Le Jazz n’y arrive pas : 4ème défaite consécutive, ça défend mal et ça manque de solutions

Le 06 nov. 2018 à 09:38 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert Jazz
Source image : NBA League Pass

Battus assez largement par les Raptors cette nuit, les hommes de Quin Snyder en sont à 4 défaites de suite et semblent mouliner dans la boue. Le Jazz doit se reprendre, et vite, par tous les moyens.

Quatre matchs à la maison, quatre défaites, un public qui n’a toujours pas retrouvé le goût de la victoire et des joueurs qui tirent la gueule. De tous les scénarios qu’on aurait pu imaginer sur ce début de saison, celui que Utah vit actuellement n’était clairement pas sur notre liste. Et pourtant, on ne manque pas d’imagination. Dans de nombreuses projections effectuées avant le début de cette nouvelle campagne, nombreux étaient ceux qui mettaient le Jazz dans le haut du panier de la Conférence Ouest. Et nombreux le sont encore, sans avoir à se justifier. Après tout, il n’y a eu qu’un mois de joué. Mais pour une saison qui devait poursuivre l’exceptionnelle déposée l’an dernier, on est forcément déçus à l’heure actuelle. Déçus par les résultats, c’est une chose, et la bande à Joe Ingles n’a pas été gâtée du point de vue du calendrier. Déçus par la manière, ça par contre, c’est bien plus tendu et cela pousse justement ce papier du jour. On avait déjà parlé récemment des galères connues par le Jazz, elles qui ont été confirmées avec une défaite ultra-frustrante à Denver dans un dernier quart-temps cataclysmique, cela n’a évidemment pas changé et on peut même dire que ça a empiré. Donovan Mitchell, out, blessé. Joe Ingles a lui aussi quitté ses copains cette nuit, même si cela n’avait pas l’air bien grave. De base, le groupe ne peut pas compter sur son meilleur scoreur et créateur, ce qui bloque l’attaque globale du Jazz. Mais là n’est pas le plus inquiétant…

Le plus inquiétant, ou sujet le plus objet à se prendre la tête tout au long de la saison, c’est la défense. Une défense qui, pour parler purement statistiquement, est dans le ventre-mou de la NBA aujourd’hui (13ème en rating). Sachant que le Jazz n’est pas en possession de superstars internationales dans son vestiaire, proposer un rempart aussi mou ne peut que mener à des résultats frustrants. Si Utah a battu le Thunder au premier tour des derniers Playoffs, ce n’est pas grâce aux exploits d’un seul homme. C’est par l’addition des efforts de chacun, ce qui manque clairement sur ce premier mois de compétition. Et en coulisses, l’inquiétude tourne en permanence autour d’un point des plus frustrants : la modification des règles défensives en NBA cette saison. De Quin Snyder à Rudy Gobert en passant par Ricky Rubio ou Jae Crowder, tous se sont exprimés dessus avec une pointe d’amertume. Pour une équipe qui s’est fait une pure réputation en jouant physique, en accrochant ses opposants et en frustrant l’adversaire avec du contact bien provoqué, le Jazz patine en devant laisser les attaquants d’en face opérer en toute liberté. Une réalité qui concerne tout le monde, et l’entraîneur local a été le premier à balayer cet argument pour justifier le mauvais départ des siens. Sauf que si les gars de Utah ne trouvent pas de solutions rapidement, que ce soit en s’ajustant défensivement dans les rotations ou en s’ajustant offensivement avec encore plus de sprint, il sera compliqué de changer totalement la donne. Ce groupe doit s’y mettre, ensemble, et capter au plus vite les nuances du nouvel arbitrage pour bidouiller une petite modification identitaire. Voilà la priorité, qui permettra au Jazz d’éviter des money-time déprimants à domicile comme en déplacement.

Est-ce que le calendrier va s’alléger prochainement ? Non, et c’était annoncé depuis août dernier. Utah doit tenir jusqu’en 2019, trouver ses marques, réinstaller ses bases, et prendre la mesure du temps. La saison est longue, on l’a bien vu avec eux l’an dernier. Mais pour une équipe qui vise l’élite de la NBA, il n’y a plus une seconde à perdre.


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