’Antoni, on est tentés de dire que le succès de cette nuit était peut-être le plus significatif. Pas le plus beau, clairement pas, pas le plus spectaculaire, pas le plus offensif, mais le plus significatif, peut-être bien. Il faut rappeler le contexte pour affirmer une telle chose. Après un début de campagne dégueulasse, les potes de Chris Paul se déplacent à Brooklyn puis Chicago pour un roadtrip bien sweet à l’Est. En écartant les Nets dans la difficulté et en vivant une soirée tout aussi compliquée face aux Bulls, nos amis de Houston valident certes deux victoires consécutives, mais la manière n’y est pas vraiment et l’adversaire est surtout loin de la taille de celle des Rockets, sur le papier. D’où l’intérêt porté vers ce match à Indianapolis, après avoir vu les Pacers abattre les Celtics devant leur public. La première mi-temps est un petit régal de basket, entre exécution intelligente de la part des hôtes et patience offensive de la part des visiteurs. On se jauge, on se sniffe, Sabonis et Harden se répondent coup sur coup, mais personne ne prend vraiment le large. L’affaire est d’ailleurs similaire dans le troisième quart, avec une équipe d’Indiana qui s’offre tout de même 6 points d’avance à l’entame du money-time. Sale odeur de défaite pour le barbu et sa bande, ce qui ne validerait clairement pas les deux derniers succès en déplacement.

Et c’est à ce moment précis que les Rockets vont trouver en eux une force supplémentaire, une assez inattendue et qui va surprendre les Pacers comme les spectateurs du match. Combatifs, notamment au rebond afin de contrer la taille bien plus importante des adversaires, les soldats du Texas se démènent et font de leur mieux pour rendre les offensives d’Indiana de plus en plus difficiles. Oladipo, Collison, Evans, Young, Joseph, quelle que soit la pénétration, une main de Harden, d’Ennis, de Paul ou de Tucker traîne dans le coin pour compliquer la tâche. Même Carmelo Anthony, pourtant loin de donner l’exemple dans ce domaine, y va de ses box-out, de ses rebonds offensifs et de ses petits gestes pour aider dans la mêlée. Et si offensivement on est loin du jeu épuré montré l’an passé, Houston a suffisamment d’expérience pour savoir sur qui compter. Une grosse isolation de CP3, un gros shoot à distance de Harden, une sanction silencieuse de Tucker, c’est loin d’être beau mais alors paye ton efficacité : 29-19 dans le dernier quart, Bankers Life Fieldhouse rendu au silence. Oladipo fait de son mieux pour sauver les meubles en toute fin de rencontre, mais les balles ricochent au mauvais moment et les exploits du kid ne peuvent fonctionner cette fois-ci. Les Pacers n’ont pas à s’en vouloir plus que ça, à peu de choses près la victoire était dans leur poche. Mais quand il a fallu calmer le chrono, provoquer les bonnes fautes, empêcher des pénétrations et repartir avec la gagne, ce sont bien les Rockets qui ont su faire la différence. Dans la laideur, mais dans la victoire.

Après trois premiers quart-temps joyeux, le money-time de ce Pacers – Rockets est devenu une guerre des tranchées dans laquelle Houston est reparti en heureux vainqueur. C’est pas jojo, c’est pas glorieux, mais c’est efficace et c’est important pour conserver la bonne phase des potes de Clint Capela. Et de trois de suite.


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